La route de la Soie

En cette année 2019 nous avons décidé de refaire un bout de brousse, et toujours sur la route de Genggis Kahn...

Notre point de départ Chambéry et nous avons prévu comme itinéraire, l'Europe, Turquie, Iran, Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Russie, Géorgie, Turquie, Europe, et Maison ... le départ pour 2 mois et environ 17000 km... le 21/02/2019 (passage a Paris pour chercher les visas Turkmènes)

Sur la page "Ou sommes nous" vous pourrez nous suivre dans l'avancement de notre périple

le retour a la maison, fin avril 2019.

Le Baroudeur

21 Février 2019

Départ de la maison pour l'ambassade du Turkménistan à Paris, nos visas sont prêts il suffit de les récupérer.

Comment, avec le Baroudeur, on trouveras un parking en périphérie de Paris et on ira en transport en commun sur place.

Après 522 km nous sommes arrivés à Viry le Chatillon presque en bord de Seine mais hélas ils n'aiment pas les campings car donc on s'est rabattu sur une aire en bord de route ...  Bonne nuit à demain !

Vendredi 22 février 2019

Après une nuit un peu bruyante et un bon petit déjeuner nous partons en direction de la rue Picot, ou se trouve l'ambassade ... les Parisiens son sortis... au bout de quelques kilomètres nous voila dans les bouchons...le Baroudeur joue des ailes...et ils n'osent pas trop l'approcher...et très vite nous en sommes sortis... pour entrer dans un autre bouchon...

Une fois au centre prés de l'arc de triomphe direction avenue foch pour rejoindre la rue picot...le temps de faire la paperasserie des visas 1 heure plus tard nous repartions de la capitale de bouchons en bouchons... en direction de Stuttgart en Allemagne...

A 19 heure nous nous arrêtons à coté de Lunéville.

Bonne nuit!

Samedi 23 Février 2019

Sur la route toute la sainte journée... et nous voila donc en direction de l'Allemagne ! Le soleil est avec nous c'est déjà super.

vitesse de croisière 80 Km/h en France et une fois arrivés de l'autre coté du Rhin un mieux de 10 km/h nous passons à la vitesse de la lumière de 90 km/h.

Pour l'instant le passage d'un pays a l'autre se passe très bien, le plus dur reste à venir!

Ce soir nous avons dormi non loin de Munich après 522 km du pont de départ Lunéville.

Dimanche 24 Février 2019

Départ 9h00 température 0° il fait grand beau, Munich - Linz .

Dans les champs, toit des maisons, murs anti-bruits d'autoroute sont des éléments support de panneaux photo-voltaiques et je peux dire, il y a la quantité, impressionnant.

Après Munich la température a chuté, en prime le vent du Nord. 

Dans les prairies et montagnes bordant l'autoroute des restes de neige nous signalaient qu'on était encore en hiver!

Nous avons dormi dans les hauteurs de Groisbach (600m) en Autriche.

Lundi 25 Février 2019

La nuit a été bonne, le soleil était caché par quelques nuages et la température 1°.

Après avoir longé le Danube sur presque toute l'Autriche nous voila partis dans les montagnes Autrichiennes, ce fut assez bref car au bout de quelques dizaines de kilomètres nous quittons l'Autriche pour la Hongrie avec un passage de frontière comme je les aime...pas de contrôle et pas de douaniers. Nous passons quelques villages et arrive une petite ville sympa dont je refuse de l'écrire de peur d'écorcher son nom.

Un supermarché, chouette on va faire des courses, c'est dingue ce que l'on peut dévorer quand on est en vacances!

A demain pour de nouvelles aventures.

 

PS: Mon Airbox à rendu l'ame, j'utilise mon téléphone comme Box pour mettre à jour le site.

 

Mardi 26 Février 2019

Ce matin nous prenons un petit déj cool en écoutant France Inter.

Et hop en route pour traverser la Hongrie. La route est bonne, les ordures et déchets plastiques sont omniprésents, c'est surprenant.

C'est comment la Hongrie... c'est plat, les arbres ont laissé la place à l'agriculture intensive, et beaucoup de déchets dans la nature !

En cours de route dans un village, nous sommes arrêté par la marée chaussé, le premier policier me dit vous n'avez pas allumé vos feux de croisements, j'étais en veilleuses, le deuxième me demande de mettre les "day light", je met les feux de croisements, et du coup il me dit que la contravention est de 10.000 Dinars, je lui réponds que je ne savais pas qu'il était obligatoire des se mettre en feux de croisements mais que je roulais avec mes feux de position et que je souhaitais un reçu pour la somme demandée, du coup c'est devenu "c'est bon vous pouvez y aller bonne journée" !!!

Vers 17 heures nous arrivons au poste de frontière Hongrie-Serbie, nous nous arrêtons derrière une longue file de voiture arrêtée, aprés 30 minutes d'attente la police des frontières  nous rejette et nous envoie du coté poids lourds parce que "Big Car", arrivé chez les camions contrôle identité, pesée du Baroudeur 4840Kg avec ses mensurations ... le total, direction parking encore 30 minutes d'attente, nous arrivons devant la barrière de sortie je tend le papier que le poste précédant m'a donné et la il me renvoie sur le parking parce que je n'avais pas déclaré de marchandises je lui répond que c'est un camping car et non un camion de transport de marchandises et que je n'avais rien à déclarer, il n'a rien voulu entendre  "go to parking", Une fois garé sur le parking je retourne voir mr le douanier et lui demande ou aller il m'indique les bureaux et me dit les 3 guichets de gauche, en arrivant il était 18h30 et il y avait 11 chauffeurs devant moi qui attendaient qu'un des douaniers veuille bien s'occuper d'eux...l'un après l'autre des agents sortaient de leurs poste avec des piles de papiers et passaient d'un bureau à l'autre... puis le premier guichet éteint la lumière de son bureau, puis le deuxième et pour finir le troisième et à tour de rôle s'habillent puis s'en vont ! Mais c'est bien sûr le changement de vacation car il est 19h00... 30 minutes plus tard les 3 nouveaux douaniers sont arrivés a leur poste, et c'est parti le premier des chauffeur a été appelé a 20h00, quand je suis arrivé au guichet il me demande ce que je transporte, je lui réponds à part ma personne je n'ai point de marchandise et il me réponds que je doit passer par le coté voitures, je lui dit que c'est son collègue qui nous a envoyé chez lui, du coup les papiers ont été tamponné et je pouvais partir...21h40...passage douane Serbe direction parking Mano va au guichet, des personnes du poste s'occupent d'elle, un douanier vient me voir, " Open the car" aussitôt dit aussitôt fait la visite fut brève, un simple coup d'oeil pour voir si nous ne transportons pas des migrants! Mano revient du poste et 5€ plus tard nous étions au dernier poste la barrière de sortie.

30 minutes le coté Serbe c'était top.

Allez en route il faut trouver un coin dodo...ce sera naturellement dans un champ !

Prêt à aller me coucher je consulte mes SMS et je m'aperçois que mon téléphone m'annonce un dépassement de 50€... aussitôt je coupe les données mobiles et DODOOOO ... on verra demain!

 

Mercredi 27 Février 2019

Découverte de la Serbie, n'ayant pas d'internet, je ne peux me connecter à Google Maps et vérifier l'itinéraire que prend Garmin, donc nous nous laissons guider par ce dernier. Pays très plat, largement cultivé avec aussi des fruitiers. Les ordures sur le bord des routes sont aussi présentes qu'en Hongrie. Vers 17 h, nous nous trouvons à la frontière roumaine. Les frontières se passent très vite sans attente et on nous dit de prendre une vignette pour utiliser les routes. On s'attend donc à trouver une guérite pour payer cette contribution, mais rien. Plus loin à environ 5 km, nous nous faisons arrêter par la douane, petite vérification, et on nous rappelle de penser à acheter la vignette, oui mais où? dans la prochaine station service. On roule et pas de station d'essence, on continue jusqu'à un petit village où on s'arrête dans une épicerie et on nous dit dans le village, devant notre incompréhension, un jeune se propose de nous guider en voiture, très gentil. On donne les papiers de voiture et nous réclame 12.5 lei, nous n'avons pas d'argent roumain, que des euros, ok 3€, on prend un gros pain 1€. Super, devant leur amabilité, on en profite pour demander de l'eau à un robinet pour remplir le camion. Ils réfléchissent mais là pas de solution, tant pis on continue notre route. Dans une ville plus importante, à une station service, on réitère notre demande d'eau et un employé nous trouve un robinet avec un tuyau en nous précisant qu'elle n'est pas à boire. ok c'est pour se laver et laver la vaisselle. Il reste avec Jacques pour le remplissage, car le débit étant trop fort, cela refoule régulièrement. Il fait froid et il fait nuit noire. Je veux lui donner un pourboire, il refuse. Nous partons chercher un coin pour la nuit mais nous nous trouvons dans une partie montagneuse avec des virages et pas de chemin à droite ou à gauche, enfin un embranchement avec l'aide de Google Maps et on s'arrête vers des pylônes électriques. Pas de bruit, à part quelques chiens.

Jeudi 28 Février 2019

Il fait beau, mais très frais, direction Résita. Quand on traverse, on voit une foule de gens qui traverse, cela fait longtemps que nous n'avions vu autant d'animation. Nous décidons d'aller voir le centre du village. Là, c'est un vaste marché de légumes, fruits, fromages, miel... Naturellement nous en profitons pour faire des courses, après avoir retiré de l'argent. Il y a aussi un aiguiseur de couteau, des femmes qui vendent des chaussettes épaisses tricotées, des paniers, des articles pour les chevaux et un grand bazar et une vente extérieure d'objets de "seconde main", c'est à dire une brocante.. Il y a des stands avec des barbecues pour manger des saucisses mais sans peau, cela sens bon, on essaie..c'était ni bon, ni mauvais.. on s'en retourne vers le camion en passant par un pont en corde suspendu, assez souple. Nous étions contents de notre visite, on repart et à la sortie la flicaille nous demande de nous arrêter. Jacques présente les papiers du camion, et commence à nous causer en roumain. Il ne parle pas anglais; la police s'éloigne pour arrêter un gros camion, on attend, Jacques comprend que le village était limité à 3T5. Le chauffeur a été vers la voiture et est reparti avec un papier. Jacques est appelé vers le policier qui est dans la voiture et ils discutent tous les 2. Je vais voir et j'apprends qu'il nous réclame un PV de 460€. Je dis mais c'est pas possible, ce n'est pas comme ça que vous allez attirer des touristes, je lui fais signe qu'il est tombé sur la tête... enfin il lâche qu'il peut nous faire un geste en nous demandant que 100€ sans papier. On se regarde avec Jacques et en se rappelant de l'Ukraine, on accepte. Il est content et nous propose de nous accompagner jusqu'au rond point suivant pour nous mettre sur la bonne route. Tout bien réfléchi, après on a regardé sur internet les amendes ne sont pas si élevées en Roumanie et que nous nous étions encore fait avoir. Enfin pas si grave, mais Jacques est très scrupuleux à bien respecter toutes les signalisations de limitations de vitesse, alors que 99% des roumains s'en foutent complètement!!   

On s'arrête dans de la prairie, il y a beaucoup de vent. Il fait froid.

Vendredi 1 Mars 2019

 

Au matin, un chien de chasse tourne autours du Baroudeur, de race braque, il est gentil, même moi, je n'ai pas peur, il réclame toutefois à manger, on lui donne du pain.

 

Nos 2 GPS, ne nous guident pas vers le chemin qui me semble le plus court pour passer en Bulgarie, après recherche sur internet, je comprends que l'un nous fait prendre un ferry pour passer le Danube à Bechet et l'autre nous ramenait sur la Serbie avant de passer en Bulgarie par un pont de plus payant à Vidin, on décide de passer plus à l'est à Giurgiu, sans passer par Sofia. Nous avons maintenant une route plus roulante, qui évite les petits villages. Il y a des gens le long de la route qui vendent un tas de choses et surtout des semences de patates et d'oignons , ou qui sont simplement assis devant chez eux.

 

Les maisons sont toutes bien fermées, avec des clôtures assez hautes, soit avec des planches debout serrées les unes contre les autres, comme en Russie ou en béton ou en fer, c'est très disparate, comme les portails. Cela fait un patchwork bizarre. Les maisons aussi sont avec des toits superposés en tôle et d'autres en tuile avec un effet un peu pagode. Arrivés à la frontière roumaine, bulgare, c'est un pont et l'on paie 3€ pour le passage sur le Danube. Idem que la Roumanie, il faut prendre une vignette pour utiliser les routes de 7.5€ pour 6 jours (15 level). La ville frontière bulgare est Ruse et je suis choquée par les immeubles si affreux, si nombreux.

On s'arrête de bonne heure après avoir suivi une piste dans un lieu sympa vallonné herbe rase des rochers et des arbres, on part se promener. Le soir nous avons la visite de 3 gars dans une vieille Audi. On ne se comprend pas du tout et ils repartent faisant ronfler le moteur et cognant sous la voiture des pierres.

Samedi 2 Mars 2019

 

Nous sommes après Razgrad, le ciel est blanc et 2 degrés seulement.

 

Mon impression sur la Bulgarie, les paysages sont plus variés et c'est un peu plus propres avec des poubelles à disposition aux abords des villages vides, donc ramassées. Des animaux moutons, vaches à l'extérieur, gardés ou non et comme en Roumanie des personnes se déplacent en carriole tirés par 1 cheval.

 

A 17h, nous arrivons à la frontière turque à Lesovo, une file de camion attende, nous passons en doublant et sans aucun problème nous sommes 30 mn plus tard en Turquie sans avoir rien eu à payer. Nous avons vu de chaque côté de la frontière turque le rideau de barbelé pour retenir le passage des migrants à la demande de l'Europe!!! De l'autre côté de la frontière, la file de camion est encore plus impressionnante, 7.5km de longueur. Je trouve cela inhumain, anti économique... Nous avons bien pensé à couper toute connexion internet. Nous avons fait 3546km depuis Chambéry.

 

Nous avançons jusqu'à la 1ère grande ville Edirne pour acheter une carte sim afin de pouvoir communiquer, se guider et avoir tous les renseignements indispensable à tout voyageur moderne!!! Comme c'est pratique...ayant connu l'époque de l'avant internet, je peux dire que nous évitons beaucoup de complications.

 

Là, dès notre entrée dans cette ville nous savons que nous avons quitté l'Europe de l'est. Que de monde dans les rues, que de vendeurs en magasin ou sur le bord des trottoirs, que de couleurs chatoyantes.. c'est gai, il y a de la musique, et un jeune homme nous indique un emplacement pour se garer à côté d'une grande mosquée en plein centre ville. Gentiment avec leur manière accueillante, souriante il nous demande de l'argent que nous ne comprenons pas, mais surtout nous n'avons pas d'argent turc, enfin je pense à mes $ et lui présente 2$, il n'est pas satisfait complètement, je veux en ajouter 1$ de plus et tire un billet que je lui présente, je m'aperçois que ce n'est pas 1$ mais 5$, pas de problème dit il tout de suite, il me rend mes 2$ et prend le billet de 5 en faisant comprendre que c'est tout bon, le camion il le surveille. On en sourit. On part chercher un magasin de téléphonie et après plusieurs demande, on trouve Vodaphone, puis Turc Télécom et là Jacques rachète un routeur Wifi, car l'Airbox d'Orange ne fonctionne plus depuis l'Allemagne. On achète aussi  8Go d'internet. Les femmes ne portent pas de voiles, on ressent une grande liberté et on se croirait sur la côte méditerranéenne en été, sauf qu'il fait toujours aussi frais, seul les mosquées et l'appel à la prière vers 19h, qui n'a duré que 1 à 2 mn, te rappelle que tu es en orient dans un pays musulman.

Après avoir retiré de l'argent à un distributeur 300l (environ 50€),nous nous garons dans la nuit noire dans des champs à la sortie de la ville.

