01 mars 2023 - Puerto Iguazu camping Ramon - Parque Nacional Iguazu Brasilia
Nous partons tôt pour prendre le bus pour aller au Brésil, nos billets acquis la veille, nous montons dans le car de la compagnie Rio Uruguay, à la frontière argentine, nous devons descendre pour passer au service migracion et pour le Brésil, nous passons sans s'arrêter. Après quelques kilomètres le bus s'arrête devant le parc aux oiseaux, nous ne pensions pas le visiter, mais tout le monde y va, le chauffeur nous colle un " N° 7466 ", sans savoir à quoi ça sert, le parc est très joli, mais les oiseaux en cage, ce n'est pas notre truc. Dans ce parc, il y a aussi des fleurs et des papillons. Nous ressortons du parc aux oiseaux, le chauffeur ne nous ayant donné aucune info sur la suite, une personne qui faisait partie du voyage demanda une vendeuse de bibelots et bébidas, elle nous indiquait de traverser la rue et suivre le chemin jusqu'aux chutes, des chemins bétonnés, des escaliers menant aux chutes, au détour d'un virage un iguane se reposait dans les fourrés, un peu plus loin un gecko courait sur la rambarde, les chemins nous amenaient au plus près des chutes, des lémuriens s'amusaient non loin d'un point de restauration, une personne les chassait de temps à autre pour que les lémuriens ne volent pas la nourriture des gens attablés. Mano décide d'aller au plus près des chutes, je garde son téléphone et son appareil photo, elle revient un tant soit peu trempée, mais satisfaite de ce qu'elle a vu. Retour pour aller au Baroudeur, passage de la frontière brésilienne, un courant d'air, Argentine, scan des sacs à dos. Nous partons à la recherche du coin dodo, car dans cette jungle y a pas un trou pour garer le Baroudeur. Nous trouvons une entrée sur un chemin forestier bien utilisé, on se dit, on va bien trouver une place, ce fut vite fait, après un moment un camion forestier passe, le gars dit à Mano qu'ils vont passer toute la nuit sur ce chemin, nous étions fatigués de notre journée et nous décidons de rester, car dormir au bord de la RN12 aurait été plus dur. Au courant de la soirée, nous voyons un Pudu qui s'aventure brièvement sur le chemin, le temps de prendre l'appareil photo, il avait disparu, ça ressemble à une biche miniature a qui on a laissé deux minuscules cornes.
02 mars 2023 - Parque Nacional Iguazu Argentina
Ce matin branle-bas de combat, après une nuit sur un chemin forestier où passaient les camions assez fréquemment, nous nous dirigeons, après avoir salué et remercié le responsable de chantier, vers le parc. Nous déposons le Baroudeur dans le parking devant l'entrée et nous partons à la billetterie, 11000 pesos, 2 entrées et 750 pour le parking. Nous prenons tout de suite le train qui nous mène au plus loin pour voir ces magnifiques chutes d'eau. Le train était bondé, puis arrivé à El diablo, nous nous promenons sur des passerelles qui n'en finissent pas, pour arriver au bout de ce chemin de passerelles voir ces gigantesques chutes d'eau, après avoir pris une bonne rincée par les embruns, comme à la mer, nous passons à l'étape suivante, le niveau supérieur, des singes, des lémuriens, des oiseaux blancs avec un grand bec jaunes, un toucan, nous tenaient compagnie. Très intéressant aussi de voir les chutes d'un angle différent. Pour finir n'avons repris le petit train pour aller au niveau inférieur, voir et entendre la puissance de l'eau qui s'écrase en fracas en contrebas est très impressionnant, certains passages étaient fermés pour raison de sécurité, le bouillon était trop fort. Après ce tour, nous sommes répartis en direction de Corrientes, la balade de 11 km dans le parc nous a un peu fatigué, du coup, nous nous sommes arrêtés dans une station shell et nous y passons la nuit.
03 mars 2023 - Corrientes - Resistancia - Los Frentones
La nuit a été très bruyante, discothèque, ronde incessantes des voitures le long de la plage, les gens qui passent en marchant et en discutant de vive voix, le boum boum s'est arrêté à 5 H 30 et ensuite, c'est la policia turistico qui a boosté les fêtards qui ne voulaient pas rentrer... Petite accalmie, puis les équipes de nettoyage sont arrivées en nombre avec des souffleurs, des balayeurs, des ratisseurs...
Nous partons après le bain de Mano dans le fleuve Parana pour Resistancia, jolie ville, plusieurs artistes y ont exposé 650 de leurs œuvres dans les rues, nous en avons vu quelques-unes, un vendeur de table pliante à un feu nous propose ses services, nous essayons la table pliante, pas trop grande assez haute en bois bien fini, nous l'achetons 1000 Pesos, content, nous partons faire quelques emplettes, suivi d'une balade dans le secteur piétonnier et nous repartons direction Salta. Nous trouvons un chemin de terre pas terrible selon mano et au bout de chemin une maison avec des drôles de dômes nous intriguent, nous demandons aux propriétaires si nous pouvons nous garer au coin de la rue, il nous invite à nous garer dans le champ d'en face. Un engin de pulvérisation arrive, nous demandons le propriétaire qui nous donne l'autorisation pour une nuit.
04 mars 2023 - Los Frentones - V. Gonzales - El Galpon
Ce matin un âne nous a fait un récital digne d'un crooner, il brait d'une voix très enrouée. Nous quittons notre champ de soja, il fait déjà 31° il est 9 h 30 nous sommes en direction de Salta environ 500 km, le Baroudeur avale les kilomètres sans broncher, l'heure du déjeuner, nous recherchons l'ombre, pour nous garer, pas très facile, les Argentins n'aménagent pas d'aires pour que l'on puisse faire une pause, il faut improviser, trouver un arbre assez haut pour laisser passer le Baroudeur et un peu en retrait de la route, en sachant que nous ne sommes pas seuls sur cette route, là moindre facilité d'accès à ces endroits est prise d'assaut par d'autres, Saint Éxpédit nous aide, un appel à lui et une place se profile à l'horizon, nous le remercions vivement. La température est montée d'un cran, il fait 37°, il est 13 h 00, comme nous n'avons plus de climatisation, nous roulons fenêtres ouvertes. Joaquin Victor Gonzales, la ville de 40.000 habitants, nous avons rencontré un Portugais, Français, Argentin, qui promenait ses caniches dans le parc municipal ombragé, nous avons fait le tour et il y avait plusieurs arbres à clémentines qui y poussaient le sol en était jonché. Nous reprenons la route après notre pause syndicale pour dégourdir les jambes, à 18 h 30 nous commençons par chercher un coin dodo, car la nuit tombe vite ici, à 19 h 30 il fait déjà nuit. Nous apercevons une station d'essence, nous faisons d'abord le tour du village d'El Galton, et au retour, nous prenons place derrière la station sur le parking, la station étant fermée, nous n'avons pas pu demander l'autorisation.
05 mars 2023 - El Galpon - Salta
Nous repartons comme nous sommes venus, en silence, sans gêner personne, la station toujours fermée, nous reprenons la Ruta 16 en direction de Salta, les GPS sont incapables de nous donner des bonnes indications, tellement il y a de routes qui viennent et vont à Salta... nous faisons au pif… une centaine de kilomètres plus tard l'autovia (un semblant d'autoroute pour vélos, tracteurs, voitures, et camions) s'achève et c'est directement après un virage serré l'entrée de la ville. Nous faisons 500 mètres et nous nous arrêtons sous l'ombre d'un arbre, nous faisons appel à Google, cherchons un hôtel et le musée archéologique alta montana. Riche de ces infos, nous nous rendons a l'hôtel, après visite, nous prenons la chambre, nous allons manger un bout au restaurant à un quadra plus loin, nous partons de suite à la découverte du centro de Salta, des maisons de l'époque coloniale, plus ou moins bien entretenues, des églises des franciscains avec leur intérieur luxueux, des colonnes dorées a l'or fin, etc ..., nous traversons non loin du centro, un gigantesque parc, le San Martin, il y a plein d'animations, des gens qui dansent en groupe, des dizaines de chevalets sont aligné face à un modèle en prévision de l'arrivée d'artistes en herbe, nous arrivons sur la place du centro ou un édifice du 18ᵉ, cultura americain, expose quelques sculptures dans ses halls, une basilique est dressée face à la place qui est en travaux. 17 h 30 nous entamons le retour vers l'hôtel, comme nous n'avons plus d'internet via notre routeur (Batterie vide), nous sommes joueurs et nous nous fions à notre sens de l'orientation et flair, nous ne reprenons pas le même chemin pour le retour, notre parcours à l'aller a duré une heure, le retour a été identique. Une bonne douche, nous nous attaquons à la mise à jour du site pour pouvoir vous donner des news fraiches.
06 mars 2023 - Salta -
Nous avons avancé dans les jours manquants sur le site, nous quittons l'hôtel à 12 h 30, nous prenons le Baroudeur pour nous rapprocher du musée archéologique alto Montana, les places de parking sont rares, nous payons notre place et nous partons visiter le musée. Les découvertes en hautes altitudes sur les pentes d'un volcan de sépultures de sacrifices, des enfants essentiellement, une jeune fille de quinze ans vierge, un garçon de six ans et une fille de sept ans, les vêtements étaient intacts, les trois enfants avaient leurs cheveux, leur peau était sèche, mais très bien conservé, le manque d'oxygène du a l'altitude en est la cause, cela a permis de rester en parfait état pendant plus de dix mille ans. Les offrandes aux dieux incas sacrifiant les enfants pour assurer au peuple la fécondité et à la terre la fertilité. Après cette visite intéressante et instructive, nous reprenons la route en direction du Chili, le paso de jama à 4 230 d'altitude. Un coin dodo se profile le long du Rio Grande, nous nous arrêtons et nous verrons la suite demain.