Dimanche 3 Mars 2019

Nous sommes à 200km d'Istanbul, on part un peu tard, 10h. Nous reprenons la route 3 voies quittée la veille, cela roule bien mais  chaque fois que l'on se trouve au niveau d'un village ou d'une quelconque  difficulté, il faut rouler à 50. On avance pas vite. On s'arrête pour manger en bord de mer Marmara. Beaucoup de lotissement en bord de mer sont grillagés avec un gardien à l'entrée. on reprend la route pour arriver à Istanbul dans l'après midi et voir la soeur d'une amie. On voudrait prendre l'autoroute mais elle est un peu éloignée et GPS nous guide par la route qui roule et on pense entrer dans Istanbul sans souci, malgré ce que j'avais lu. C'était sans savoir que la ville est tentaculaire et que nous étions trop haut pour passer un pont tunnel et donc nous avons fait tous les contours de la mer qui entre dans la ville par 2 fois et que la circulation s'écoulait au pas. Les bulldings étaient énormes avec des formes originales, en nombre inimaginable, digne de ....Je n'en ai jamais vu autant, même à Paris, à Milan... Enfin vers 18h en ayant visité Istanbul en camion, nous arrivons chez X, la rue est bouchée. On recule, on attend, chacun essaie de voir, puis cela s'écoule et nous prenons place au bord du trottoir sous les fenêtres de notre hôte. 2 voitures ne se croisent pas, mais cela va aller quand même...On se présente à son mari, à son fils, on discute en buvant un thé et devant la télé avec le foot. C'est dimanche, donc X ne fait pas la cuisine et nous descendons dans un restau du coin, où ils ont leurs habitude; on choisit le même plat qu'eux, il y a des crudités et en plus une entrée, une spécialité, une sorte de pâte orange un peu relevée avec un dessert de la pâte de pistache enveloppée dans une feuille de pâte grillée très fine chaude. Nous sommes rentrés et en discutant nous avons bu encore du thé. Nous avons décidé de dormir dans le camion sur place. Vers 22h30, nous nous retirons, Jacques est fatigué par la route.

Lundi 4 Mars 2019

Nous étions attendu pour le petit déjeuner et nous avons émergé vers 8h30, le soir un peu bruyant, mais la nuit et le matin assez calme malgré la concentration d'immeubles. Nos hôtes avaient déjà déjeuné et ils avaient été chercher du pain et des petits gâteaux frais. Bien restaurés et les bouchons de début de journée étant passé, nous prenons congé vers 9h30 et cette fois ci nous prenons tout de suite l'autoroute pour avancer plus vite. Les bords de l'autoroute sont nickel, des gens ramassent les ordures..Nous décidons pour rejoindre Van à la frontière iranaise de passer par le sud, plus long en km, mais pas plus long en temps et de plus nous pouvons nous arrêter en Cappadoce pour montrer cette curiosité à Jacques. Nous nous arrêtons sur l'autoroute pour manger et faire le plein de carburant. les aires sont énormes et l'on trouve de tout. Les turcs sont les rois du commerce!! Je regarde sur internet si l'autoroute est payante et oui mais c'est à nous d'acheter un ticket, dans une station service ou dans une poste, que l'on colle sur le pare brise et cela le détecte à la sortie. Avant le portique de sortie, nous nous arrêtons et dans une guitoune on trouve un gars qui demande passeport, papier du véhicule. Il ne parle que le turc et nous ne comprenons pas bien. Le camion était connu au nom de James. Il modifie les coordonnées et nous réclame 100 lires environ 16.5€. Nous repartons, traversons Ankara avec de petits ralentissements, et je suis encore ébahie de tous ces immeubles récents, majestueux..L'économie turque doit bien se porter, nos préjugés sont loin de la réalité. Nous avons vu un seul endroit où cela ressemblait à des bidonvilles.

 

Mardi 5 Mars 2019

 

Grand beau, 10h déjà et 8 degrés et belle route 2x2 voies, super. Paysages plutôt désertique, mais aussi de la culture avec de l'eau qui stagne dans les champs. On a vu un gros stockage de sel, avec 3 gros chasse neige!! On est tout de même à 1150m d'altitude et le vent est très froid. On voit aussi des champs remplis de panneaux photovoltaïques. Nous trouvons un endroit pour déjeuner au bord d'un grand lac, c'est tout blanc autour, naturellement c'est un lac salé! On mange dehors pour profiter de ce beau soleil pour la 1ère fois, bien habillé, car le vent nous gèle et on prend le café à l'intérieur. Arrivé en Cappadoce en fin d'après midi, on décide de voir le château d'Uchisar, c'est une très grosse et haute roche, qui a servi à protéger les habitants du village en cas d'assaillants. C'est magnifique surtout d'en haut, où l'on domine une grande partie du site exceptionnel. Après on se ballade en dehors de cette visite payante, entre les maisons et on découvre des coins magnifiques dans d'autres rochers gruyères avec un soleil couchant, qui fait rougir la roche et donne des effets lumineux splendides. On se régale. Mais il faut se chercher un coin, retour, la plupart des vendeurs de gadgets, de poterie, de carpettes, kilims ont fermés, mais une petite boutique qui travaille le bois est encore ouverte et nous apprécions leur travail, le choix des bois et leur mise en valeur très simple. On leur achète une tranche de noyer travaillé avec une insertion au centre de malékite. 1er souvenir.

On trouve facilement un coin dans des petits lopins de terre, où poussent des cep de vigne, des fruitiers ou autre cultures. C'est vraiment le souvenir que j'avais de cette région, qui n'a pas tant changé depuis 30 ans, malgré l'énorme potentiel de curiosités. 

Mercredi 6 Mars 2019

 

En ce beau matin bien ensoleillé, un peu frisquet certes, l'herbe était gelée de la nuit, mais le soleil a vite fait fondre cette fine couche givrée. Après le petit déjeuner, direction Göreme, il y a d'autres maisons troglodytes, j'appellerai ça plutôt maisons de trolls, farfadets, lutins, gnomes tellement ces sites me font penser aux contes de fées et même qu'il y a des cheminées de fées !

 

Nous garons le Baroudeur au centre du village de Göreme et partons à la découverte d'une vallée parmi tant d'autres, d'où l'on peut voir et visiter des maisons creusées dans les roches friables.

 

Le village de Göreme est presque entièrement creusé dans les rochers, de grands hôtels rutilant de façade et les chambres creusées dans les parois du rocher. Cela fait âge de pierre, ou disons que Obélix est passé par là!

 

On en a encore pris plein les yeux et hop direction Avonos.

 

Avonos encore de magnifiques sculptures naturelles et maisons troglodytes puis Urgup un autre site tout aussi magnifique, je n'en dis pas plus je vous laisse découvrir les quelques photos prises lors de nôtre bref passage... car il faudrait au moins une semaine pour en faire le tour!

 

Notre timing est un peu cour aussi nous repartons après ce bref détour qui en valait la peine, vers notre prochaine destination Van.

 

La route ne cesse de monter à tel point que nous avons rencontré de la belle neige bien épaisse sur les bords de la route et le GPS affiche 1927 M en altitude, la température est descendue à 3°.

Quelques kilomètres plus tard nous commençons à descendre et c'est environ à 1330 M que nous trouvons un coin dans un prés à flan de colline pour faire dodo.

Jeudi 7 Mars 2019

 

La nuit dernière fut assez calme si ce n'est une petite pluie vers 2, 3 heure du matin, est venue tambouriner contre le Baroudeur.

 

Le réveil était plus sportif, je me suis cru dans une coquille de noix par jour de grosse houle... je me lève et regarde par nos hublots...tout est blanc et les flocons virevoltent dans tous les sens telle une poussière de sucre soufflée par un fort ventilateur...

 

ni une ni deux je commence à préparer le petit déjeuner, Mano inquiète me dit "on pourrait descendre jusqu'au bord de la route" , aussitôt dit, nous voila redescendus de notre colline, nous avons ouvert la route car vierge de toute trace, l'épaisseur qui recouvrait la route était encore faible 3 à 5 cm mais je pense qu'une heure après cela aurait été moins praticable vu ce qui tombait.

 

La grande route, le passage des camions et autres voitures avaient déjà bien transformée la neige en bouillie.

 

Après une trentaine de kilomètres la route était sèche et nous avancions bien, jusqu'à ce que le ciel s'assombrisse et à nouveau une belle tempête de neige.

 

Des cabanes exposant des abricots séchés sont présents des 2 cotés de la route, nous nous arrêtons pour les gouter et pour en acheter.

 

A proximité de villes des contrôles de la "jandarma" (gendarmerie turc), ils veulent voir l'intérieur du Baroudeur, même qu'ils ouvrent les placards, ils sont sympas, ils ne font que leur travail.

 

En cet fin d'après-midi nous repartons vers une nouvelle montagne et là le temps se gâte à nouveau, j'hésite entre le dicton breton qui dit 'Avis de tempête, reste à la buvette' et 'Avis de tempête, reste sous la couette'.

 

La nuit commence à tomber, des tourbillons de neige s'élèvent devant le Baroudeur nous descendons de la montagne et on s'arrête sur le parking d'une station service fermée.

 

Bonne nuit, faites de beaux rêves et à demain pour de nouvelles aventures.

 

 

 

Vendredi 8 Mars 2019

Réveil de bonne heure en même temps que le lever du soleil 6h45, il fait froid, une grosse couche de neige recouvre tout le paysage en dehors de la route. Jacques vérifiant les niveaux habituels avant de partir, s'aperçoit qu'il manque la courroie du ventilateur. En principe vu la chaleur qui ne dépasse pas les 10 degrés, on n'en a pas besoin, mais par sécurité vaut mieux en trouver une. On nous indique, on devrait trouver à la sortie de la ville à Sanayi. On trouve, c'est un lieu qui regroupe pleins de mécanos sur toutes sortes de véhicules à moteur, on demande, ils regardent dans le moteur, se glissent dessous, non pas possible, voir derrière un autre réparateur, on demande un mécano dit ne pas avoir la pièce et Jacques trouve un vendeur de courroie, mais lui non plus, n'a pas et nous envoie à Van chez Iveco. On repart et on admire le sublime paysage du lac de Van d'un bleu intense qui contraste avec la neige blanche immaculée et les montagnes environnantes. C'est un régal pour les yeux, jamais vu ce paysage ailleurs. Le lac est immense, on le quitte pour monter dans la montagne et on le retrouve plus loin, l'altitude atteint les 1800m. Avec Google Maps, je trouve Iveco à Van. Van est une grande ville, maintenant bien développée, ce n'est pas le souvenir que j'en avait.  On trouve le garage idem dans un Sanayi. 2 gars inoccupés en tenue propre de mécanos, regardent et un commence à démonter, mais ont ils la pièce? et bien non, un est allé la chercher. On mange à l'intérieur du camion dans le garage au dessus de la fosse de réparation!! Jacques ouvre le coffre arrière pour montrer les pièces qu'il a, et là eureka le mécano lui dit mais celle ci, c'est la courroie du ventilateur. Heureusement car l'autre mécano est revenu bredouille. Ils nous mettent en place notre courroie. Pour payer, problème, pas de lecteur CB et nous plus d'argent turc, valeur de la réparation 17.50€, je leur donne 20€, ils sont satisfaits et nous aussi. On repart vers la frontière iranienne de Kapikoy, on monte encore au milieu des montagnes, la neige est de plus en plus épaisse et brille au soleil, on monte encore en altitude jusqu'à 2200m. Vers 18h, on arrive, c'est désert, on s'approche, on s'arrête à un portail ouvert personne, quelqu'un vient et nous dit que c'est fermé, c'est chabât, ouverture demain à 8h 30. Nous sommes à plus de 2000m, il fait déjà moins 4 degrés, nous allons donc vraiment tester le chauffage du Baroudeur dans des conditions sérieuses de froid.

 

 

Samedi 9 Mars 2019

Moins 9 degrés, le chauffage fonctionne impeccable, nous avons bien dormi. Les 1ers arrivants se présentent à 6 h, des bus amènent des hommes et la file grossie. Ils ont froids, tapent leurs pieds contre les roues du camion. La file de voiture se limite à 15 voitures environ alors que des gens doivent approcher les 500 à 600 personnes!! presque tous ont des cabas vident. A 9h30 enfin la porte pour les gens s'ouvre et la file avance rapidement. Pour les voitures 1/4 d'heure plus tard, avance aussi. A notre tour, un policier me demande de sortir et d'aller dans la file des gens à pied pour le contrôle du passeport. Malheur dans toute cette populace, je vais mettre 2h à passer! Je prends mon passeport et je double toute la file extérieure qui était maintenant dans un grand couloir à l'intérieur. Certains grognent de me voir doubler tout le monde et quand je m'arrête par scrupule, d'autres m'invitent à continuer à avancer. J'arrive à une porte coulissante fermée et un gars de la sécurité m'ouvre la porte, là 3 guichets avec une vingtaine de personnes à chaque attendent. Je me mets en queue et là encore des hommes m'invitent à passer devant eux... que de gentillesse, de prévenance, ..Le douanier lui est moins sympa, il contrôle mon passeport et me demande mon visa iranien, je lui dit que c'est un visa électronique et que je l'ai laissé dans la voiture, il va voir son collègue et après discussion me laisse passer. Bon c'est bien, mais comment je retrouve Jacques et le Baroudeur, je m'avance vers une porte pour sortir, je me fais rappeler et on me demande encore mon visa iranien, même réponse enfin on m'indique une autre porte de sortie, pas de Baroudeur en vue.. Enfin il arrive, il avait laissé passer d'autres voitures pour m'attendre. Bon on passe cette fois ci ensemble le contrôle des passeports, puis 2ème contrôle vérification d'usage du camion et comme il y avait un bouchon devant d'autres agents demandent pour visiter le camion. Devant nous les voitures avancent une à une derrière un portail en fer forgé pas plus grand que mon portail, mais plus délabré. C'est à nous, on quitte le sol turc et on entre en Iran. Pas de goudron dans la cour, une foule de gens grouille, on se colle à des voitures devant et on nous invite à descendre pour faire contrôler nos visas. On se fait haper par une personne qui veut nous guider, on s'enfile dans des genres de cabanes de chantier et on arrive vers un poste de police, là un monsieur plus âgé, renvoie le gars et nous fait retourner en arrière en le suivant puis on repasse encore dans les cabanes et on passe après le poste de police pour arriver dans un vrai bâtiment et on nous invite à entrer dans un bureau où on vérifie nos passeports et nos visas. Cela dure un peu, pour nous entrer dans leur ordinateur. Notre guide nous ramène à la voiture et nous met dans les mains d'un autre douanier pour la vérification du Baroudeur, du carnet de passage, il demande de vérifier le numéro du moteur, Jacques ouvre le capot et lui dit, il est là en dessous. On récupère le carnet de passage annoté, découpé et on avance de quelques mètres, à nouveau fouille, le policier entre, avec ses chaussures pleines de terre, ouvre les placards, regarde  et ok vous pouvez y aller. C'est bien, mais il y a toujours un tas de gens qui veulent nous proposer de l'argent iranien, on avance doucement, notre 1er guide se trouve là et nous dit encore d'avancer doucement, il ne reste plus que 3 à 4 personnes et nous commençons la négociation, on propose de changer 100€, ils nous parlent mais on ne comprend rien, ils nous donnent 2 grosses liasses de billets; des 100000 rials et des 50 000 rials. Jacques comptent celle des 50000, il y en a 100, égal 5 000 000 rials, et moi des 100 000, il y en a 50, égal 5 000 000 rials. Nous avions la veille consultés le cours et 1€ égal 43700 rials. On réfléchit, que devons nous négocier? combien devons nous ajouter d'euros pour faire les 5000 000 rials? et avant de faire notre proposition le vendeur nous dit de tout prendre contre les 100€. On ne comprend pas, où est l'embrouille, les billets sont ils faux? bon on accepte, on n'a plus d'internet pour vérifier quoique ce soit. Nous n'avons jamais eu autant de billets dans les mains... Nous partons tout de même content d'en avoir fini avec cette frontière. On déjeune, la montagne est austère, la route pas en bon état, les maisons petites sans toit, cela paraît très pauvre. On part pour rejoindre une ville, pour acheter une carte sim, afin d'avoir de l'internet, notre compagnon de voyage indispensable. La ville, la circulation, quel bordel enfin on s'arrête le long d'un trottoir et on demande à un jeune. Il nous montre une direction, il dit qq mots en anglais, on demande si c'est encore ouvert, il est 17h environ, on ne sait pas si il y a eu un changement d'heure. Là, il va fermer boutique et nous accompagne, en passant il prend sa femme et ses 2 enfants en couffin et nous voila partis dans la rue. Des fois sa femme ouvre une porte et demande, et on repart, une autre boutique Irancell fermée, on continue, et enfin ils trouvent le magasin qu'il nous faut. Notre guide s'excuse, il doit y aller, je veux lui glisser un billet, mais il refuse catégoriquement. On explique notre besoin une carte sim data pour uniquement de l'internet. Après bcp de discussion avec l'appli Google traduction et ses imperfections, on arrive à avoir la carte avec 10Go pour 1 100 000rials, cela paraît cher, mais c'est bon. On achète des oeufs, du pain chez le boulanger qui la cuit devant nous et nous nous éloignons de la ville pour chercher un coin où se reposer de toutes ses nouveautés. On trouve en dehors de la grande route, mais proche d'une petite route. Une 1ère voiture s'arrête et nous comprenons l'homme par ses gestes qu'il nous invitait à manger et dormir chez lui, mais c'est assez et nous déclinons. Encore dans la soirée, plusieurs personnes appellent rt Jacques dit que tout va bien, on dort dans la voiture. On se couche, rt encore un bruit de voiture et des appels, Jacques se lève et là c'est une voiture de police avec une autre voiture. Le policier dit que ce n'est pas possible de rester là, il faut aller à 10km dans un parking à camion. On ne va pas discuter, Jacques se rhabille, je reste coucher et il conduit et trouve en suivant un autre camion un grand parking. On se met le plus au fond du parking et enfin dormir.

 

Dimanche 10 Mars 2019

 

La nuit a été calme pour un parking à camion et cela ne sent pas le gasoil. On part pour Tabriz, capitale de province de l'Azerbaidjan de l'est. On découvre la conduite en ville, très dense. C'est celui qui passera le 1er, le stationnement en double file est courant, même aux endroits en arrêt interdit. On demande à des policiers où nous pourrions nous garer, ils se dérangent pour voir dans des cours s'il y a de la place et non on demande à d'autres personnes qui ont l'air de vérifier les stationnements et ils nous demandent d'attendre sur la chaussée, 5 mn plus tard une voiture s'en va derrière nous et ils nous guident pour la manœuvre, on demande pour payer le parking et nous font comprendre que non. Un des gars téléphone à sa sœur qui parle français et en effet elle s'exprime dans un bon français et elle propose même que l'on garde ses coordonnées dans le cas de difficulté pendant notre séjour en Iran. C'est super. On fait l'attraction des gens qui passent sur le trottoir. On part dans le centre, on passe devant une banque, on entre pour savoir si nous pouvions retirer de l'argent avec notre carte bancaire, un employé nous confirme que non, il ne peut que nous changer du cash. Non merci, le change dans la rue est plus intéressant. On cherche une librairie pour acheter une carte routière d'Iran, on trouve, elle n'est pas très précise, mais cela va nous suffire pour se diriger. On voudrait trouver un supermarché pour se réapprovisionner, mais il y a des milliers de petites boutiques ou des centres commerciaux pour chaussures ou pour informatique ou d'habillements, mais rien pour la bouffe. On s'en retourne au camion après une petite pizza et un cocktail de fruits, un peu saoulés de tout le bruit, de tous les gens. On retrouve nos gardiens de Baroudeur, je veux les payer, le 1er refuse mais le 2ème prend vite le billet. Ils nous aident pour nous intégrer dans la circulation et nous revoilà partis, direction Ispahan. On roule bien en respectant les prescriptions routières mais nous sommes bien seuls à suivre les indications de limitations de vitesse ou de lignes continues, vers 19H Jacques regarde en bord de route pour trouver un parking à camions dans le même genre que la veille, mais rien. On arrive dans une grande ville, on s'arrête pour chercher toujours un parking sur une application du téléphone et un camionneur s'arrête à côté de nous pour nous féliciter sur notre Baroudeur, il nous donne des dattes séchées.. on en profite pour lui demander ce que l'on cherche. Il réfléchit, puis il va voir une personne en bord de route et nous dit de le suivre. on suit, il rentre dans la ville, il est environ 22H, il s'arrête de temps en temps, va demander à des personnes sur le trottoir, jusqu'à nous faire comprendre de suivre une autre voiture et il s'en va, on suit toujours dans la ville, on commence à douter fortement, la voiture s'arrête et nous dit que le parking de l'hôtel est trop petit pour notre camion! Ok, merci beaucoup nous allons nous débrouiller. On quitte la ville et on reprend la route d'Ispahan et nous nous arrêtons dans une station service, il est 23h.

 

 

Lundi 11 Mars 2019

 

Après une nuit un tant soit peu bruyante, sur une aire de camions à côté d'une station d'essence, petit déjeuner et direction la station car le Baroudeur à soif !

 

Je m'arrête a la pompe, je vois le pompiste à qui j'avais demandé le prix du Gasoil, lors de ma promenade matinale pour vider les poubelles, le tarif étant de 3000 Rial/Litre je lui demande de faire le plein et la il me demande ma carte.... quelle carte .... la carte de gasoil !!! Comme je n'ai pas cette carte je lui demande de m'en faire une ... No Card No Gasoil .... et un autre gars de la station me propose à 6000 Rial/Litre, Mano prépare le montant quand un troisième homme, cette fois un client, il me dit ce son des escrocs, à 3 kilomètres une station SSD en direction de l'autoroute fonctionne sans carte...je suis donc parti dans cette direction, je n'ai jamais trouvé la station et du coup j'ai pris l'autoroute, la première station, no gasoil ! puis une autre je ne délivre pas de gasoil sans carte... la suivante OK mais 7000 Rial/Litre, puis plusieurs la même rengaine No card ... No Gasoil ! et pour finir ok pour 30 Litres.... ça fait que 200km pour le Baroudeur et en discutant un monsieur avec sa fille est venu vers moi on a discuté puis il a donné quelques coups de fil et un autre est arrivé qui nous a emmené à la pompe avec sa carte et nous avons pu avoir 80 Litres de gasoil...sauvé pour l'instant.

 

Nous roulons en direction de Espahan (Ispahan) sur l'autoroute, c'est comme en Russie, la route des camions, tu doubles un camion t'es derrière un camion, ben tu te prends pour un camion au bout de quelques camions dépassés. La nuit commence à tomber vers 18h30 et les camions se parent de leurs plus belles lumières, une plus extravagante que l'autre... éclairage flashant de toutes les couleurs, feux de croisements bleu ou rouge, certains camions, une oeuvre d'art lumineuse faite en d'innombrables Led.

 

Repartis cette fois pour une quête pour de l'eau pour se laver... remplir le réservoir d'eau du Baroudeur... c'est pas gagné... déjà qu'ils ne parlent pas l'alsacien et que l'anglais pour eux c'est même pas la peine...y a que la gestuelle qui peut marcher... va décrire par des gestes que tu veux un robinet pour brancher ton tuyaux d'arrosage pour remplir ta cuve d'eau !!!

 

Ce soir arrêt sur une aire dodo camions... on aime pas, mais on fait avec ce qu'on trouve sur une autoroute, il faudrait sortir de l'autoroute et comme on paie à l'entrée, ben faut repayer.

Demain il fera jour, et on repartira pour une nouvelle destination.

Mardi 12 Mars 2019

 

Un ronronnement de moteur de camion m'a réveillé à 5h00 ce matin!

 

Un camion après l'autre démarrait le moteur pour qu'il chauffe et que ses cuves d'air comprimé se remplissent pour qu'ils puissent rouler, selon les camoins il faut plus ou moins de temps, comme ils ont des camions de collections c'est environ 30 minutes le temps de remplissage des cuves ... mais ou sont donc passé mes boules kies !!!

 

A mon tour ....de faire les niveaux, vérifier s'il ne manque pas une courroie, nettoyer les feux, plaques d'immatriculation, pare-brise, faire le tour du Baroudeur pour voir s'il ne manque rien.

 

Et hop démarrage vers Ispahan, environ 230 km de voie rapide.

 

Les kilomètres passent très vite, les heures aussi et nous voici arrivés à Ispahan... très belle ville et comme chez nous des bouchons... nous profitons de ce ralentissement pour scruter une place de parking près du centre ville et du centre historique ... arrivés vers le rond point qui nous envoie au centre ville, la voie allant dans cette direction était complètement bouchée, nous faisons demi-tour et une cinquantaine de mètres plus bas une place taillée pour le Baroudeur juste devant nous, cela nous paraissait trop beau, un commerçant s'affairait devant sa boutique, Mano lui demande si cela posait problème, il n'en était rien. Ni une ni deux posé presque au centre et c'est parti en direction de la Mosquée du Vendredi, 20 minutes de marche en faisant du lèche vitrine, les rues bondées de monde, nous traversons le Bazar qui est immense, de multiples échoppes, une collée à l'autre, dans une allée couverte et voutée, il fallait jouer des coudes pour se frayer un passage, de la boutique de vêtements aux bonbons, chaussures, bibelots, gadgets fluos et autres articles multicolores, et tout ça merci google maps car sans lui on aurai eu du mal à trouver cette mosquée.

 

Nos prenons les tickets à l'entrée de la mosquée 200.000 Rials

 

( 2,00€) un guide parlant un peu le français nous explique brièvement l'architecture de la mosquée.

 

Quatre portes d'entrées à cette Mosquée du Vendredi qui correspondait aux quatre points cardinaux et aux quatre saisons.

 

Les décorations ainsi que les bâtiments ont été réalisés par les différents occupants au cours des siècles de leur histoire.

 

Je vous laisse découvrir les photos de ces splendides monuments de l'histoire.

 

Bon c'est pas tout la journée n'est pas finie et il y a beaucoup de choses à voir.

 

Commençons par la Place Royale qui à une très grande cours avec un énorme bassin, au sud de cette place la mosquée de l'Imam, à l'est la mosquée du Sheikh lotfollâh, à l'ouest le palais Ali Qapu et l'entrée du grand bazar au nord.

 

Nous décidons de retourner au parking du Baroudeur après s'en être mis plein les mirettes, en passant devant quelques kiosk rares de nourriture, nous faisons nos emplettes pour le casse croute du soir.

 

Arrivés au Baroudeur, fatigués de cette journée, une petite tisane, et au dodo.

 

Demain suite de la visite d'Ispahan... Le Baroudeur à une bonne place de parking certes un peu bruyante mais toutes ces belles choses vont nous faire vite rêver.

 

Mercredi 13 Mars 2019

 

Amis du jour, bonjour !

 

La nuit fût bruyante, les belles histoires n'ont pas fait rêver assez vite.

 

Ce matin nous allons visiter le palais aux 40 colonnes qui en réalité n'en a que 20 ... c'est de la triche on a payé pour voir 40 colonnes ... comme ils n'ont pas encore mis l'eau dans le grand bassin de 108 m de long, le reflets des 20 colonnes manquantes ne pouvait se faire!

 

L'édifice est remarquable de par son architecture et le choix des matériaux utilisés, le tout entouré par un jardin splendide classé au patrimoine mondial de l'UNESCO !

 

Après cette matinée bien occupée, un casse croute sur le pouce et hop en route pour Persépolis, notre prochaine curiosité.

Quelques heures de routes plus tard et comme je n'avais pas beaucoup avancé nous avons joué les prolongations. La nuit était déjà tombée et Baroudeur avait soif, nous roulons depuis un moment avec le voyant réserve allumé, pas de station à l'horizon quand au détour d'une forte montée ou tous les camions avaient du mal, un panneau gigantesque indiquait une aire multiservices, on pouvait tout faire, dodo, manger, prier, mécanique, essence gasoil gaz, téléphoner, etc... le luxe pas camelote...  on entre sur l'aire on aperçoit une station pour le gasoil quelques camions faisant le plein, une mosquée et c'est tout, on aperçoit un chemin partant derrière le lieu de prière, chouette une grande place pour garer au moins 10 voire 20 camions, bon ben y a pas encore de revêtement, enfin Baroudeur est content et nous aussi, enfin seuls. Les prières des camioneurs à la Mosquée ne vont pas nous réveiller cette nuit.

Jeudi 14 Mars 2019

 

La nuit à été bonne, le parking était toujours aussi vide que quand nous sommes arrivés, toilette, petit déjeuner, révision du Baroudeur et direction station de gasoil ... oui car il y a aussi une station d'essence on ne mélange pas les torchons et les chiffons !

 

Le pompiste me demande combien de gasoil je lui réponds full please

 

il me demande ma carte et je lui réponds no card, il va voir le routier a coté entrain de faire son plein, le chauffeur tends sa carte au pompiste et me dit 10.000 rial je lui réponds que c'est beaucoup en négociant à 7000, mais il ne voulait pas négocier, le camioneur discute un instant avec le pompiste et me propose à 8000, j'accepte et du coup me donne 100 Litres...c'est pas plein mais je suis heureux car je peux continuer ma route, tout en remerciant le chauffeur et le pompiste nous reprenons notre route vers Persépolis.

 

Après une centaine de kilomètres nous arrivons à ce merveilleux site, nous nous approchons de l'entrée, un parking payant, un parking pour taxi et un pour bus, en suivant un parking gratuit à environ

 

800 m de l'entrée, le Baroudeur y trouve sa place. Il est un peu avant midi nous partons faire une balade à pied histoire de dégourdir les jambes, la route qui mène au site est bordée de grands sapins et des bergers mènent leurs troupeaux de biquettes ou moutons paitre entre les sapins car une petite herbe couvre le sol.

 

De retour de notre promenade, un casse croute s'impose, nous mangeons rapidement et nous repartons cette foispour visiter le site de Persépolis.

 

Une entrée gigantesques, on voit qu'il y a souvent beaucoup de monde qui vient visiter cet endroit de l'histoire Perse.

 

Une fois acquis les billets nous commençons la visite, c'est immense, des colonnes, des portes, murs énormes et tous sculptés, quand on pense qu'à l'époque ils n'avaient pas les engins de nos jours, on se demande comment ils ont fait!

 

La visite dure 3 heures, on y serai bien resté plus longtemps, mais on avait été obligé de laisser notre sac à dos en consigne et le gars finissait à 17h00, quelques dernières photos et direction la sortie.

 

Quelques dizaines de mètres après la sortie, le chauffeur d'une voiture blanche nous interpelle en anglais, questions habituelles d'ou tu viens ou tu vas, salutations faites nous continuons notre chemin jusqu'au Baroudeur, la voiture blanche nous avait précédé, le gars accompagné de sa femme était entrain de regarder notre véhicule d'un air passionné, nous faisons  les présentations, lui Hassan,  nous discutons de choses et d'autres et ils nous invitent à découvrir la cuisine Perse maison, une petite hésitation et nous acceptons l'invitation. Ils nous guident au travers de la ville, une fois arrivés devant leur maison, nous leur faisons visiter le Baroudeur, madame n'a qu'un rêve ...Paris, Hassan m'a posé plein de questions pour connaitre le coup de la vie à Paris, s'il était facile de trouver du travail etc ... Nous avons gouté les plats préparés par la famille et passé une bonne soirée avec nos nouveau amis et l'heure est arrivé de nous quitter.

Nous reprenons la direction du site de Persépolis car nous y avions repéré un coin dodo.

 

Vendredi 15 Mars 2019

 

Il fait gris, mais pas froid. On part pour Yazd, on traverse une zone désertique et de montagne. On passe encore 2 cols à 2600m d'altitude. Dans la matinée, le vent s'est levé, jusqu'à devenir très fort. Si fort que les camions s'arrêtent et se mettent soit face ou l'arrière  au vent. Je n'avais jamais vu cela. A midi nous trouvons une piste qui s'enfonce entre des monts et nous sommes protégés des rafales de vent dans un lieu nature enfin. On repart et à l'entrée d'une ville, on voit des restes de constructions en pisé. On visite, on est seul, à l'intérieur des tours c'est en briquettes pour former la voute. Les tourelles sont à 2 étages, on y monte par un escalier très étroit. Les murs et les tourelles forment une enceinte. Sur les tours il y a encore des dessins géométriques. Ces constructions me rappellent les ksars du sud du Maroc. En sortant de la ville, un autre ensemble mieux conservé, où subsiste encore des constructions de maisons avec des niches.

Nous nous arrêtons 25 km avant  Yazd à 1600m en bout de village. Les iraniens sont fans de lumières en tout genre, sur les magasins, dans la ville, sur les voitures, sur les camions et même sur la montagne.

 

Samedi 16 Mars 2019

 

Nuit tranquille et pas besoin de chauffage, c'est une 1ère!!

 

Très proche nous visitons le tout petit village de Cham, qui est aussi en pisé avec des toits ronds bombés ou allongés également bombés. Ce village est encore habité par quelques irréductibles. Il y a aussi un arbre centenaire dans une cour. Les chiens sont omniprésents à l'extérieur.

 

Visite de Yazd. La ville ancienne est aussi construite en pisé avec des tours à vent. C'est un système qui permettait de rafraichir les habitations et les réserves d'eau.  Nous avons aussi trouvé à recharger notre carte sim. C'est top, juste à côté de notre parking, ainsi on va pouvoir se diriger dans la ville avec Google Maps et surtout retrouver notre Baroudeur. On visite plusieurs mosquées, dont celle du vendredi, qui est payante pour les étrangers. C'est magnifique. Je vous laisse découvrir les photos.

 

En sortant de la ville, je vois une supérette Palladium!!! On en profite pour faire le plein de courses..Le magasin avait l'air très récent et on retrouve vite nos habitudes d'achats où nous trouvons tout dans un seul lieu avec du choix et s'en avoir besoin de discuter les prix.

Nous nous trouvons un lieu isolé en plein désert, le top.

 

Dimanche 17 Mars 2019

 

Nous partons après avoir fait un nettoyage du camion, vers Tabas. Le vent se lève, le ciel est laiteux. Le sable est soulevé par le vent et l'atmosphère est opaque, lourde. Le désert est bien désert, pas comme celui de Mongolie, aucune personne, aucun animal, même les dromadaires annoncés par des centaines de panneaux de signalisation!!  