07 mars 2023 - Salta - Pumarca
La nuit a été bonne, peu de passage sur cette ancienne route nationale (ex-RN 9), après le petit-déjeuner, nous sortons prendre un bol d'air, le chant des cigales était omniprésent, il suffisait de regarder sur les arbustes et arbres des environs pour les voir (les photos en parleront bien mieux que moi), bon, en route, ce soir s'il n'y a pas trop de choses à voir, nous devrions pointer au poste de frontière avec le Chili, au programme du jour, nous avons la montagne au sept couleurs, les grandes salines, le désert d'Atacama, sur environ 350 km. Au fur et à mesure que nous avançons, nous montons en altitude, au départ 1800 m, vers 2000 m, nous apercevons au fond d'une vallée une montagne multicolore, nous nous engageons sur un chemin qui nous conduit dans cette vallée, au fur et à mesure de notre avancée lente due à l'état du chemin très peu utilisé, nous arrivons devant un flanc de montagne très coloré, nous prenons quelques photos, nous poursuivons le chemin encore une centaine de mètres et il s'arrêta sur un rond-point de demi-tour, nous entamons le retour et nous croisons un fermier qui emmène ses biquettes en pâture, il nous fait signe de s'arrêter et nous que c'est une propriété privée et que No Permiso, nous nous excusons de ne pas avoir su et que nous quittons sur le champ sa propriété en lui souhaitant une bonne journée , à 2200 m le village Pumamarca réputé pour sa montagne appelée Los siete colors Montana, avant de faire le circuit, nous faisons la pause déjeuner, après un bon repas une promenade digestive s'impose, le village de 900 habitants est bien balisé pour indiquer l'itinéraire au bout de quelques centaines de mètres, on aperçoit les magnifiques couleurs de ces montagnes les appareils photo crépitent et mitraille tous azimuts, le paysage change vers 2600 les arbres se font rare et sont remplacés par de magnifiques cactus, un plus gros et grand que l'autre, la route ne fait que monter et nous nous arrêtons souvent tellement il y a des belles choses à photographier, la route se fait de plus en plus sinueuse et au sommet d'un col le GPS indique 4197 mètres d'altitude, nous nous arrêtons pour apprécier la vue qui est splendide du sommet de cette montagne, nous continuons la route qui commence à descendre en pente un peu plus douce que la montée, l'heure a avancé tellement vite dans cette journée que nous décidons de nous arrêter, une piste apparaît sur le GPS, nous la prenons et un kilomètre à peine, nous trouvons une place bien plane pour nous poser. Nous faisons quelques photos, Mano un peu de yoga, et voilà qu'un groupe de cinq guanacos s'approche de nous à une centaine de mètres, je ne loupe pas l'occasion pour les immortaliser, la nuit tombe vite et un dodo à 3830 m, c'est une nouveauté pour nous, je raconterai la nuit demain.
08 mars 2023 -
Dur dur ce matin, nous avons mal dormi, non pas du fait du calme, mais l'effet de l'altitude, j'ai fait la dynamo toute la nuit, mais mes batteries sont vides... Mal de tête, nez qui coule, vite prenons la température, le thermomètre indique 40,4° mais je ne ressentais pas de sensations dû à la fièvre, Mano prend sa température, 39,5° alors qu'elle est bien fraîche, le thermomètre n'a pas supporté l'altitude... Après le petit-déjeuner tout allait bien à nouveau, nous sommes partis en direction des Salines Grandes, le Paso de Jama, et San Pedro d'Atacama. Voilà pour le programme du jours. Nous partons de 3830 mètres d'altitude, la route en pente douce, toujours en montée, elle a été étudiée pour les camions, pour les nouveaux camions ça ne pose pas de problèmes, pour les anciens, c'est une autre chanson, leur vitesse de croisière se situe au max à 20 km/H s'ils ne sont pas obligé de s'arrêter parce que la cocotte minute bout, on peut facilement dépasser il y a une bonne visibilité, et il y a peu de circulation en contresens. Le paysage, c'est la platitude, l'altitude 4200 environ, c'est désert des guanacos, des vigognes, des lamas parfois marqués par des pompons, parfois en totale liberté, des ânes par dizaines se promenant entre les petits bosquets très épars à la quête de la perle rare de nourriture, au détour d'une bute, nous apercevons Salines Grandes, une étendue gigantesque toute blanche de sel, la route traverse cette étendue et bien sûr, il y a un parking avec des kiosques attrape touristes, nous faisons une pause, nous approchons l'étendue de sel, Mano y pose un pied un coup de sifflet retenti, un garde lui demande de quitter le sel d'un ton sec, d'autres motards français étaient en train de se rouler dans le sel, il les chassa également. Nous repartons la route des deux côtés des dunes de sable plus ou moins couvertes de verdure, nous sommes maintenant entre 4 400 et 4830 mètres d'altitude, le Baroudeur avance, mais plus au ralenti, il n'a plus beaucoup de reprise, il lui manque aussi un peu d'oxygène, le paso de Jama un petit village frontalier, nous faisons le plein de gazole avant de passer au Chili, une dizaine de camions attendaient déjà, nous avons pu nous faufiler entre pour faire le plein, nous dépensons nos derniers pesos argentins, car nous n'allons plus y revenir, à la dispensa (petite épicerie de village). Nous arrivons au poste de frontière, il n'y a pas foule, les agents ont l'air joyeux, ils plaisantent, ils ont le sourire, nos papiers sont vérifiés et comme d'habitude une fouille du Baroudeur, par le service agricole, nous avions fait le nécessaire avant de nous présenter au poste en mangeant tous les légumes et produits interdits, il nous restait un paquet de haricots blancs secs qui après 24h de trempage et une heure de cuisson avait tout juste ramollit, on va plutôt dire devenus croustifondants, et nous espérions qu'il les trouve, et il les a trouvés, même là pommes de pin qui étaient du Chili et qui a déjà fait plusieurs aller-retours a été confisqué. La route est balisée des deux côtés par des cannes jaune et blanche pour indiquer la route aux chasse-neige... nous n'avons pas rencontré la neige, quelques très hauts sommets qui se profilaient à l'horizon étaient couverts de neige à une altitude de plus de 6000 m, la température qui était à 3830 m de 14° n'avait pas trop bougé jusqu'à présent, mais à 4 800 nous n'avions plus que 5°, nous entamons la descente vers San Pedro d'Atacama, 2000m de dénivelé sur trente kilomètres ça fait une sacrée pente, nous roulons au ralenti, pour économiser les freins, tous les mille mètres une piste d'arrêt d'urgence, pendant toute la descente de 30 km, arrivés au bas à quelques kilomètres de San Pedro d'Atacama, nous trouvons une piste avec un espace désertique, nous nous posons pour la nuit.
09 mars 2023 - San Pedro d'Atacama - Laguna cejar - vallée de la luna - vallée de la muerte - El tatio les geysers
Soleil, une petite brise, 19°, nous sommes encore à une vingtaine de kilomètres avant San Pedro d'Atacama, le programme du jour aller voir des lacs salés à 2438 d'altitude, vallée de la luna, vallée de la muerte, El tatio les geysers.
Le GPS est programmé et en route pous les Laguna, il y a en fait trois lacs, au bout de quelques kilomètres de piste un autre camping-car nous interpelle pour savoir à combien de kilomètres nous sommes encore des lacs, Mano la pro du GPS leur qu'il reste 1,2km à faire, nous passons devant et arrivés au lacs un agent municipal nous demande un ticket que nous n'avions pas bien sûr, il nous indique la marche à suivre flasher le qrcode, payer par internet, nous avons essayé, l'agent a essayé, mais rien à faire, le serveur ne voulait pas nous reconnaître, pendant ce temps là file d'attente s'allongeait, discrètement nous avons pu payer en espèces. Un agent nous explique le sens de la visite, et cognait que nous pouvons si nous le souhaitons nous baigner, ni une ni deux nous enfilons nos maillots et nous partons pour le tour des trois Lagos, au premier une couleur bleu turquoise avec un anneau de sel autour, vu qu'il est tard (13h30) dans la journée les oiseaux qui peuplent la lagune ont fini leur repas et sont à la sieste, nous poursuivons jusqu'au deuxième Lagos, des personnes flottent bizarrement sans faire un mouvement, tout autour du Lagos il y a des petites cabanes pour se changer et déposer les affaires, nous allons goûter l'eau, un petit peu fraîche pour nous, le soleil cognait, puis une fois dedans, nous étions surpris, la position verticale dans l'eau était franchement impossible, une fois allongé sur le dos, nous flottions comme des bouées, nager c'était compliqué, sur le dos il était possible d'avancer, sur le ventre, mettre la tête sous l'eau, mission impossible, une éclaboussure sur le visage les yeux piquent, retour au bord, après deux flottage, pour Mano nous quittons le Lagos entre-temps j'avais un peu séché et ma peau est devenue très rapeuse du fait du sel, les douches à notre disposition nous ont permis de désaler nos corps. En route pour la vallée de la luna, cela se situe à environ 4 kilomètres du lieu que nous quittons, arrivés à l'accueil, deux femmes nous font signe que c'est fermé, il est 17h00, nous demandons les horaires et elle nous réponds manana (demain) et il faut passer par une agence car elle ne peut nous laisser entrer avec notre véhicule, nous lui disons adios, nous partons à la vallée de la muerte, à peine arrivés un orage éclate, nous prenons quelques photos et un coup de tonnerre, tel une explosion, nous fait nous retrancher dans le Baroudeur, nous attendons un petit instant, Mano l'intrépide n'hésite pas à braver les éléments et grimpe sur une colline en direction d'un mirador, hélas ce n'était pas le bon chemin et la pluie commençait à jouer le rabat joie, nous attendons un peu puis nous décidons d'aller vers El tatio pour voir les geysers, la pluie s'intensifiait, la piste devenait ruisseau par endroits, nous faisons quelques kilomètres et nous trouvons un coins bien plat pour nous arrêter.
10 mars 2023 - San Pedro d'Atacama - El Tatio
Dans les hauteurs de San Pedro d'Atacama et sur la piste nous menant aux geysers, nous prenons tranquillement notre petit déjeuner, quand Mano relit les infos dans le guide Lonely Planet, elle s'aperçoit qu'il faut être tôt sur place pour profiter au maximum, et que les agences de tourisme emmènent leurs clients à 4 h 30, le site étant ouvert jusqu'à 18 h 00, il était 10 h 30 quand nous sommes partis, 80 km de piste, de belles choses à voir le long de cette piste, nous nous arrêtons souvent pour prendre des photos et admirer la nature, il est 13 h 00 quand nous arrivons à El Tatio, quelques voitures et bus sur le départ, une personne nous fait signe de nous approcher des baraquements, elle nous dit que le site est fermé et qu'il faut revenir manana (demain), nous demandons si nous pouvons rester sur le site en attendant demain, car cela nous faisait flic de redescendre jusqu'à San Pedro d'Atacama, elles acceptent et nous indiquent un endroit au fond du parking ou nous garer, il y a plus de femmes que d'hommes sur le site, au bout d'un moment que nous étions garés, deux femmes viennent nous dire que nous pouvons nous promener jusqu'aux barrières après les baraques, Mano était en train de préparer le repas, nous les remercions, après notre repas les éléments se sont déchainés, vent, pluie, neige, de 14° nous sommes passés à 4°, nous décidons de profiter de cette accalmie pour faire une balade, non loin de nous deux vigognes mâles en bagarre se coursent et ruent en tous sens, nous prenons quelques photos, c'est spectaculaire, il est 18h00, le soleil part se cacher derrière les montagnes laissant rougir le sommet des montagnes enneigées, nous retournons au Baroudeur, il faisait presque nuit quand un autre camping-car arrive devant la barrière fermée, deux femmes vont voir le nouvel arrivant, mais n'ouvrent pas la barrière, apparemment, il avait eu l'autorisation de rester en place, les deux femmes viennent vers nous et nous disent de mettre le moteur en route sinon nous allons avoir froid, nous leur expliquons que notre engin est équipé d'un chauffage, que d'attentions pour nous, elles nous informent de l'heure d'ouverture (6 h 30), le guichet ou il faut aller prendre les billets d'entrée et nous souhaitent de passer une bonne nuit. La nuit arrive, bien claire et pas un nuage à l'horizon...