 

Quand il y a un village, les terres autours sont cultivées en lopin de terre, les bords sont relevés pour garder l'eau, je pense, certains sont très très verts, peut être du riz. Nous allons encore visiter un village en pisé, plus important et qui est en cours de restauration. Mais il y a du boulot, c'est un vrai gruyère. Certaines parties sont finies avec des chambres à louer, des hammams, ... Le tourisme se développe.

On cherche un coin dans la montagne avoisinante pour se protéger du vent, mais c'est tellement escarpé que le choix du stationnement n'est pas large. On s'arrête sur le côté de la route qui est peu empruntée, mais le vent monte de la vallée et nous secoue. On compte bien qu'il va se calmer à la tombée de la nuit.

Lundi 18 Mars 2019

 

Après la visite de la police, contrôle de routine des passeports, le vent à redoublé de violence, nous étions comme dans un voilier par grosse gite et creux de 3 mètres, on change d'endroit, le vent s'est calmé!

 

A peine posé voilà qu'il se met à pleuvoir, pas des gouttes, des seaux d'eau... heureusement le Baroudeur est étanche, on l'avait pas encore fait le test grosse rincée, il l' a réussi haut la main.

 

Au réveil 7h00 heure locale (4h30 pour la France) il faisait gris mais sec et un petit vent. Petit dèj. et tout le toutim ... nettoyage des filtres du Baroudeur, un gros coup de soufflette pour le filtre à air, et un gros aussi pour le filtre à air habitacle, c'était nécessaire car la poussière de sable qui volait hier nous empêchait de voir loin, parfois la visibilité ne dépassait pas 100m.

 

En descendant de notre colline, la route était jonchée de gravats, terre rochers, l'eau avait raviné, certains accotements avaient disparus dans le fond du ravin.

 

Sur la route plusieurs véhicules, camions comme voitures, couchés ou sur le toit suite certainement à la violence du vent d'hier soir, les dépanneuses et camion grue s'afféraient pour enlever les épaves.

 

Au fur et à mesure que nous avançons, les étendues de sable bordant les routes étaient devenues des mares pour certaines, des lacs pour d'autres, même qu'à un moment on se croyait à marée basse en bord de mer !

 

Un nouvel épisode pour prendre du gasoil, cette fois sans prêt de carte par un chauffeur de camion, hélas que 80 Litres à 6000 rials, idem après renégociation... On essayera à une autre station pour en avoir un peu plus.

 

L'état de la route est moyenne, parfois neuve, parfois avec des rustines ou carrément défoncée mais roulable en 4x4...

 

En fin de matinée un 4x4 de la Police nous double en agitant une pancarte STOP , nous nous arrêtons sur un parking proche, le policier me serre la main en me disant bonjour, d'ou venez vous, ou allez vous, question de routine et Passeports SVP, je l'accompagne jusqu'à la voiture, un militaire en sort, une arme à la main, j'ai eu un instant de frayeur, mais il l'a vite mis derrière son dos, le policier avait recopié nos passeports et visas sur un bout de papier. Ceci étant fait il me remercie et me dit bonne route.

 

Nous étalons les kilomètres par monts et par vaux, et quand le ras le bol de rouler commence a se faire sentir, il est temps de s'arrêter, nous traversons 1 premier village dans lequel nous n'avons pas de réseau mobile, le second a du réseau, mais hélas que du 2G donc pas d'internet... demain nous serons près d'une ville et comme ça on pourra alimenter le site.

 

 

Mardi 19 Mars 2019

 

Nous partons pour Sabzevar, ville moyenne, pour faire nos courses et dépenser les rials restants; En tout nous avons changé 150€ pour nos 12 jours, et nous n'avons utilisés que 110€ sur 10 jours en ayant parcouru 2950km. Nous allons pouvoir faire des achats de souvenirs gastronomiques. Nous marchons vers le centre et nous faisons les badauds, en regardant tout ce qui est exposé devant les magasins sur le trottoir. Il y a toujours autant de monde qui achète, et principalement des femmes. Il est vrai que la fête du nouvel an iranien approche, nous sommes l'avant veille et les préparatifs de présents solennels, ont l'air d'être toujours suivis. Nos fans de whatsapp nous ont parlés de dattes, donc on en voit et nous demandons pour goûter, il y en a 3 sortes, des molles claires luisantes, elles sont bonnes; d'autres mates, elles sont bonnes et d'autres très foncées et elles me plaisent moins, en plus elles sont plus chères, pourquoi? enfin on choisit les 2 premières, 1kg de chaque, elles sont à 12500 tomans et 13000 tomans c à d 125000 rials et 130000rials, notre vendeur remplit 2 sacs et les pèsent, 1.6kg et 1.7kg, c'est toujours ça de vendu!!! Notre prochain magasin, ce sont pour des graines, il y a des bidons remplis et on se sert avec des pelles creuses, on prend des pistaches au safran, des cacahuètes et des noix de cajou, le péché mignon de Jacques, enfin un magasin avec des épices, de toutes les couleurs, je prends du curcuma, très bon pour la santé et du safran, qu'il sort d'une boîte en fer derrière son comptoir. Tout cela à des prix très agréables. Pour finir, nous avons épuisé notre stock de bonbons, très appréciés pendant la route, et là les iraniens comme les mongols en sont très friands ainsi que les gâteaux, nous entrons dans un genre de superette de la friandise et donc nous sommes dans l'embarras devant le choix. Je choisis une sorte qui est fabriquée à Tabriz et qui se décline dans plusieurs parfums et donc je remplis un sac plastique. Ces bonbons ressemblent à nos papillotes. On s'en retourne au camion et notre faim commence, on pourrait donc s'offrir un restaurant pour connaître la cuisine iranienne autre qu'en sandwich. Tout en marchant, je vois derrière des persiennes des tables et des chaises et de plus de bonnes odeurs, je pousse la porte et un monsieur nous accueille et on comprend tout de suite que nous avions trouvé le restaurant qui nous plaît c à d sans chichi avec une cuisine de tous les jours. Vu que nous comprenions rien sur la carte en persan, il nous apporte 3 brochettes différentes 2 de viandes et 1 de poulet et il nous conseille une brochette de viande, on lui fait confiance et nous n'avons pas été déçue, elle était tendre et gouteuse ainsi que l'assiette de riz, léger, parfumé, une galette entière de pain chaud avec une salade de crudités. La boisson, il apporte une panière plastique avec un assortiment de petites bouteilles de jus, de soda ou de lait. Nous avons payé 750000 rials c à d 5.35€ pour 2. Il n'y a pas de fromages ni dessert, mais cela nous a suffit. Ils ont voulu nous prendre en photo avec notre serveur, cuistot. Nous rentrons au camion en prenant quelques aubergines et poivrons et des oranges. Notre porte monnaie est vidé de tous ses billets, mais j'en avais gardé dans le Baroudeur pour le plein du gasoil et autres, qq millions..

 

Nous repartons direction Bajgiran, ville frontière, on trouve une station service et on demande le plein, mais il s'arrête à 100L. On en veut plus pour traverser le Turkménistan, il dit ok mais donc à 8000 rials au lieu de 6000, on donne notre accord. Nous avons donc pu avoir 180L. C'est super, pour un peu plus de 10€!

On continue et on cherche une piste pour s'éloigner de la route et de son bruit, je repère une piste, on avance doucement, Jacques évite un trou et là le Baroudeur commence à glisser à droite, Jacques essaie de le diriger plus à gauche mais pas possible il s'enfonce plus. Jacques essaie de reculer cela patine aussi, un petit coup en avant puis en arrière, rien ne fait. Il faut sortir et analyser la situation. On chausse nos bottines achetées au Danemark étanches. C'est de la terre glaise bien imbibée des pluies des jours précédents. Jacques sort la pelle et dégage  les 2 roues du côté droit et moi je remplis de briquettes d'anciennes constructions proches qui trainent. Jacques reprend le volant, met les différentiels en route et recule difficilement mais on s'en sort. On va chercher ailleurs, on voit un grand renfoncement au bord de la route plus loin plat, pour aujourd'hui cela ira encore, on s'habitue à ses bruits de moteur.

Mercredi 20 Mars 2019

 

Un temps frais et blafard ce matin et 2 gardiens près du Baroudeur.

 

La nuit fut bonne et réparatrice après le labour d'hier soir, nous repartons en direction de Quchan la route très éprouvée par les nombreux mille pattes (camions) nous fait penser à de la piste, au fur et à mesure que nous avançons la neige est de plus en plus épaisse, il y a parfois des plaques de neige sur la route et les bas coté se sont transformé en mur de neige, au départ la vitesse de croisière se situait à 80 km/h, dans cet environnement ou chasse neige, niveleuse, et fraise à neige évoluaient il était judicieux de lever le pied, 20 km/h derrière 4 semi-remorques, pas trop loin car on ne voyait pas à 20 mètres tellement les nuages étaient bas ... nous étions quand même entre 1800 et 2000 m d'altitude.

 

Une fois sorti de cette bouillabaisse, une descente prudente s'imposait car la température voisinait les zéro degrés et quelques éparses plaques de neige dans les zones d'ombre étaient encore bien gelées. Plus on descendait, plus la température remontait enfin pas trop non plus, au plus haut de la journée nous avions 5°.

 

Nous prenons le ring road (le Périphérique) à hauteur de Quchan pour nous rendre à Bajgiran au poste de frontière (Border Terminal).

 

Nous arrivons dans un petit village, Bajgiran, nous posons le Baroudeur au bord de la route principale, et nous partons faire des emplettes pour survivre quelques jours. Nous faisons du lèche vitrine plusieurs magasins se suivent mais ne se ressemblent pas, et tous vendent la même chose à 1 ou 2 détail près, du coup pour trouver du pain, de la boisson, du lait, on à fait tous les magasins (15) .

 

Nous nous rendons au poste de frontière pour savoir si demain le poste était ouvert, eh oui on à encore choisi le bon jour pour traverser la frontière car en Iran ils fêtent le nouvel an le 21 mars, le jour du printemps! L'agent nous affirme que le poste sera bien ouvert demain de 9h00 à 15h00.

 

Bon ben maintenant il faut trouver un endroit pour  poser le Baroudeur pour l'après midi et la nuit, à la sortie du village un chemin de terre ou comme dit Garmin mon Gps, route sans revêtement, nous nous engageons et au bout d'une centaine de mètres le Baroudeur à du mal à avancer je met les vitesses avec réduction pour avoir plus de puissance et il commence à avancer en crabe, le terrain est devenu boueux et je me suis dit si je m'arrête je suis foutu, j'ai mis pleine puissance et au bout de 50m de gadoue un joli parking devant le cimetière de Bajgiran on s'arrête, je demande un monsieur qui sort de ce dernier, si je peu rester là pour la nuit il était ok pas de problèmes.

 

On part à la découverte du village qui n'est pas très grand, on voulait changer nos rials en manat mais la banque était fermée, on monte le village coté droit une maison accolée à l'autre, on passe du coté gauche, en montant sur la colline des odeurs de biquettes se faisaient nauséabondes, la vue sur le village soleil couchant était sympa, les rochers décrivait une sorte de dinosaure gigantesque .

 

Revenus au Baroudeur, je change une ampoule des feux de croisements, et je rempli notre réservoir d'eau du camion avec l'eau du cimetière.

 

Il commence à faire froid, on se met au chaud la nuit commence à tomber et la lune fait son apparition derrière la montagne.

 

Au programme demain passage en douane et frontière pour passer de l'Iran au Turkménistan... il n'y aura pas de news pendant quelques

jours mais on se rattrapera après en Ouzbékistan.

Jeudi 21 Mars 2019

 

Il est 9h30, nous nous présentons à l'entrée du Border Terminal (Poste de frontière), les policiers Iraniens comme les douaniers sont rapides, contrôle des passeports, contrôle du Baroudeur, 35 minutes!

 

Les Iraniens nous saluent et nous invitent à passer coté Turkménistan, contrôle des passeports à la guérite de l'entrée, puis il faut payer la taxe d'entrée 24 Us dollars pour 2 personnes, nous ne savions pas qu'il fallait payer en dollars et il nous restait plus que 21 dollars, nous proposons 24 € mais la personne refuse et insiste lourdement pour avoir ses 24 dollars, on demande si l'on peut changer des euros en dollars, pas de banque sur place... elle part (la femme douanière), cela dure un long moment, la personne revient accompagné de son supérieur, rien ne change et comme il fallait aussi payer pour le Baroudeur, il a fallu négocier, le prix du passage au Turkménistan du Baroudeur 180 dollars... ce qui fait au total 204 dollars, comme nous n'avions que 21 dollars, en discutant le douanier accepte les euros on lui donne 210€  mais ce dernier ne nous a pas rendu la monnaie. Une fois les taxes réglées on change de bureau on me fait mettre le Baroudeur au dessus d'une fosse, et 4 douaniers montent dans le Baroudeur, des questions fusent tous azimut drogue, alcool, cigarettes, drones, caméras vidéo, médicaments. Le chien anti-drogue à fait son tour mais n'as rien reniflé de suspect . On nous donne un traceur gps à mettre dans le véhicule. On est surveillé, ils nous ont demandé à quel poste de frontière nous ressortons du Turkménistan et nous avons 4 jours pour traverser le pays du sud au nord. Ils nous informent qu'il est interdit de filmer ou photographier dans l'enceinte de la douane et cela jusqu'à Ashgabat ! Il n'y avait que brume et rochers dans cette vallée nous menant vers Ashgabat, vraiment rien qui vaille une photo. Encore un dernier contrôle après 25km dans l'enceinte du poste de frontière, et direction Ashgabat qui 10 km plus loin nous ouvrait ses portes. Pour une capitale, comme me dirait Andje, Louxe pas camelote, en effet des bâtiments immenses rutilants tellement ils sont neufs, des avenues géantes, les routes sont nickel, les balayeuses (ce sont des femmes qui balayent et non des machines) travaillent même sous la pluie et elles ne font pas semblant!

 

Des lotissements plusieurs dizaines de maisons identiques à toit vert du coté gauche et coté droit de l'avenue, les mêmes avec un toit rouge, on se serait cru en Espagne!!!

 

Au bout de quelques dizaines de kilomètres le décor change, l'avenue à 2 fois 4 voies avec barrière centrale devient d'abord une 2 fois 2 voies sans barrière et sans marquage au sol pour finir en 3 voie à la limite de la route sans revêtement.

 

Mano avait lu dans le bouquin sur l'Asie que non loin de la route que nous empruntons il y a le fameux Gaz Cratère, je ne vous en dirais pas plus je vous laisse découvrir les photos.

Une fois les photos du Gaz Cratère prises, nous cherchons un coin Dodo ce qui n'a pas été trop difficile, un petit coin de sable du désert et hop on se pose. Bonne nuit à demain.

Vendredi 22 Mars 2019

 

Super bien dormi, dans un lieu aussi calme, il fait frais et le chauffage est nécessaire que pour se lever. Quelques photos et nous revenons par la piste de la veille sur notre grande route. Hier soir nous n'avons pas bien vu, où nous allions, il faisait nuit noire et on suivait les indications de Maps.my. Ce matin c'est plus plaisir de rouler dans le sable. Car après la route n'a pas été facile pour Jacques à chercher les meilleurs lieux de passage pour éviter les trous et les bosses. A côté de la route partiellement bitumée, il y a une piste temps en temps sable, temps en temps gravillonnée et rarement bitumée. Donc nous naviguons entre piste, retour sur route et re piste...des fois on roule complètement à gauche quand la route est meilleure à gauche, on suit les gens du coin et on regarde si ils naviguent de droite et de gauche pour savoir si on doit rester sur la piste ou on doit revenir sur la route car ils ont refait une portion de bitume récente.. Après une intersection qui mène à une ville importante, la route n'est plus que trous, sur des portions plus de bitume, des portions les rails de roulage sont si importantes que l'on dirait des caniveaux. Ces 50 derniers km avant la ville frontière d'Ourgentch, ont paru très long, au moins 1h30. On s'arrête à l'entrée pour voir les monuments anciens. Ce sont des mausolées qui datent du 12ème siècle, date à laquelle cette ville avait une renommée avant d'être détruite par Gengis Khan, le mongol terrible!!! Celui ci pour exterminer la ville après des combats sanglants détourna le lit du fleuve pour noyer les survivants. Nous visitons, nous respectons les traditions et une jeune fille m'explique que je dois faire 3 fois le tour de la tombe en la caressant  après on se met accroupi devant la tombe les mains ouvertes un instant et on rejoint ses mains sur sa tête pour les glisser le long de son corps et on ressort à reculons en baissant la tête. C'est une belle façon de respecter une personne honorable. Les monuments sont en cours de restauration et les entourages grandioses, parsemées de tombes sont bien nettoyés.