11 mars 2023 - El Tatio - Chui chui - Ollague
Dur dur le réveil à 6 h 45, une horde de bus sont déjà arrivés, un agent du site vient toquer à la porte du baroudeur pour nous dire que la billetterie est ouverte, les vitres sont recouvertes de givre épais (température -2°), nous allons chercher les billets d'entrée, je fais chauffer le moteur, et nous grattons le pare-brise, nous partons pour le fond de la vallée ou se passent les évènements, les bouilloires et les cocottes minutes sont en ébullition, les flots de touristes venus en bus déambulent autour des vasques remplies d'eau bouillonnante, nous allons au plus loin a pied après avoir trouvé un parking, nous admirons la nature se trémousser, bouillonner, manifester, rejeter le trop-plein, le spectacle n'est pas permanent cela dure un court instant dans la matinée et cela se calme, nous continuons la visite par la piscine d'eau chaude hélas fermée, et nous profitons du parking pour prendre notre petit déjeuné au soleil. En route pour de nouvelles aventures, direction la Bolivie, nous reprenons la piste en direction de San Pedro d'Atacama et une bifurcation nous indique Calama, nous la prenons et quelques kilomètres plus tard, nous arrivons à Chui chui un village en plein désert, une espèce d'oasis, nous nous arrêtons sur la place du village, c'était le seul arbre accessible des environs, nous avalons rapidement le déjeuner et nous repartons vers Ollague, la route des camions comme en Russie, nous nous arrêtons souvent pour contempler le paysage, une centaine de kilomètres plus tard Ollague petit village frontalier, nous visitons un premier hôtel, le prix pour une nuit était exorbitant, le second était moitié prix du premier et nettement plus accueillant.
12 mars 2023 - Ollague - Alota
Une nuit sympa et reposante, nous faisons le plein d'eau, le Baroudeur a dormi dans la cour de l'hôtel, nous repartons direction la frontière pour passer en Bolivie, passage éclair de 30 minutes les deux côtés chiliens et boliviens, en route pour Uyuni environ 300 km, un volcan toujours en activité, fait la frontière entre les deux pays, la route n'est que piste, le Baroudeur est dans son élément, la piste est en réfection, le GPS nous indique plusieurs intersections, sur le terrain vu l'importance du chantier, elles n'existent plus, juste une indication fréquente de Desvio (Déviation), sur la même piste, on se croirait en Mongolie, une piste est devenue moins praticable, on fait une nouvelle à côté.
Le paysage est multicolore, des rochers, ou plutôt des sculptures se dressent de part et d'autre de la piste, nous n'avançons pas vite ce qui nous permet d'admirer. Nous faisons une halte, afin de se restaurer, des camions bennes, certains chargés, d'autres vides se croisent dans un mouvement perpétuel, nous repartons après une séance photos. La piste est parfois douce, parfois cahoteuse, nous arrivons à Alota, nous interpellons deux jeunes filles, et nous demandons si nous pouvons trouver une carte SIM dans le village, la réponse fut, non ici, il n'y a pas de couverture réseau, il faut aller à Uyuni, 2 h 00 de route et vous trouverez votre bonheur, disait telle d'un air envieux.
Nous repartons sur cette piste en direction d'Uyuni, des lamas, vigognes traversaient tranquillement la piste en marquant de temps en temps un arrêt au beau milieu de la piste, en fixant la chose qui se présente devant elle ou lui, puis dès que c'est trop proche, sauvé qui peut ! La ville d'Uyuni est imposante, nous nous dirigeons vers le centre-ville, c'est très animé et peuplé, nous nous garons dans une rue, nous entrons dans le premier magasin que nous trouvons et nous avons de la chance, ils vendent des Tarjeta Movil (carte SIM), la personne nous active la carte et nous ajoute du crédit pour que nous puissions l'utiliser. Retour au camion et nous cherchons une place pour la nuit, une avenue pas trop passante sous un lampadaire fait l'affaire... La suite demain !
13 - 14 mars 2023 - Alota - Uyuni
Après une nuit assez calme, le matin fut plus énergique, en fait une manifestation se mettait en marche à 200 m devant nous, ils marchaient vers le centre-ville, nous avons vite changé de place en nous éloignant du centre, les faubourgs étaient plus calmes. Une fois posé, nous prenons notre petit-déjeuner, le matin passe très vite, nous rédigeons quelques articles pour le site, nous décidons de faire une excursion dans le salar d'Uyuni, dans la foulée, nous allons vers une agence qui organise des circuits dans le salar, la première nous propose un circuit à 150 Bolivianos, à toutes les questions les réponses de l'interlocuteur n'étaient pas claires, nous lui disons que nous allons réfléchir, ce ne sont pas les agences qui manquent dans la rue, plusieurs sont fermées, la suivante une dame bien explicite, fait sa démonstration de ses deux produits, le classico, le especial et il y avait aussi la possibilité d'un Solo en Francès, le premier était moins intéressant du fait que les lieux que nous voulions voir n'étaient pas dans le circuit, l'especial comprenait tout ce que nous souhaitions, en prime le repas, une paire de bottes prêtées pour aller dans l'agua salar (prononcer ahua salar), départ demain 10h30 prix 250 Bolivianos par personne, c'était plus cher que le premier, mais devant le désastre de la présentation catalogue de la première agence, le vendeur s'égarait avant de nous présenter un produit qui ne nous convenait pas. Nous partons contents de l'agence, nous demandons la signora ou l'on peut trouver la verdura et la frutilla, elle nous montra la direction du marché, nous traversons une place avant de nous engouffrer dans le marché couvert, que de légumes, nous faisons d'abord un tour pour repérer les plus beaux légumes et nous achetons ce dont nous avons besoin, nous avons fait deux fois le tour du marché avant de trouver les fruits, une dame bien sympathique nous propose de goûter une pêche qui est bien délicieuse, nous faisons affaire, des péchés, des bananes, mangue, et pour finir elle nous offre une grappe de raisin blanc. Une petite faim se faisait ressentir, il était environ 14 h 00, une affiche montrait un plat de frites avec des tomates, oignons et viande, le pique macho, je dis à Mano, je goûterai bien, nous entrons sous le rythme de musique bolivienne, nous passons commande de Nachos au fromage avec guacamole et un pique macho. Nous dévorons nos plats avec plaisir, après ça nous allons nous mettre dans un espace plus calme à l'abri des manifs. Nous continuons à préparèrent à mettre en ligne nos proses avant de faire une partie de Qwirkle cubes et laisser reposer nos corps.
15 mars 2023 - Uyuni - Salar d'Uyuni
Hier soir, nous avons mis nos réveils à 8 h 30 pour nous préparer pour l'excursion, c'était chose inutile, à 7 h 30 nous étions déjà levés, c'est pour dire l'envie que nous avions de découvrir autrement qu'avec le Baroudeur, en même temps comme c'est difficile de trouver des stations de lavages pour camions car il fallait rouler dans le sel et l'eau salée, le driver me disait qu'il changeait de pneus tous les trois mois soit environ tous les 9000 km, tous les soirs il était obligé de laver son 4x4 Toyota. A 10 h 15 nous étions devant l'agence, nous signalons notre présence et nous réglons le dû à la signora, le driver arrive, il se présente Timothée, nous faisons connaissance avec les autres passagers et en route pour le Salar, un Allemand, un Chilien du Pérou, deux Boliviennes et nous, le traducteur était à donf, l'allemand et moi nous nous comprenions bien, et Mano s'amusait bien avec les questions via le traducteur, notre première halte le cementerio del trenes (cimetière des trains) le fait que les trains étaient constitués de locomotives à vapeur, le train à été abandonné pour raison financière parce qu'il fallait renouveler les locomotives à vapeur par des locomotives diesel, il y avait aussi une usine de fabrication de wagons, le tout s'est terminé au vingtième siècle. Il reste encore un train de marchandise qui circule, nous n'avons pas appris plus à ce sujet. Nous poursuivons notre visite par le village de Colchani, le village d'artisanat local, les jolis trucs pour touristes, ainsi qu'un petit musée du sel, le pourquoi du comment le sel se trouve dans nos salières, passage du poste d'entrée du Salar avec péage, halte suivante des trous ou sortait de l'eau tel un gargouillis du dessous du sel, certains trous étaient profonds, d'autres étaient multicolores, après direction l'hostel del Sal, un hôtel construit entièrement en sel, une grande sculpture à l'effigie du Dakar 2014 se présente devant nous le driver nous dépose et nous demande venir jusqu'à l'hôtel pour le repas dans 20 minutes, peu importe dans quelle direction nous regardons que du sel blanc de partout, quelques photos et nous allons mettre pied sous table, tout dans cet hôtel est en sel les tables chaises fauteuils, le bar également, une salade tomates concombres, du quinoa, de la viande de lama, et des légumes, en dessert bananes, boissons Agua ou coca cola, le repas terminé, nous prenons la route pour l'isla incahuasi, mais avant cela petite halte pour séance photo insolite, en arrivant sur l'île qui s'est crée suite à une éruption volcanique, d'innombrables cactus s'y sont installés et au vu de leur diamètre et hauteur se plaisent bien, il fallait s'affranchir d'un petit droit d'entrée pour se promener entre les cactus et aller au sommet de cette île pour admirer de haut cette gigantesque étendue de sel, ce Salar est le plus grand du monde, il s'étend sur 12 100 kilomètres carrés à 3 650 m d'altitude, Production annuelle 20 000 tonnes de sel la plus vaste étendue de sel au monde, et dessous il y aurait du lithium qui serait pour quarante pour cent de la production mondiale. Nous repartons vers l'agua Salar, et le sunset Salar après une heure de route salée et croustillante, nous arrivons devant un miroir qui réfléchi le ciel et les nuages à perte d'horizon, petite séance photos et oh surprise le driver a mis la table pour nous servir l'apéro, un kohlberg un vino tinto classico, un peu jeune (2022), parfumé raisin, reste en bouche, assez onctueux. Nous attendons le coucher de soleil avant de repartir à nos peinâtes, nous arrivons devant l'agence, nous saluons et remercions le driver, échange de numéro de téléphone pour envoyer et recevoir les photos et vidéos, il est 21 h 00 nous allons dans un coin de la ville près de l'aéroport pour notre coin dodo.