 

Nous entrons dans la ville, et des petits magasins attirent nos yeux curieux. Nous allons voir ce qui pourrait nous intéresser et dépenser nos manats eu hier à la frontière iranienne contre le reste de nos rials. Les commerces sont tenus par des femmes, très souriantes, habillées avec des tenues de couleurs gaies. Pour les femmes d'un certain âge, elles portent un fichu de couleurs sur le milieu de la tête et rembourré sur le bord, attaché à l'arrière, ce qui permet d'avoir chaud sur la tête et aux oreilles. Pour les jeunes filles, elles n'ont rien ou un petit fichu pour la forme, mais elles ont toutes une jupe ou robe longue étroite fendue de couleur aussi.

Dans les 3 magasins, nous avons trouvé des gâteaux achetés au poids, que l'on a gouté avant, du pain, du riz au poids (on a vu bcp de rizière le long de la route), un genre de bretzel fraiches, des frites apéros au poids, 2 tomates, 1 banane et une sorte de pâte de cacahuète croustillante, comme trouvé en Mongolie...et du PQ en papier recyclé sans rouleau en carton, comme en Mongolie.. Une photo avec nos vendeuses sympathiques et nous cherchons un coin pour la nuit que nous ne tardons pas à trouver après la ville, pas loin de la frontière.

Samedi 23 Mars 2019

 

Ce matin une envie de me lever tôt, il est 6h15 Mano dort encore à poing fermé, sans un bruit je me lève et je m'habille, je prends l'appareil photo, je part pour une balade matinale. Le soleil sort timidemenr quelques petits rayons, je me dit que peut être je vais pouvoir prendre des oiseaux en photos, mais hélas au bout de 45 minutes de promenade autour des marigots pas l'ombre d'un piaf.

 

De loin j'entendais un âne braire, une multitudes de coq se donnaient la réplique; le gloussement des pintades, pas un chant d'oiseau sauvage!

 

Je retourne au Baroudeur et prépare le petit déjeuner, toujours pas de signe de vie de Mano...je commençais mon petit déjeuner quand j'entendis un "coucou je suis réveillée"...

 

Le petit déjeuner fini nous préparons pour nous rendre à la frontière, c'est aujourd'hui que nous quittons le Turkménistan pour trouver l'Ouzbékistan.

 

10h00 nous sommes devant la guérite du poste de frontière, une dizaine de voitures garées sur le parking, quelques remorques de 40 tonnes et un 40 tonnes complet, personne devant le portail, surprenant, militaire sort d'un b^timent voisin et nous ouvre le portail, nous fait avancer jusqu'au trait blanc avant de nous dire passeports! Une fois vérifiés, il nous envoie vers le fond de la grande cour, passage au crible du passeport, les question habituelles et rien à déclarer ? C'est le tour du Baroudeur, c'est la première fois depuis que nous passons les frontières, que l'on me fait ouvrir toutes les soutes trappes et coffres et dieu sait qu'il y en à!

 

Petit questionnement dans le Baroudeur puis on pouvait quitter le territoire Turkmène pour passer en Ouzbékistan, même rituel coté Ouzbek avec en prime, le chien anti-drogue... tout va bien personne n'à rien trouvé d'anormal... et on nous à laisser aller en Ouzbékistan.

 

Nous quittons la zone de frontière et au bout de quelques kilomètres une montagne de tombes, mausolées, etc... le tout gigantesque.

 

quelques photos et hop direction Noukous, un peu plus loin un panneau nous signalait Noukous nous partons à la recherche d'une carte Sim, le premier dans un Bazar, nous dit pas de visa pas de sim, après discussion toujours niet,on repart vers le centre un autre bazar et nous trouvons pour changer nos euros en som (monnaie Ouzbek), nous passons de kiosque en kiosque et un des vendeurs nous indique un boutique pour faire une sim, ouf nous avons une sim et de l'argent ouzbek.

 

nous décidons d'aller au musée Savinsky il était 16h45 et ce dernier fermait à 17h00 , nous irons demain mais tout de suite nous allons voir une forteresse du 4 éme siècle avant JC!

 

De belles ruines qui sont encore fouillées par les archéologues, onàpu se garer au milieu des ruines a coté d'autres voitures et nous allons y passer la nuit!

 

Dimanche 24 Mars 2019

 

Grand calme, bien dormi, petit matin frais, quelques nuages... Nous allons voir le musée Savitsky, recommandé dans le guide sur l'asie centrale Lonely Planet, principalement des peintures, du temps de la période soviétique, non conformes au réalisme soviétique. J'ai beaucoup apprécié la plupart des œuvres. En général, c'était des scènes de la région, les couleurs plutôt gaies, avec assez de réalisme. Je n'avais droit de prendre que 6 photos et comme beaucoup de peintures me plaisaient, je n'ai même pas cherché à faire les bons choix. En premier lieu, je me suis fait plaisir. Il y avait aussi quelques sculptures sur bois de visages, extraordinaires.

 

On quitte Nukus, direction Khiva. Je choisis une route la plus courte sur Garmin. A un moment, il nous fait quitter la grande route pour une plus petite et nous voyons de suite que la qualité n'est pas au RV. Je propose à Jacques de modifier l'itinéraire pour éviter les galères, mais il dit que nous en avons vu d'autres. Oui mais bon plus de 100km à sauter, à naviguer de gauche à droite pour chercher les meilleures passages, enfin nous voyons de beaux paysages de rizières, une forteresse en pisé (un peu mieux conservée que celle de la veille), des villages avec toujours autant de monde qui vendent, des petits bus de 7 places, étroits, les gens sont serrés comme des sardines dedans, ils fonctionnent au gaz. La région est très minière, avec des grosses infrastructures et des gros camions circulent sur cette pauvre route où le bitume est tellement mangé qu'il vaut mieux circulé sur le bas côté. On voit aussi pas mal d'attelages tirés par des petits ânes blancs.

 

On s'arrête dans un petit chemin au milieu des rizières, à 50km environ de Khiva. La journée a été belle, chaude...21 degrés, mais le vent reste très frais surtout à l'ombre.  

 

Lundi 25 Mars 2019

 

C'est vrai les rizières c'est silencieux, ce matin le soleil joue à cache-cache avec les nuages, un paysan passe devant le camion avec son attelage (Charrette à 4 roues + âne), il me fit un grand salut et continua sa route. Petit déj et hop direction Khiva une des villes où il y a de l'histoire et des belles choses à voir ...

 

Nous arrivons au centre ville, le Baroudeur se fraie un passage au milieu de ces innombrables minibus à 7 places, qui circulent aussi bien en ville qu'en rase campagne, il faut avoir les yeux en permanence sur les 2 rétroviseurs, ne pas avoir peur des queues de poissons, se méfier quand un de ces minibus met son clignotant en roulant doucement car c'est signe de demi-tour... je n'ose imaginer les gens en plein été dans ces véhicules car ils sont serrés comme des sardines. Dans une grande avenue du centre de Khiva nous trouvons à nous garer, par précaution nous demandons à un commerçant, si nous pouvons stationner en ce lieu pour visiter la ville. Nous partons à la recherche d'une banque pour prendre du liquide. Des passants nous indiquent une banque, une centaine de mètres plus loin nous entrons dans cet édifice bondé de gens, une dame fort sympathique nous indique le guichet et nous accompagne, elle explique à sa collègue ce que nous souhaitons et repart, la personne nous dit qu'elle ne peut pas nous remettre de Som (se prononce soum et c'est la monnaie Ouzbek) que des dollars, et que ensuite il fallait aller faire échanger les dollars dans un autre établissement ...

 

Au début nous n'avions pas tout compris donc nous sommes partis à l'autre banque et eux ne prenaient pas la carte bancaire pour nous fournir des Som... nous sommes retournés à la première banque et avons pris des Dollars et revenus à la deuxième pour changer les Dollars en Som, pourquoi faire simple quand ça va compliqué ...

 

Nous voilà riches en Som, et nous partons voir la partie historique de cette ville. Quelques instants plus tard une grande muraille avec une porte devant nous, l'Itchan Qala de Khiva, à peine entré dans l'enceinte, des escaliers sur notre droite nous invitaient à monter voir par le chemin de ronde, l'intérieur de cette gigantesque muraille.

 

Les images parlent d'elles mêmes.

 

Une faim se fait ressentir, nous passons dans la ruelle des touristes où une multitude d'attrapes touristes guettent notre passage, et au détour d'un monument, un restaurant pour nous chic, pour les touristes, les tables toutes dressées, beaucoup de personnel, on demande le menu, les prix nous paraissent corrects, nous nous installons et passons commande, et peu après on débarquer un groupe de chinois, clic-clac photos, suivi de 2 tablées d'anglais, nous étions arrivés au bon moment. Les plats étaient délicieux et nous en avons eu à 2 pour 16€.

 

Bon, ce n'est pas tout, maintenant qu'on a refait le plein, il faut aller découvrir cette merveille. Nous étions arrivés par la porte est et la billetterie se trouve à la porte ouest, un passage à l'office de tourisme pour un plan du site, et nous attaquons la visite, koukhna ark (Tour de guet), prison et mosquée, lieu de jugement et d'exécution publique, Le Minaret Kalta Minor qui devait être le plus haut minaret pour voir jusqu'à Boukhara, seulement voilà, Mohammed Amin Khan qui avait entamé ces travaux de construction en 1851 ne furent jamais terminés car il décédait en 1855, la mosquée Juma est splendide avec ses 218 colonnes sculptées, ciselées en bois, qui soutiennent le toit et aussi le minaret dans lequel nous sommes allés au sommet, non sans peine, les marches n'étaient pas toutes de la même hauteur, le devant de la marche était en poutre de bois, la dernière marche était de taille, Mano a eu du mal à la gravir, mais de 47m de haut, la vue fut magnifique, on voyait tous les bâtiments qui sont dans l'enceinte des remparts. La descente ne fut pas simple non plus dans cet escalier de 1m de large en colimaçon dans le noir, heureusement que nos téléphones donnent aussi de la lumière!!. Quand nous sommes arrivés en bas Mano et moi étions courbaturés !!!

 

Nous passons en revue tous les musées, musique, art..ainsi que les coures où un artisan nous a montré comment il fabriquait d'une seule pièce de bois un porte livre pliable, une autre cour où on travaillait la soie, sur un pan de mur plusieurs tapis en soie étaient exposés des écheveaux de fils de soie déjà teintés séchaient, et à coté dans une pièce male éclairée, des femmes à l'œuvre, entrain de réaliser plusieurs tapis, assises parterre ou sur un banc devant un métier à tisser. Il était 18h00,  les exposants commençaient à ranger, une boulangère faisait chauffer son four à pain, je demande dans combien de temps on peut avoir du pain, dans 5 à 10mn, un petit tour dans le quartier, et nous voilà devant le four rond en terre. La femme est entrain de décorer ses pains avec un pochoir à aiguilles pour créer des motifs sur le pain, elle couche la pâte ainsi préparée sur un support bombé, elle mouille légèrement les parois du four et colle la pâte contre la paroi chaude du four. Quelques minutes s'écoulent et la première galette de pain est cuite. Nous en achetons 2, un pour le retour au Baroudeur, c'est bon le pain chaud!!

 

Arrivés au Baroudeur, l'accueil est chaleureux, un jeune homme parlant bien l'anglais veut tout savoir sur le camion et on lui fait visiter, il était heureux. il nous quitte, et part raconter ce qu'il a vu à un membre de sa famille, ce dernier ne croyant pas ce qu'il a entendu est venu voir de ses propres yeux.

Mon copilote paramètre le GPS pour la prochaine destination: Boukhara et en avant, après quelques kilomètres et un nombre certains de villages accolés l'un à l'autre, un chemin partant sur la gauche entre deux rangées de rizières, nous trouvons un endroit pour nous poser pour la nuit.

Mardi 26 Mars 2019

 

Hier, il a fait un soleil légèrement voilé mais une chaleur de 25 à 26 degrés. Dans le camion le soir il faisait encore très chaud et nous nous avons pris des couleurs. Il faut enlever des couvertures, changement de température impressionnant.

On part pour Boukhara. Traversée de villages en villages, dont un où il y a un marché bazar, une affluence incroyable avec la multitude de petites camionnettes garées n'importe comment... Devant les maisons les petits bout de terrains sont cultivés avec de la vigne, les vieux cep de vignes sont presque couchés sur la terre et reposent sur des grandes cannes de bois, des fruitiers ou des cultures...La route est assez abimée, on arrive à un grand pont en fer à une seule voie, dont le passage également du train. Il enjambe un fleuve l'Amou Daria, son lit est très large mais l'eau occupe une petite partie avec de grands banc de sable. Après nous avons le droit a de la piste, et nous nous trouvons dans le désert de sable. Après 5 à 6km, nous trouvons la A380, une 2*2 voie, toute belle. Un régal pour la conduite surtout avec le peu de trafic... comme dit Google Maps "trafic fluide, comme d'habitude"..  Le désert est plat, avec de la végétation sèche, mais des petites herbes nouvelles poussent avec ce printemps et même des bouquets de fleurs jaunes, dommage que la pluie et le ciel gris ne nous quittent pas. On mange en haut d'une piste et on domine une sorte de lac alimenté par l'Amou Daria pas loin, paysage désolé mais grandiose. Après 2 heures encore de route monotone, pas d'animaux, pas de villages, d'un seul coup la route devient une route à double sens avec un goudron en très mauvais état. On est secoué par les multiples trous que Jacques essaient de faire survoler le Baroudeur avec une vitesse soutenue pour éviter de trop entrer dans les cavités. Il ne reste qu'une centaine de km, et cela suffit. On prend du gasoil 50 litres au prix de 5900 som, ce qui fait 70cts de dollars, notre dernier plein était en Iran. Vers 18h15, on prend une piste qui s'enfonce dans le désert, le sable est dur, d'autres camions sont déjà passés car il y a autour de nous beaucoup de trous creusés plus ou moins importants pour je ne sais quelle raisons. Ils sont remplis d'eau visqueuse ou se remplissent de végétation, dont une espèce de tamaris en fleur actuellement.

Mercredi 27 Mars 2019

 

Tient ce matin on tambourine sur le Baroudeur, mais c'est madame la pluie qui vide ses poches! Je voulais faire les niveaux, ça attendra une accalmie. Après le rituel du matin, en route vers Boukhara, je crois qu'il va falloir organiser un concours de la plus mauvaise route parmi tous les pays traversés, au bout d'une dizaine de mètres, je m'engage sur le bas coté de la route, parce que ce qu'ils appellent route ressemble à un champ de cratères. Les camions et voitures faisaient du zigzag sur le peu d'asphalte qui restait, pendant que je roulais tranquillement sans le moindre soubresaut sur la piste du bas coté, je dépassais tous les véhicules. Comme il pleuvait à nouveau, d'énormes flaques se formaient et quand le Baroudeur mettait ses petites roues dedans il éclaboussait la route et les cotés aussi loin qu'il pouvait... Au bout de quelques kilomètres la route est redevenue belle et 4 voies séparées par un terre plein central, on s'approchait de Buxoro (Boukhara). La ville est très grande des immeubles, des commerces à perte de vue, et nous nous dirigeons vers la ville historique, une tour métallique attire notre attention, juste à coté une muraille et une porte gigantesque surmontée d'une galerie pour entrer dans cette muraille... nous avions faim et après avoir demandé le prix pour monter dans cette tour métallique en forme de champignon géant, nous sommes allés au restaurant, nous avons mangé des chachliks au bœuf et au poulet avec une salade et du pain.

 

Le ventre plein nous étions armés pour attaquer la visite des sites, nous commençons par l'Ark (Château) avec dans ses murs la prison, la mosquée du vendredi, et des musées qui parlent de l'histoire de l'Ouzbékistan avec ses différentes invasions. Comme dans tous les endroits touristiques des commerçants vantent leur marchandise, soie, tapis, bijoux de pacotille, toques et chapkas, bonbons, sacs, etc. ils sont omniprésents, un peu trop pot de colle à mon gout. Nous poursuivons par les mausolées et mosquées et la partie vieille ville de Boukhara.

 

Des centaines de touristes se régalent de la beauté des monuments, et si on demandait à chaque photo prise 1€, on serait millionnaire dans la journée! Heureusement que nous sommes hors saison touristique...

 

Nous faisons quelques échoppes histoire de trouver l'objet à ramener, étoles, vêtement en soie, suzanis (tissu brodé décoratif), mais le marchandage qui est un art, me fatigue alors que Mano excelle, l'outil attrape touriste bat son plein, aussi nous décidons de repartir, la journée a été longue et on s'en est mis plein les mirettes.

Nous reprenons la route en direction de Samarcande et nous avions oublié de racheter du pain... à la sortie de Boukhara et quelques villages plus loin des vendeurs de bord de route vendaient du pain, Mano est allée en acheter et même qu'il était encore bien chaud. Il est 20h nous roulons toujours car depuis que nous avons quitté Boukhara les noms des villages défilaient, on quittait un village pour entrer dans le suivant, pas moyen de trouver un coin dodo, au moment où la route changeait de nom et devenait la M37, on a pu au bout de quelques kilomètres trouver un bout de brousse pour coincer la bulle pour la nuit.

Jeudi 28 Mars 2019

Dans ce petit coin désertique, la nuit fut bonne. Nous n'avons plus besoin de chauffage depuis 2 jours. Les matins encore frais environ 10 degrés mais c'est supportable surtout qu'après on roule. Nous ne sommes pas très éloigné de Samarcande  et hier soir j'ai regardé ce qui est proposé à voir dans la région dans notre guide et je propose à Jacques de faire un détour par la réserve de biosphère de Nourataou et de visiter Samarcande que demain, manière de faire un break. Nous allongerons le trajet de 70 km, mais nous verrons un autre côté de l'Ouzbékistan. C'est adopté. Nous quittons donc la grand route et nous allons en direction de la montagne. Un village et un four extérieur et un homme qui finit de coller des pâtons à l'intérieur, on s'arrête, appréciant les scènes de rue, on demande, il faut attendre quelques minutes et ce sera prêt. Nous achetons des légumes auprès d'une dame qui a un petit stand à côté et dans une épicerie à l'arrière, nous prenons une bouteille de 10 litres d'eau à boire. Le four a été fermé pour la cuisson de couvertures épaisses. Une dizaine de personnes attendent la fin de la cuisson, enfin l'homme découvre pour vérifier, remet une couverture, trop juste, puis enfin il commence à sortir ses petits pains et là je m'aperçois que c'est des friands à ? surprise... On en prend 4, ils nous invitent à manger sur place, mais nous préférons notre intimité et nous partons nous poser en ras désert pour déguster. C'est fourré aux oignons et un peu de viande, le tout bien relevé, c'est délicieux... On repart et un terre plein sur la route et des hommes plus loin travaillent. On demande si on peut aller à Nourata, oui on peut y aller. On roule, c'est de plus en plus vert, et de plus en plus montagneux avec de gros troupeaux biquettes et chèvres, des chevaux en liberté, des arbustes en fleurs.. Enfin devant nous de gros engins qui refont la route, un bulldozer nous fait un passage, on monte sur le gros gravier tout juste étalé, on passe entre 2 gros camions posés au milieu du chantier et on continue la piste. Plus loin on cherche la suite de la piste, et une voiture arrive en nous disant que la piste normale est fermée, il faut passer au dessus de la montagne et on redescendra sur la route après. Ok on y va, content de se retrouver dans une situation mongole... On croise une voiture, elle s'arrête et nous dit qu'il faut mettre les gaz, on comprend que la montée va être dure, mais ce n'est pas connaître le Baroudeur. Il est monté sur la montagne avec la petite vitesse sur 500m environ, et hop nous étions au sommet, quels beaux paysages! La redescente est toujours plus impressionnante, je descends pour filmer, Jacques assure et reste avec sa vitesse lente et pas besoin de frein, pas de glissade, le Baroudeur est super, il est fait pour ces situations et nous l'adorons pour ses capacités. Nous arrivons dans un village, on prend des photos de la mosquée au passage, une personne nous invite à entrer, pour ne pas la décevoir on s'arrête et il nous ouvre le petit musée. On remercie et on s'en va. La route est bien droite, la nature est belle avec des couleurs de vert intense, on dirait que tout a été recouvert d'un tapis de mousse naissante. Le ciel se charge à notre gauche, quand à droite nous avons du soleil ce qui donne des effets de lumière irréels. Les maisons des villages sont plus cossues avec des toits de couleurs, des fruitiers en fleur un peu partout, c'est vraiment le printemps, et toute la population agricole est à l'œuvre dehors. Nous trouvons un coin le long de champs cultivés pour passer la nuit.

 

Vendredi 29 Mars 2019

 

Samarcande une des ville prisée par les marchands de soie. La nuit a été bonne ou presque, si la pluie n'avait pas fait son apparition, elle nous a accompagné toute la journée! Désolé, vous n'aurez pas beaucoup de photos d'extérieur car la pluie nous mouillait et les appareils aussi. Nous avons commencé la visite par le Registan, un ensemble de majestueuses madrasas, qui datent du 15 au 17ème siècle, un mausolée et une mosquée de Bibi Kanoum, et beaucoup de micro commerçants qui ont envahi ces monuments pour vendre, soie, épices, tapis, vêtements traditionnels, et bimbeloteries diverses et variées.

 

Je vous laisse découvrir les quelques photos qui parlerons plus que ce que je pourrais tarir d'éloges sur la beauté de ce site.

 

Les écoulements de la ville laissent un peu à désirer, l'eau de pluie descendant de 3 cotés arrivait sur un croisement de routes et inondait ce dernier à tel point que quelques voitures ont été prises au piège et ont calé au milieu du petit lac qui était entrain de se créer. Comme nous étions obligés de traverser nous avions de l'eau jusqu'à mi-mollet.

 

Après 5 heures de visite, nous décidons d'aller nous mettre au chaud et au sec quand on entendit un coup de klaxon à coté du Baroudeur, des Français d'Annecy, qui sont partis depuis 2 ans en voyage avec leur camping-car et leurs 4 enfants, nous échangeons un moment de nos vécus et nous reprenons chacun notre route, en ayant appris qu'il fallait nous enregistrer tous les 3 jours, choses qu'on ne nous a pas dit à la douane. Nous sommes allés à un hôtel et ils nous ont annoncé que nous avions dépassé le délai et qu'il fallait aller au Régistan Plaza, hôtel 4 étoiles, pour avoir des informations sur ce que nous devions faire... A la réception,  une sympathique jeune femme s'occupe de nous, voyant que nous avions dépassé le délai, elle appela le service d'immigration de la police et leur posa les questions utiles pour notre cas, au bout de quelques instants, souriante, elle nous annonce qu'il nous faut des photos prises dans les différends sites, ou billets des musées visités, restaurants, etc. pour pouvoir justifier d'un passage, itinéraire.

 

Nous avions bien sûr toutes les informations qu'il fallait, il y avait juste la petite phrase de fin qui nous perturbait un peu "les douaniers peuvent parfois être pénibles, jusqu'à verbaliser d'une forte amende".

Nous quittons l'hôtel après avoir pris note de toutes les informations nécessaires, il est 20h nous décidons de dormir sur le parking derrière l'immense Régistan Plaza hôtel.

Samedi 30 Mars 2019

 

Ce matin le soleil voilé laisse la place à un grand ciel bleu. Nous en profitons pour passer devant le Registan, histoire de se rincer l'œil sans la pluie, la mosquée Gour Emir, la mosquée et mausolée Timur et hop direction Chah i Zinda, une autre splendeur de l'art musulman. Après ces beautés matinales en route pour Tashkent, la capitale de l'Ouzbékistan, histoire de se rapprocher de la frontière avec le Kazakhstan et faire quelques emplettes pour liquider nos Sum.

 

Nous repartons direction la frontière kazakh, nous arrivons au Border Line, nous pensions tous deux à ce que la réceptionniste nous avait dit la veille. Militaires, policiers, douaniers tous se sont occupés de nous d'une manière très professionnelle et conviviale, la question enregistrement a été posée, j'ai dit que nous étions allés visiter Nukus, Khiva, Boukara, Samarcande et Tashkent, il a mis son coup de tampon sur la fiche navette et direction "passport control" retour au camion visite du camion et merci au revoir... un grand OUF de satisfaction et soulagement après la sortie de l'Ouzbékistan.

 

Frontière kazakh, on nous fait entrer dans un bassin pour laver les roues du Baroudeur, qui en avait grand besoin. Un jeune militaire s'occupe de nous, nous emmène auprès de tous les protagonistes sensés nous mettre un coup de tampon et pour finir la visite complète du Baroudeur...

 

Cette fois nous savons que nous avons 5 jours pour nous faire enregistrer. Mais où? à voir...

Arrivés au border line à 20h00, ressortis coté Kazakhstan vers 23h00, quelques centaines de mètres après la frontière un grand parking nous attendait, nous y passerons la nuit.

Dimanche 31 Mars 2019

La nuit a été bonne, couché tard, nous avons fait les marmottes. Le soleil est largement levé, il fait bon. Nous partons pour Chimkent, on s'arrête à une station service pour faire le plein du Baroudeur et nouveauté depuis la Turquie, enfin nous pouvons utiliser la carte Visa pour payer. Que c'est agréable de ne pas avoir à compter tous ces billets, à calculer combien il reste, comment on va faire pour changer de l'argent... 200l et 33750 tenge, c'est à dire 84€, soit 42cts le litre. Nous arrivons vers midi à Chimkent, on cherche le centre, on trouve un parking et on demande pour un bankomat, le 1er est hors service, mais le 2ème plus loin fonctionne. On retire de l'argent, mais la quantité est limitée, enfin on continue sur le même trottoir et le magasin suivant c'est une boutique de téléphonie mobile, quelle chance. Le vendeur comprend notre besoin rapidement et nous fournit une carte sim Beeline avec de l'internet en illimité. Super, que de facilité dans ce pays, qui nous parait ouvert, développé, libre, apparemment en tout cas, les voitures sont de bonne qualité et de toutes les marques... En Ouzbékistan, c'était Chevrolet, vieux modèles ou Hyundai... Après un petit en cas nous visitons un parc avec un énorme porte drapeau du Kazakhstan sur un monument à la gloire de l'indépendance du pays en 1991. C'est grandiose, c'est propre, les gens se promènent décontractés, la plupart des femmes ont des tenues occidentales. On reprend la route pour s'approcher de la ville de Turkestan, dernière ville faisant partie de l'histoire de la route de la soie. Les paysages traversés sont des petits monts sablonneux avec une herbe très rase avec des très gros troupeaux de biquettes et moutons, il y a des chevaux et même nous avons vu nos premiers dromadaires, annoncés depuis l'Iran, mais jamais vu à croire que ces animaux font partie de l'histoire ancienne.. Après c'est de l'agriculture irriguée par tout un système de canaux. Nous nous arrêtons dans ces lieux perdus, mais tout de même il y a des voitures qui empruntent ces pistes, car nous avons vu sur cette fin de soirée au moins une dizaine de véhicules, à se demander s'ils ne passent pas là exprès pour nous regarder!!!

Lundi 1 Avril 2019

 

Il a plu une grande partie de la nuit en orage avec tonnerre. Comme prévu la veille, la piste va être glissante. Et oui, le Baroudeur sur la piste glisse et avance en crabe, Jacques a du mal à diriger, mais il garde une petite vitesse. Mais il faut passer un caniveau et ils ont mis un gros tuyau qui fait juste la largeur d'un véhicule, Jacques ne s'arrête pas et passe l'avant et ce que l'on craignait l'arrière dérape et tombe dans le caniveau. Jacques accélère met le différentiel arrière et après avoir patiné un court instant, le Baroudeur est sorti, il a dû trouver un appui. On est toujours content de notre engin, haut sur patte, il s'en sort.

Il fait très froid, un vent glace et la température est de 4 degrés, nous arrivons à Turkestan pour la visite du mausolée de Yasawi, construit en 1420 par Tamerlan, mais celui ci mort avant la fin des travaux et il reste inachevé. On voit encore les échafaudages en place pour la décoration sur la façade avant. L'intérieur est sobre, mais les proportions de la coupole importantes, 18 m de diamètre. En dessous un chaudron en bronze de 2000kg pour contenir de l'eau bénite. Tout autour de la salle principale, 34 petites salles contiennent des objets anciens. A l'extérieur on distingue les murailles de l'ancienne ville. Turkestan a été la capitale des khans kazakhs du 16ème au 18ème siècle avant d'être déplacée à Almaty, puis à Astana (capitale) en 1998. on reprend la route, direction Aralsk et on s'arrête avant une ville Kyzylorda. Le soleil est revenu, en 1/2h, nous sommes passés de 6 degrés à 12 degrés, on se ballade 3/4 d'h dans une végétation qui ne dépasse pas 50 cm et on visite un petit cimetière perdu dans le sable dont un joli dôme qui nous avait attiré l'œil de loin. Le long de la route nous avons vu par 2 fois des dromadaires en totale liberté, un régal de voir ces animaux, tant annoncé en Iran et invisible.

Mardi 2 Avril 2019

Ce matin farniente, nous décanillons vers 11h, on arrive à la ville et opération 1ère trouver un magasin pour faire des courses et surtout de l'eau à boire, étant à sec. Je repère un grand bâtiment avec une enseigne "SMALL" avec un grand parking devant grillagé et un portail. On se gare et je vais voir, eurêka, une grande surface avec des caddies qui prennent la carte Visa. Nous en profitons pour faire un gros ravitaillement. On a du réseau internet, on mange et on met à jour le site. Maintenant autre obligation faire le plein de la réserve d'eau du Baroudeur, on trouve dans une station de lavage de camions. Nous sommes satisfaits, nous pouvons continuer un peu de route pour s'arrêter sur des dunes herbeuses. Je pars faire ma promenade presque quotidienne sur la piste, le paysage de dunes, d'herbes sèches me plaît avec le soleil de fin de journée qui joue avec les nuages, ce qui donne des contrastes de couleurs fabuleux. Un cheval broute dans un petit vallon,  et je découvre plus loin une ferme et encore plus loin une autre ferme et un lac dans le fond. Les aboiements du chien a attiré un homme qui vient à ma rencontre et qui me demande ce que je cherche, je lui fais comprendre que je me promène et je regarde et je fais des photos, il me propose de venir manger et je lui dis que je retourne vers ma "machine".

Mercredi 3 Avril 2019

 

Ce matin un bruit bizarre me réveille, un bruit que je ne saurai décrire tellement il est particulier, un son aigue suivi d'un son modulé pour finir sur un cri de canard ... sur la mare que je pouvais voir par la fenêtre de la cuisine du Baroudeur, 2 couples de canards évoluaient dans cette mare et quand j'ai voulu sortir du véhicule, aussi discrètement qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, les 4 compères se sont envolés dans un tintamarre comme le jour de la fête de la fanfare du village, à partir de ce moment les cris bizarres avaient disparus. Après avoir vérifié ma check-list, nous partons en direction d'Aral... dans le désert, parmi vaches, moutons, chèvres, chevaux, chameaux, dromadaires, camions et camions et camions et parfois des voitures... et une espèce de bipède qu'on appelle l'homme... les kilomètres défilent et au détour d'une bute de sable des casseroles pointant le ciel, Baikonur le centre spatial Russe et Kazakh d'ou s'est envoyé en l'air Youri Gagarine, et aussi la station Mir...un détour s'impose, je tourne en direction des casseroles, et arrivé devant l'entrée...No Visit... déçu, demi-tour direction rampe de lancement... idem le gardien nous indique de contourner l'ilot pour repartir... qui y a t'il de si secret de voir une rampe de lancement...

 

Déçus nous repartons direction, un lac, au bout de quelques petits kilomètres nous voyons une splendide étendue bleu verte d'eau entourée d'un sable jaune et des cabanes de plage... eh oui eux aussi tirent profit d'un petit coin de fraicheur... enfin en ce jour, il n'y avait que les poissons qui étaient heureux et contents de la température de l'eau, pour nous cela aurai pu servir pour le pastis, pas nécessaire de rajouter des glaçons, l'eau suffira !

 

En route, nous voici donc arrivés à Aral, la ville de pêcheurs qui a perdu la mer, car suite à la culture intensive du coton, le niveau d'eau à tellement diminué qu'il fallait faire 60km pour atteindre la plage alors qu'elle était juste à coté. La petite ville d'Aral était en pleine activité de nettoyage, les jours précédents une forte pluie s'étant abattue sur le village, les égouts et ruisseaux sont tous sortis de leurs lits et on déposé sable et autres détritus un peu partout dans la ville, la population avec les cantonniers étaient très actifs pour nettoyer les dégâts.

Nous consultons notre GPS pour faire un bout de brousse, sur la carte une piste est indiquée en direction de Sekseui, la piste ainsi repérée nous prenons la direction via la nationale M-32 et dans un virage une indication Sekseui 37 km, nous voilà donc sur une .... piste oui, mais goudronnée... nous continuons et au bout de quelques kilomètres STOP DODO ! il est 19h30 la lumière commence à baisser, un coin sympa pour faire nos châteaux de sables dans nos rêves!