16 mars 2023 - Uyuni -Potosi
Ce matin, nous nous réveillons tardivement, nous préparons notre itinéraire, le TDC (Tour Du Camion) avant un grand trajet. En route pour Potosi, après quelques centaines de mètres le Baroudeur présentait un manque de puissance, tous les voyants d'alertes se sont allumés, je m'arrête et vérifie les différents éléments, rien de visible, je redémarre tout ok, nous passons le péage, quelques kilomètres plus loi rebelote, le même défaut, retour à Uyuni, nous recherchons un garagiste et au bout d'un moment, un garagiste diagnostique un manque d'arrivée de gazole, il change le filtre à gazole, et nettoie un autre équipement et c'est reparti, cela a duré la matinée et une partie de l'après-midi. En route direction Potosi, les pentes sont raides, vitesses de croisière maxi 50 km/h, mais voilà ça n'a pas duré, nous sommes redescendus à 30 km/h sur la même pente, il est 18 h 30, nous trouvons une piste qui nous permet de nous éloigner de la grande, un lieu bien calme idéal pour nous. Il pleut, le cours d'eau qui est à côté de nous est à sec, et en a bien besoin.
17 mars 2023 - Potosi - Sucre
Départ de bonne heure, le ciel est bleu du côté pile et gris du côté face, nous arrivons à Potosi, il est environ 11 h 00, les rues sont bondées de monde, c'est la dèche pour se garer, en plus les rues sont étroites, il est difficile de se croiser, on trouve une place après les laveurs et nettoyeurs de voitures. Nous allons visiter la casa nacionale de la moneda, une guide en français nous explique toutes les manières et façons de la fabrication des pièces en Argent, en Or, puis en Argent Cuivre, parce que quand les pièces étaient en argent pur (métal souple et facile à découper) les gens cassaient un morceau de la pièce s'ils jugeaient que c'était trop pour payer. Fonderie, laminoirs, emporte-pièce, poinçonnage des pièces, tous les procédés étaient manuels, sauf les laminoirs où il y avait trois fois 4 mules qui tournaient en rond pendant huit heures par jours et ce 24/24 pour activer un savant mécanisme avec de multiples engrenages en bois. Il y avait plusieurs salles et à cette époque Potosi fabriquait la monnaie pour la France et d'autres pays, et maintenant, c'est la France qui fabrique les billets pour la Bolivie. Nous faisons quelques emplettes dans cette ville, puis nous repartons en direction de Sucre, nous nous éloignons un peu de la ville, mais il est 20 h 00 et la nuit est déjà tombée, juste avant un pont un chemin part à droite, nous nous engageons, pas très large, au bout de quelques mètres, nous faisons demi-tour et nous nous garons dans un renfoncement de croisement, à peine posé, une voiture passe sans s'arrêter, quelques instants après un camion, lui aussi ne s'est pas arrêté, nous restons pour la nuit.
18 mars 2023 - Potosi -Sucre
Une Moto, suivi d'une voiture, idéal pour nous réveiller, en sortant, je découvris que nous étions garés à l'aplomb d'un fleuve bien boueux, une motopompe tournait depuis un moment, Mano me dit prends ton appareil photo, il y a un château au fond de la vallée, en visant avec mon objectif le bâtiment, je me rends compte que c'était un pilier de pont suspendu par lequel passaient les câbles de soutien du pont, quand j'ai montré la photo grossie à Mano, elle était tout aussi surprise que moi, une pile de pont façon château avec des créneaux sur des tours rondes aux angles de l'édifice. Nous allons à pied un peu plus au fond du chemin pour voir quels étaient les bruits d'engins que nous entendions, d'énormes bulldozers, pelleteuses, camions benne évoluaient en contrebas, la pelleteuse posait un gros grillage sur la benne du camion, le bulldozer versait son chargement sur la grille, et quand la benne était pleine le camion partait faire un tas un peu plus loin, à se demander pourquoi faire tout cela pour ne pas l'utiliser… En route pour Sucre, le nom de cette ville a été donné par un des moteurs de la libération de la Bolivie, le Maréchal Sucre, 1825, la déclaration de l'indépendance de la Bolivie. Ville universitaire et c'est de là qu'est partie la révolution pour l'indépendance de toute l'Amérique latine. Arrivés à Sucre, nous allons visiter le musée de l'indépendance, toute l'histoire de la libération de l'Amérique latine et de la Bolivie y sont relatées. En quittant Sucre, nous prenons la nationale 5, d'un côté de la route une falaise haute de plusieurs centaines de mètres, de l'autre une rivière en contrebas, après plusieurs kilomètres sur cette route assez sinueuse, Mano aperçoit un pont, un peu tardivement, et du coup, j'ai dû trouver un endroit dégagé pour faire demi-tour, car il y avait pas mal de circulation sur cette route, retour vers ce pont, nous le traversons, nous faisons quelques kilomètres et nous trouvons un espace ouvert sans clôture, un lieu sympa sans bruit. Plusieurs voitures passent devant notre lieu de parking, aucun ne s'arrête.