Jeudi 4 Avril 2019

 

Et encore un jour où le soleil n'est pas au rendez-vous, peu importe ce matin nous avons pris la décision de prendre la piste en direction de shakhar village à environ 160 km de Sekseuil. Pour commencer refaire le plein de gasoil, il me reste à peu près la moitié (100litres environ), ma devise vaut mieux partir le ventre plein, qui sait ce qui nous attend ! Super une station ouverte à l'entée de Sekseuil, je vais voir le pompiste il me demande diesel ? j'acquiesce et il me répond No gasoil ... et m'indique de prendre la prochaine rue à gauche, me voici arrivé à la 2ème station, gasoil OK mais no Visa Card...que du cash ! Je lui demande Bankomat ( Distributeur de billets) No bank !!! Nous voilà gâtés, pas de gasoil, pas de liquide, heureusement que j'ai encore mes jerricans de réserve (40 litres de quoi faire 300 km). On se lance, après avoir fait le tour du village en cherchant le départ de la piste allant à Shakhar nous demandons à une équipe de travailleurs qui faisaient leur pause, nous leur demandons le lieu de départ de cette piste, à l'unanimité ils nous ont répondu no good en faisant signe qu'elle était fermée. On consulte à nouveau nos GPS et nous découvrons cette fameuse piste, nous voyons une camionnette  UAZ partir dans la direction que nous indique le GPS Globe, et ni une ni deux nous partons dans cette direction, au moment où nous roulons sur cette fameuse piste qui était en un très bon état nous voyons un autre UAZ venir vers nous il s'arrête et nous fit signe de nous arrêter, il nous dit la route est fermée et regarde notre véhicule puis nous dit que l'on pouvait y aller, nous repartons et roulons bien une dizaine de kilomètres quand la super piste s'arrête et devient une piste boueuse, en quelque sorte un champ dans lequel on avait organisé un concours de labour et sur lequel il a plu toute une nuit, des endroits surélevés me paraissaient intéressants, je tente une roue du Baroudeur, c'est ok, j'avance de 10 mètres et les 4 roues patinaient... j'utilise tout mon attirail pour essayer de reculer pour ressortir du bourbier mais je m'enfonçais et ripait vers la droite, allons y, retroussons les manches, les mini bottes du Danemark permettaient d'avoir les pieds au sec, et je dégageais les 4 roues afin que je puisse reculer, Mano prit le volant, enclencha les petites vitesses, mis la marche arrière, après 2 tentatives elle réussit à sortir le Baroudeur du pétrin où l'on s'est mis... On avait vraiment envie de continuer sur cette piste, aussi nous avons ausculté les environs pour voir si nous pourrions contourner cet obstacle mais rien de plaisant tout était mare, boue, et les sillons creusés par les ravinements étaient trop importants pour être franchis par le Baroudeur, donc déçus mais demi-tour et tant pis on reprend la route.

 

Nous revenons sur nos pas et arrivons sur la M-32 que nous avions quitté pour la piste, à peine engagés un appel de phare d'une voiture de police nous demandant de nous arrêter, contrôle papiers, véhicule, ok et good... nous repartons et quelques dizaines de kilomètres plus tard l'heure du casse-croute, je suis sorti pour faire le tour du Baroudeur et c'est là que j'ai compris pourquoi les policiers m'ont arrêté, il était plein de boue à l'avant on ne voyait plus les feux et la plaque d'immatriculation, un petit nettoyage s'imposait.

Nous repartons après la toilette et le déjeuner sur la route des camions, nous nous sommes arrêtés à plusieurs station de gasoil histoire de refaire le plein mais il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas, ou on ne prend pas la CB, puis une station qui n'avait plus de gasoil, le pompiste me dit dans 90 km il y a une autre station et effectivement il avait du gasoil et prenait la CB Visa. Nous avons roulé jusqu'à 19h30, histoire de consommer un peu de gasoil car sinon le trop plein refoule du gasoil, et nous avons trouvé une entrée de piste menant à de grosses butes de terre, la piste était propre et un parking assez important en graviers ...ce sera notre coin DODO...

Vendredi 5 Avril 2019

 

Hier soir à peine couchés, une voiture s'arrête à coté du Baroudeur, le temps que je me relève et que je m'habille le véhicule était reparti.

 

La nuit fut bonne personne n'est venu nous embêter. Allez en route pour Aktobe, plus que 396 km et nous bifurquerons vers Atyrau.

 

Le paysage toujours désert, maintenant il y a des rangés d'arbres et arbustes des 2 cotés de la chaussée, de la neige, pas un élément qui pourrait dire que le printemps est là, tout est sec, la terre est détrempée...pas beaucoup d'animaux sauvages en vue, hors des aigles...

 

Les quelques centaines de kilomètres sont passés assez vite, nous allons faire quelques courses au marché d'Aktobe. Nous rangeons nos courses et nous nous apprêtons à partir quand un homme voyant que nous cherchons notre direction sur une carte est venu nous indiquer par ou passer, en nous déconseillant fortement l'itinéraire que nous avions choisi, car la route était fermée à plusieurs endroits! Cela ne nous convenait pas trop, il avait l'air de bien connaitre et du coup nous avons repris la route en direction d'Oural, quelques dizaines de kilomètres après Aktobe nous trouvons une piste et nous posons le Baroudeur pour la nuit.

 

 

Samedi 6 Avril 2019

Nous étions un peu éloigné de la route en contrebas, dans des arbres plantés mais sans feuillage, mais le goudron était très rugueux, la route très droite, et donc le bruit des pneus faisaient un bruit sifflant de très loin et on l'entendait s'éloigner très loin également. On c'est dit à l'avenir si c'est possible, il faut prendre plus de distance par rapport à la route. On repart, sur cette grande route, bien droite, de chaque côté la steppe, très plate. L'altitude monte un peu, on passe de 100m à 350m et la neige reste encore en épaisseur dans les creux et le long des barrières exposés nord. On voit pas mal de rapaces en bord de route. On s'arrête pour les photographier, dans leur nid, sur des poteaux électriques, ils sont même sur le bord de route, mais quand on s'arrête ils s'envolent. Il ne fait pas beau et la température a du mal à passer les 6 degrés. Peu de villages, sinon en dehors de la route et seul une piste boueuse y va. Toute cette ambiance et ce peu de confort, rappelle notre traversée de Russie, l'année dernière. Il y a des parkings à camion, avec des WC, mais ceux ci sont sans portes avec aucun nettoyage depuis des siècles et des siècles. Le pire, c'est que des gens les utilisent tout de même!!! On passe en dessous de la ville Oural et on traverse le fleuve L'Oural, qui serpente en faisant mille et mille méandres tellement le dénivelé est absent. Le pont est immense au dessus du lit du fleuve pour un fleuve qui ressemble plus à une rivière aujourd'hui. On continue notre trajet en direction d'Atyraou au sud, sur la mer Caspienne. On s'arrête dans une cantine le long de la route, manière de pigmenter la journée. Je prends un thé et Jacques un café, qu'il a regretté.. et on prend 2 chaussons frits. Je demande pour aller aux toilettes et la tenancière me dit derrière la maison, je vais voir une petite baraque de tôle à peu près comme sur les parkings à camions. Impensable de nos jours d'avoir aussi peu de confort,... Même les abords des maisons, dans la ville, il y a de la boue, des mares d'eau, de la poussière partout, c'est choquant pour nous. On s'arrête, dans la steppe. Les vaches rentrent seules, elles traversent la route et se dirigent droit sans brouter à la maison. C'est drôle, on dirait qu'elles sont programmées.

 

Dimanche 7 Avril 2019

Direction sud Atyraou à plus de 400km. La chaleur commence à se faire sentir, la steppe devient de plus en plus verte mais rase jusqu'à devenir une végétation presque inexistante. L'altitude est devenue négative. Avant de bifurquer sur la piste qui coupe vers la mer Caspienne sans passer à Atyraou, nous prenons le plein de gasoil et nous allons faire quelques courses dans une petite ville. Des petits commerces sont ouverts, même un genre de centre commercial où les boutiques sont minuscules avec des produits très divers de vêtements, de bimbeloteries. Nous faisons les badauds, en entrant, on regarde et on s'en va... Nous reprenons la route pour prendre la piste et là c'est le désert, enfin du sable et nous nous arrêtons dans ces grands espaces, avec des chevaux en liberté de partout.

Lundi 8 Avril 2019

 

Ce matin pour la première fois, depuis que nous sommes au Kazakhstan le soleil est présent et le ciel est d'un bleu magnifique.

 

Les chevaux avaient disparus à la nuit tombée et ce matin on les a vu revenir, le pré étant gigantesque, ils pouvaient se remplir la panse...une toute petite herbe très éparpillée (un brin d'herbe par mètre environ), je ne voudrais pas être le propriétaire de ces chevaux, ils vont ou bon leur semble et retournent à l'écurie quand ils ont envie, les juments allaitent leur poulains, les entiers (étalon) surveillent les alentours et font régner l'ordre dans le groupe, bon ben c'est pas tout, nous ne sommes pas d'ici, on va prendre la route et on va aller voir la mer caspienne...Au bout de quelques centaines de kilomètres en mode tape cul, la route est très mauvaise sur ce parcours entre Atyraou et Astrahkhan, nous trouvons le village Zanday qui est au bord de la mer ... nous traversons le village et pas une flaque d'eau pouvant ressembler à une mer, le GPS nous indique notre progression vers cette mer, une dizaine de kilomètres plus tard le GPS indique altitude -29M et notre position dans la mer Caspienne, vite il faut faire quelque chose pour le climat, la mer Caspienne a disparu ou le Baroudeur est devenu amphibie, la piste étant sympa au fond de la mer Caspienne nous trouvons un coin parmi les coins et prenons notre déjeuner, pour la première fois depuis notre départ, dehors devant le Baroudeur, 22° avec un fort vent mais avec un super soleil.

 

Nous consultons en long et en large (Longitude et Latitude) notre GPS pour retrouver notre route en plein désert de la mer Caspienne, et nous choisissons une piste au hasard, le hasard fait souvent bien les choses, le GPS a retrouvé sa route, nous a sorti de l'eau, et en avant sur la piste, notre cap la route A-27, nous roulons depuis peu quand j'entends une sirène, les gendarmes en 4x4 Lada Niva, à 2 voitures, je m'arrête et descend du Baroudeur, ils voulaient savoir où nous allons et voir le Baroudeur car nous sommes en "Border Zone" (Zone frontalière), on leur pose la question où se trouve la Sea et ils nous indiquent la route, nous les saluons et ils repartent faire leur ronde. Nous avons retrouvé notre A-27, toujours aussi mauvaise, et au bout de 50 sauts de moutons, 50 nids de poule, 50 cratères de volcans et de baignoires remplies de boue, nous voici arrivés au village indiqué par les gendarmes, Zineden, nous traversons le village et 2 kilomètres de piste plus tard le bleu de la mer Caspienne nous attendait.

 

Pas de vague, elle était d'huile, un pêcheur mettait son bateau à l'eau, le sable est très fin, la plage est immense.

On est content, on a pu voir la mer Caspienne, et hop en route direction la frontière pour passer en Russie... ça va encore secouer... les gros camions roulent à 20 km/h, je profite de mon avantage et prends souvent les pistes qui longent la route défoncée. Quelques dizaines de kilomètres, quelques secousses, quelques sauts plus tard une route allant vers un village et une piste dans laquelle le baroudeur s'engage avec plaisir, des bosses, des buissons un parterre en sable et petites herbes diverses et variées pour un arrêt pour la nuit ...

Mardi 9 Avril 2019

 

Encore un réveil par le soleil qui réchauffe le cœur et tout le reste. Clairon, branle bas de combat, aujourd'hui est un grand jour, le passage de la frontière Kazakh - Russe, une cinquantaine de kilomètres de tape-fesses pour atteindre le poste de frontière Kazakh, Mano est invitée à passer au guichet de contrôle et le Baroudeur et moi devions passer aux deux contrôles, passeport, relève identité du Baroudeur, et fouille méticuleuse, étape suivante récupérer Mano, et passer la guérite en direction de la douane russe, (10 Km), arrivé devant la guérite Russe, un agent nous demande de patienter en remplissant les papiers d'immigration, il nous fit entrer direction voie 2 pour contrôle et fouille, aux 2 postes on nous scanne les visages, ils doivent certainement connaitre le dicton de ma mère " Vaut mieux l'avoir en photo qu'en pension" , la fouille fut tout aussi complète, ciblée, et méticuleuse que chez les Kazakh, je leur ai dit après coup que je n'avais rien à déclarer... mais de toute façon, c'est fouille complète. Entrés au poste frontière Kazakh vers 11h20 sortie coté Russe 11h23 ...ils ont fait fort les douaniers, je les félicite et je les remercie pour leur rapidité, sachant que nous avons reculé de 2H. Sortis du poste frontière nous cherchons pour changer nos Tenges en roubles, Mano va dans une boutique et on lui fait le change. Nous partons en direction d'Astrakhan, au bout d'une quinzaine de kilomètres un restaurant nous attire, Mano prépare les roubles et à ce moment se rend compte qu'elle n'avait plus son passeport, demi-tour, direction le poste de frontière...quelques minutes plus tard nous arrivons devant la boutique, une femme en sort en brandissant le passeport de Mano, elle nous a ôté une épine du pied, nous la remercions.  Nous repartons au resto repéré, nous nous installons et dégustons une soupe et les fameuses Manti qui ressemblent fortement aux ravioles Mongoles "buzz".

 

25 Kilomètres plus loin nous sommes arrivés à Astrakhan, une petite visite s'impose, le kremlin une église orthodoxe, un clocher duquel on voit le delta de la Volga, une muraille qui entoure les temples et différents bâtiments religieux.

 

Avant l'emprise Russe, Astrakhan était le plus grand producteur de caviar d'esturgeon, les Russes ont modifié beaucoup de choses et la production de caviar a failli disparaitre du fait du braconnage, cela n'a pas duré et la production est repartie... A part ça, tout le monde croit que c'est de cette ville que vient la fourrure l'astrakan, hélas ce n'est pas là que l'on en produit. Lèche vitrine et balade dans la ville, nous récupérons de l'eau chez un mécano, et nous passons devant une boulangerie pour prendre du pain.

Nous quittons la ville, quelques dizaines de kilomètres nous séparent de cette belle ville, une piste, une colline, et hop ni une, ni deux, le Baroudeur se cache au bord d'un petit cours d'eau derrière la colline.

Mercredi 10 Avril 2019

Au réveil, nous nous apercevons que nous ne sommes plus seul, une voiture est garé plus loin et un pêcheur avec son chien. Nous démarrons de très bonne heure, le décalage horaire n'est pas encore intégré dans notre organisme et nous voilà partis à peine 8h pour Elista. Petit détour conseillé par l'ambassade russe à Lyon pour éviter Grozny, où "l'ambiance est chaude". La route est très droite et en très bon état, les cours d'eau et les marécages ne manquent pas et l'herbe est très verte. Cela fait longtemps que nous n'en avions pas vu, c'est à dire depuis la France!! Mais le paysage change pour devenir désertique et sablonneux avec de belles dunes. On pique un peu de sable très ocre et petite ballade. Plus loin on déjeune dehors pour la 2ème fois, malgré le vent, il fait bon. On arrive à Elista vers 14H, on se gare devant le temple dédié à Bouddha Sakyamuni. En effet nous sommes dans une province autonome de Russie, la Kalmoukie, les kalmouks sont le seul peuple bouddhiste en Europe. Peuple émigré de l'est de la Mongolie, qui a subi plusieurs exterminations, ils sont cantonnés dans la région de steppe la plus pauvre de la Russie. Le temple en forme de pagode, a été construit par un architecte tibétain et inauguré par le Dalaï-lama en 2005. La statue de Bouddha à l'intérieur fait 11m de haut. La décoration intérieure est très gaie avec des couleurs vives et l'atmosphère est très lumineuse. Après un tour dans le parc à faire tourner les moulins à prières, nous marchons dans la grande avenue qui va vers le centre ville, celle ci est bien arborée avec des sculptures en pierres de dragons, de tigres ...  de styles asiatiques. Ambiance originale pour ce coin de Russie.. Nous repartons vers la Géorgie, nos GPS nous font des tours et nous nous faisons confirmer notre route. Nous passons encore de grandes zones très vertes avec de très gros troupeaux de moutons... La route est beaucoup plus abimée, mais très belle par rapport à la fin du Kazakhstan. On s'arrête encore au bord d'une zone marécageuse remplie de roseaux, d'où sort des chants d'oiseaux, de canards inconnus.

Jeudi 11 Avril 2019

 

Réveil assez matinal, encore un peu frais à 10° et les nuages sont au RV. Il n'es pas prévu de visite mais l'approche de la frontière géorgienne. Nous roulons donc avec l'aide de Maps.me, car Garmin veut nous faire prendre un itinéraire plus long. Le paysage est très vert comme un tapis pour des troupeaux et puis il est remplacé par des cultures gigantesques avec des tracteurs, qui s'apparentent plus à des gros engins de travaux publics tellement ils sont gros. Quelques rapaces, quelques mouettes de la mer Caspienne à tête noire, sinon rien de spécial. On fait quelques courses alimentaires, pain et eau à boire et on ajoute des petits pâtés à la viande et 2 friands.