19 mars 2023 - Sucre - Aiquile - Incallajta
Après une nuit assez calme, je fais le TDC habituel, quand deux motards m'interpellent, ils me demandent si j'ai de quoi gonfler, je réponds que j'ai un compresseur dans le camion, il approche sa moto, sa roue avant était un peu dégonflée, je mis le compresseur en route et l'affaire fut réglée, nous profitons du moment pour leur poser la question du ravitaillement en gasoil pour nous internationaux, il me répond qu'il a un ami qui est pompiste, il l'appelle et ce dernier lui réponds qu'il ne lui est pas possible de fournir du carburant, car il nous faut un code délivré par l'ANH, or à la douane ils ne nous ont pas parlé ni proposé. Du coup il nous dit il faut le faire avec des bidons, ils ne demandent pas de codes pour remplir les bidons ! J'ai retenu cette option et avec l'espoir de trouver une station qui veuille bien me refaire le plein sans bidons. Nous reprenons la route pour Incallajta, un site historique ou ont vécu des Incas, Aiquile un village où il y a des spécialistes qui fabriquent des ukulélés, a l'entrée du village, une petite station sans nom, je tente ma chance, la dame ne demande pas de code, je demande à régler par carte, un regard et Cash voulait tout dire, je lui demande le plein et à combien le litre, elle me répond 3,72 Bols, ma réponse fut OK, elle remplit mon réservoir, je paie cash et je la remercie pour son service, plus loin sur la nationale 5, a un moment, Garmin notre GPS coquin et malin nous propose un seul chemin qui est une piste empierrée, la piste était belle, des cailloux posés comme des pavés alignés formant une rangée séparée par des lignes droites de cailloux, la photo en parlera le mieux, la piste par endroit est étroite, juste la largeur du baroudeur, d'un côté un mur duquel tombe des bouts de rochers, de l'autre un précipice entre 300 et 500 mètres de profond, il ne faut pas se louper, nous croisons de temps à autre une voiture taxi, nous arrivons presque au sommet, il était environ 18 h 30, une belle place pour se poser avec le Baroudeur, une vache et un taureau sont venus voir le long de leur clôture cette chose étrange qui vient d'arriver. En pleine nature, nous voyons au loin sur une autre montagne un émetteur 4G pour mobiles, mais il ne diffusait que du 3G avec 3 barrettes en réception. Nous étions posés depuis un moment quand plusieurs camions ont fait l'ascension par cette piste à différents intervalles, puis quelques voitures et le calme est revenu, nous admirons du haut de cette montagne les paysages qui nous entourent pendant que le soleil descend se cacher derrière les montagnes.
20 mars 2023 - Aiquile - Incallajta - Epizana
Pendant la nuit, il est tombé de grosses gouttes, et le ciel était bien nuageux ce matin, nous partons, je trouve que le Baroudeur manque un peu de puissance, les ascensions, je suis obligé de passer en moyenne vitesse, ce qu'il ne faisait pas la veille, nous arrivons à Incallajta, nous allons vers le site historique, montées je passais uniquement en petites voir très petites vitesses, au bout de 10 km un torrent traverse la piste pour la destination finale, chouette mon premier passage à gué dans un torrent qui faisait 8 à 10 mètres de large et environ 50 cm de profond, je mets tous les outils qui sont à ma disposition en route et je m'engage, arrivé au milieu un rocher, je passe la roue avant gauche, et après ce rocher un trou qui a fait pencher sévèrement le Baroudeur, j'accélère, il se redresse, je m'engage sur la sortie du gué face à moi, une fois au sec, un ouf de soulagement dans le camion, nous arrivons après 1 km de ce passage, devant l'information touristique du site. Fermé avec aucune indication, il pleut, nous en profitons pour prendre notre déjeuner. Le repas fini, des jeunes arrivent et nous demandent si le site est ouvert, nous n'en savions pas plus qu'eux, et ils me demandent comment et par où je suis arrivé jusqu'à ce lieu, je lui répondis que je suis passé à gué avec le véhicule, il en était surpris. Nous décidons de faire un tour dans le site, un chemin balisé, sommairement nettoyé, des ruines sont visibles, un bâtiment de 78 mètres de long, 44 m de haut et 26 m de large, imposante bâtisse, nous continuons la piste, une cascade, nous remontons sur l'autre face encore quelques ruines Incas se présentaient à nous, nous retrouvons les jeunes, ils étaient un peu mécontents, nous avançons un homme vient vers nous et se présente comme le guide du lieu et nous demande de payer 25 Bs par personne pour la visite, la réponse, les sous sont dans le camion, il ne voulait pas nous accompagner après visite, du coup demi-tour, nous repartons et hop la traversée à gué fut un jeu d'enfant, je suis passé à côté du caillou, et là le baroudeur se met à siffler et à couiner sous le camion, je m'arrête, je cherche de partout rien de visible, je repars à 10 km/h, il me reste 10 km à faire pour trouver un garagiste, j'arrive à l'intersection de la nationale 5, Mano descend et demande un chauffeur routier s'il connaissait un bon mécano dans le coin, un jeune homme appelé par le chauffeur vient écouter et dit ça peut être un élément du turbo, suivez-moi jusqu'au garage, il y avait plusieurs personnes qui attendaient, il fit vite le nécessaire et commença les recherches vers 20 h 30 sur le Baroudeur, le filtre à particules est complètement obstrué, il propose de le mettre en échappement libre et de faire un essai, ce dernier fut concluant, le Baroudeur a repris toute sa puissance, il me propose de nettoyer le filtre, je dis ok, il arrive avec un marteau et un burin, il sort tous les morceaux calcinés, durs comme du béton, jusqu'au vide total, il remonte le tout en place, le Baroudeur fonctionne à nouveau normalement, j'ai toujours le voyant EDC d'allumé, mais c'est normal, il n'y en a plus. Nous quittons le garagiste, Arthuro, il est 22 h 30 et nous prenons la direction de La Paz, un petit village, au bout de quelques kilomètres une place et hop dodo.
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Armrlle (mardi, 11 avril 2023 09:22)
Holla Chicos !
Que bonito ! Me gusta mucho � Bon viaje.
Dom (mercredi, 12 avril 2023)
Toujours un régal à regarder ces belles photos ! Merci de nous faire voyager....avec vous