Jacques c'était renseigné sur les limitations de vitesse sur route et en ville; route 90 et ville 40. Vers 17h, après le passage d'un village, Jacques se permet de doubler un petit camion rapidement sans dépasser la limitation de vitesse, mais tout de suite après une sirène de voiture de police nous surprend. Ils font signe de suivre et roulent assez vite, je me dis que c'était à cause de son dépassement à un endroit où il semblait qu'il y ait en partie une ligne blanche, mais assez effacée. Il est extrêmement rare que Jacques dépasse aussi vite, dans un endroit où la vision n'était pas si longue... Enfin, vu qu'ils ont continué, Jacques pensent qu'ils avaient une urgence et ont demander de dégager la route. On roule, mais 700m plus loin, ils nous attendaient. Jacques présente ses papiers, et il comprend qu'il a franchi une ligne continue, Jacques dit qu'il ne l'a pas vu. Jacques cherche son permis de conduire qu'il ne trouve pas à sa place habituelle et il commence à paniquer. On cherche tous les 2, même si je lui donne son permis international. Le policier rapidement lui dit que 100 dollars et cela ira. Il revient au camion me dit le montant du bakchich et continue de chercher son permis de conduire national. Il retourne voir le flic, et dit qu'il ne trouve pas son permis, qu'il ne comprend pas..mais le flic s'en fout du permis, c'est 100 dollars qu'il veut, je cherche et donne 50€ à Jacques pour minimiser le montant. Le policier n'est pas satisfait et il vient me voir en m'expliquant qu'il faut rajouter 50€, Je lui demande un reçu ou un papier de contravention et je sors mon porte monnaie avec les 1450 roubles restants, c'est à dire 20€ environ, il me dit de lui donner ce que j'avais, je lui donne le billet de 1000 roubles et il réclame encore, je donne avec réticence 2 billets de 100 roubles et je fais signe que je garde le reste pour manger. Enfin sur son téléphone portable, il écrit avec une appli de traduction "c'est bon, continuez une route heureuse"!!! On le remercie par simple politesse. On repart un peu interloqué, mais assez content, car Jacques a trouvé son permis dans la carte grise et on a donc payé 66€ au lieu de 92€, surtout que les 100 dollars, nous les avions, mais nous avions que des billets de 100 dollars. On continue la route, un fort orage se met à dégringoler avec des grêlons, mais cela ne dure pas longtemps. Le paysage plat que nous avions depuis Samarcande, devient d'un seul coup très montagneux, on approche de la frontière, plus qu'une dizaine de kilomètres. On trouve une place entre la route et les rochers, on s'y arrête, il est 18h, il pleut encore un peu.

Vendredi 12 Avril 2019

 

Ce matin la frontière russe géorgienne, nous attend à une dizaine de kilomètres, après les préparatifs habituels, nous partons dans la direction.

 

La route un tant soit peu sinueuse, une station de carburant est sur le coté gauche de la route, il me restait un petit peu plus que le quart dans mon réservoir, j'en profite pour refaire le plein à 44,30 roubles (1€uro = 73 roubles), une dame de mon âge me remplissait le réservoir, je lui posait la question "est ce la bonne route pour aller en Géorgie ?" la réponse fut da da da ( Oui en Russe). Au bout de quelques kilomètres le poste de frontière, quelques voitures devant nous attendaient leur tour, quand un douanier nous fit signe d'avancer jusqu'à lui et nous explique en russe, quoi? un deuxième agent nous informe dans un parfait anglais que la frontière était fermée coté Géorgie demi-tour et prendre l'autre axe parallèle à celle-ci à 60 km de ce poste...on avait déjà fait 60 km pour atteindre ce poste donc nous rebroussons chemin et suivi les indications claires que le douanier nous avait fournies.

 

La route que nous empruntons est moins cahoteuse, beaucoup de virages, nous nous arrêtons pour manger, en repartant je vois une voiture de police, je m'arrête derrière eux, leur fait un appel de phare car ils étaient sur le point de partir, je leur demande si le poste de frontière est ouvert, il m'indiqua la bonne route et oui le poste est ouvert, nous voilà rassurés. Nous repartons dans une vallée aussi sinueuse que l'autre et au bout le poste de frontière. Un policier fit un rapide contrôle, suivi d'un passage au trombinoscope, suivi de la visite et fouille du Baroudeur, Russes comme Géorgiens furent rapides, 1h30 en tout pour le passage de la frontière.

 

Nous partons en direction de Tbilissi, la capitale de la Géorgie, et le road book est que avant la capitale nous tournerons vers Batoumi près de la Black Sea (Mer noire). Les kilomètres avancent mais ne se ressemblent pas... une grande file de camions arrêtés, on me fit signe de doubler, deux kilomètres la police me demande de me ranger derrière la file de véhicules déjà arrêtés depuis un moment, je demandais au policier la raison, "Big Truck coming" (les camions arrivent). On voyait des camions arriver du haut de cette montagne enneigée, mais ils n'arrivaient pas jusqu'à nous, 3/4 heures plus tard quand tous les contrevenants étaient passés, ce fut à nous de monter par cette route, avec en 1er lieu un camion en panne sur la chaussée étroite, l'obstacle contourné nous attaquons le sujet, montée assez raide, les gros camions avait du mal, et il y avait sur les 2 cotés 2 mètres de neige, pas question de dépasser, nous passons plusieurs tunnels, toujours en montée, nous atteignons le sommet de la route, pas de la montagne, altitude 2700m, ben maintenant il va falloir redescendre, que de virages et lacets dans lesquels parfois des camions arrêtés en surchauffe, Mano me fit remarquer au cours de la descente que le dénivelé après la barrière du bord de route était net et il fallait éviter d'y descendre les 1500m en une seule fois.

Arrivés en bas nous remarquons un parking au bord du torrent, qui descendait de la montagne d'où nous venons, nous garons le Baroudeur et nous partons faire une petite balade, histoire de dégourdir les gambettes. il est 20h00 c'est l'heure du journal... l'heure du diner ... un bon polar et dodo.

Samedi 13 Avril 2019

 

C'est magnifique ce matin le soleil nous a sorti du lit, un ciel bleu à couper le souffle. La journée commence bien, nous roulons en direction de Batoumi, la route est toujours un peu tape fesse, des ornières à croire qu'ils organisent des concours de labours sur les routes goudronnées, nous avançons prudemment pour ménager la mécanique.

 

Les villages se ressemblent tous plus ou moins si ce n'est la couleur des toits, et le comble c'est que la plupart du temps ils sont accolés, à peine tu sors d'un village déjà tu entres dans le suivant, ces villages s'étalent sur plusieurs kilomètres et tu roules à 60 puis 50 puis 30 puis à nouveau 60 km/h, les camions, bus, voitures forment des files interminables et quand cela s'arrête c'est limité à 70 km/h!

 

400 km plus loin à l'entrée de Batoumi, nous apercevons le port et un grand parking, le Baroudeur se pose, nous partons faire un tour en ville... 500 m après être entré dans une rue, nous découvrons un magasin de Wine, nous faisons quelques achats, nous retournons au Baroudeur pour déposer nos emplettes. L'heure n'étant pas encore arrivée pour aller poser Baroudeur dans un nid douillet, nous partons dégourdir les jambes du coté du port, le magnifique coucher de soleil sur la mer avec la brume donnait un reflet rose à la mer noire.

 

On repart cette fois en direction de Sarpi, un peu avant une station, un grand parking près de la mer nous accueille pour la nuit.

 

Dimanche 14 Avril 2019

 

Réveillés de bonne heure au son du muézin, nous sommes aux frontières géorgienne et turque vers 9h30. Pas d'attente, cela commence bien, 1er contrôle général ok, 2ème contrôle passeport, on nous demande le papier de l'assurance, Jacques présente sa carte verte, non l'assurance géorgienne, pas nécessaire nous avons une assurance qui couvre le monde entier. Et bien non, la Géorgie a ses propres assurances et donc nous sommes en infraction et on nous donne un papier pour aller payer à la banque 200 lari. On peut continuer, et tout de suite à quelques mètres nous nous arrêtons à un autre contrôle, je dois descendre pour le 2ème contrôle du passeport avec les gens qui sont hors véhicule, je prends l'argent pour payer la somme due à la banque et je laisse Jacques avec le Baroudeur. Le bâtiment est immense, escalier, tapis roulant comme dans les aéroports, couloir, j'arrive au poste de contrôle, petite attente et contrôle de mon passeport, tampon hall avec un magasin dut free, je demande où est la banque, à l'extérieur. De nouveau, couloir, escalier et me voilà dehors. Pas de Baroudeur en vue, mais un guichet de banque, je demande pour payer, non ce n'est pas possible, car je suis en Turquie et il faut payer en Géorgie. Quel casse tête, je me suis dit, soit j'attends Jacques, soit je retourne en Géorgie pour liquider ce problème d'amende, car Jacques est peut être bloqué sans le paiement. Je repasse donc la frontière turque dans l'autre sens ainsi que la frontière géorgienne, heureusement qu'il n'y a pas d'attente et qu'ils sont rapides. Je vois un guichet de banque, je me présente à une jeune dame et lui tend mon papier donné par les douaniers et j'ai pu régler la somme en dollars, 76$ et elle m'a rendue la monnaie en dollars avec les justificatifs de mon paiement que je dois présenter à la police géorgienne. Je veux aller là où on nous a donné la contravention, mais impossible je ne suis plus avec le véhicule, donc non admise à cet endroit. Je dois me dépêcher, car je n'ai pas de nouvelles de Jacques et ne sais pas où il est. Je repasse la frontière géorgienne et présente mon papier de paiement de l'amende, le douanier appelle un policier, il regarde les justificatifs et ils me rendent passeport et papiers, c'est ok. Je cours dans les escaliers, les couloirs, dernier contrôle passeport par les turcs et me revoilà sortie. Jacques s'inquiétait de ne pas me voir, surtout qu'il a eu une longue fouille tatillonne de l'intérieur du Baroudeur par la douane  turque, en sortant tout de certain placard, pour enfin dire ok c'est bon. Même chez les russes ou les turkmènes, nous n'avons jamais sortis quoique ce soit, juste ouvrir et un regard suffisait, cela dépend plus du douanier que du pays. Enfin, il est 10h30 mais nous avons perdu une heure. Nous partons pour Samsun en longeant la côte de la mer noire. Le temps est voilé, et il fait bon. La mer est belle, transparente, sans vague. Tout le long des petits ports de pêche avec des petites maisons accolées sur un étage, le RC est le garage de l'embarcation et l'étage une pièce à vivre, je pense, car il y a une parabole accrochée souvent. Beaucoup de bateaux de pêche et très peu de bateau de plaisance. La côte, c'est un petit espace soit plage, rochers, port, espace pique nique avec des gloriettes, des barbecues et la route 2*2 voies et la ville qui s'étend sur la montagne. Vers 17h, un fort orage avec éclair, tonnerre, grêlons, je propose à Jacques d'aller manger au restau, je me sens fatiguée. On trouve facilement en bord de mer avec un parking digne d'un Baroudeur. Le restaurant est spacieux avec beaucoup de monde, la carte est copieuse avec de nombreux serveurs. On regarde la carte, mais rien en anglais et le jeune serveur ne parle pas anglais et Jacques aime bien avoir des explications, malgré les photos. Un client derrière moi, se propose de nous aider car il parle très bien anglais et se fait un plaisir de nous aider et le serveur est bien content aussi. Je prends un poisson de la mer noir et Jacques prend une viande marinée avec des petits légumes. On nous apporte un verre de thé et du pain avec des sauces au fromage fort et à la tomate pimentée, en attendant notre plat. Tout est très bon. Notre voisin, veut nous offrir un café turc, mais on décline sa proposition.

Il fait nuit, il pleut toujours et on ne voit rien, on s'arrête en bord de route, sur un parking à camion le long de la mer. C'est très bruyant, mais nous sommes fatigués et cela va faire l'affaire.

Lundi 15 Avril 2019

 

Dans la nuit, il y a eu des coups de pétard, le muézin a chanté, il faisait encore nuit, et les camions n'ont pas cessé de circuler, à part cela nous avons dormi tout de même. Avant de partir, je fais un tour de notre lieu de parking et je m'aperçois que le seul lieu qui est propre est une espace arboré à côté de nous bien clôturé de fil de fer barbelé. Comment peut on être aussi sale, à part si aucun lieu n'est prévu pour récupérer les déchets de toute nature. Donc tout le monde déverse ses gravats, ses sacs poubelles, dans un contrebas, à la sortie de la ville...Nous partons direction Samsun, le ciel est blanc, mais à l'est c'est très noir, nous passons beaucoup de tunnel, la route est belle, mais chaque fois qu'il y a un passage piéton, une possibilité de prendre le sens inverse, il faut ralentir de 80, vitesse de croisière que Jacques a décidé de rouler en général, à 50, sans compter les contrôles de trafic par la police. Donc on avance pas très vite. On s'arrête à Samsun, car après on quitte la mer noire pour s'enfoncer dans les terres et se diriger vers Istanbul. On cherche une boutique Turc Telecom pour recharger la carte sim, on fait quelques courses alimentaires et on boit un très bon café turc sur le trottoir sur des petits tabourets. Il y a beaucoup de femmes avec le foulard, plus dans les personnes mûres, mais aussi des jeunes.

 

A midi on s'arrête à un parking de la voie rapide où il y a une fontaine, et on en profite pour faire le plein de notre réserve du Baroudeur. En Turquie, les fontaines sont courantes. On roule, encore l'après midi, nous sommes dans de la petite montagne et la température descend jusqu'à 3 degrés. Vers Samsun, on a vu des plantations de noisetiers, et aussi de riz dans la montagne en petit lopins avec des canaux d'irrigation. Nous sommes à 380km d'Istanbul, nous nous arrêtons dans la campagne, sans village à l'horizon, mais j'ai quand même entendu des muézins donner de la chansonnette vers 19h30 et encore à 21H...mais que peuvent ils bien raconter!!!

 

Mardi 16 Avril 2019

 

C'est terrible comme la technologie peut vous jouer des tours, hier soir j'ai commencé à mettre à jour le site et couic, plus d'internet... bizarre hier j'ai rechargé de 3 Gigas ... il y a du avoir une mise à jour d'un des appareils connecté, donc nous voila repartis pour recharger. La météo faisait des sienne comme d'habitude un coup  il pleut, soleil, éclairs, comme en Bretagne plusieurs fois par jour...

 

On avait pas mal roulé ce matin, on s'arrête à Bolu, on trouve une boutique Turk Télécom, je lui explique la situation et il me propose de recharger avec 5 Gigas, je me suis dit ça suffira pour mettre le site à jour.

 

Une envie de café Turque on entre dans une boulangerie pâtisserie, on s'installe et on prends quelques trucs à grignoter, le café est servi avec de petit éclats de chocolat enrobés et les gâteaux qu'on avait choisi.

 

Après les voies rapides, on arrive sur l'autoroute qui nous mènera à Istanbul, vu que l'heure du casse croute était dépassée l'enseigne d'un restaurant de l'autoroute nous attira, une pause s'impose et la cuisinière est en vacance aujourd'hui, nous dégustons quelques spécialités turques sur les conseils du serveur et nous repartons...

Plusieurs heures sont passées, et la lumière du jour commence à faiblir, il est l'heure de chercher un coin dodo, nous sortons de l'autoroute et là nous remarquons que nous n'avons pas eu à payer, à l'aller( direction Iran) nous avions du acheter un badge de péage et mettre du crédit, ce qui nous a été bien utile. Une voie rapide et au bout de quelques kilomètres, une sortie vers un village, des champs cultivés; après un 3éme chemin avec des pancartes ou une barrière, un chemin entre 2 champs avec au bout du coyé gauche une petite forêt d'arbres fruitiers non entretenus, nous nous garons près d'un poirier géant, à peine le moteur arrêté nous entendons les gazouillis des oiseaux, chouette on va s'endormir avec le chant des piou-piou!

Mercredi 17 Avril 2019

 

Quelle nuit, les piafs ont chanté toute la nuit, s'il y avait un petit silence, les grenouilles, crapauds prenaient le relais pour finir dans une cacophonie générale avec les piafs.

 

Une mer peu connue, la mer de Marmara, et hop on y fait un saut, un petit tour dans le port, un petit café et on repart en longeant cette petite mer, et on voit un phare on va vite y faire une photo et on reprends la route

 

Istanbul étant déjà loin derrière nous, faire le plein et dépenser nos derniers Livres Turques (1€ = 6.56 Livres Turques) étaient de rigueur.

 Une journée sur la route, arrivés à 20h00 devant le poste de frontière, une petite file de 5 voitures devant nous, contrôle passeport, contrôle papiers du Baroudeur, du coté Turques comme du coté Grecque, et 20h30 sortis du poste de frontière, on roule encore une heure, pas une sortie d'autoroute, un parking on se gare et on fait Dodo.

Jeudi 18 Avril 2019

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