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Amérique Latine 2022 - 2023 - suite 2 -

Suite du 11 janvier 2023

12 janvier 2023- Porvenir - baie inutil - Puerto Arturo

 

La nuit fut réparatrice, la douche ça requinque, le petit déj, œufs brouillés, jambon, fromage furent vite avalés et il est 11 H 00, en route, nous prenons le circuit del ora, peut-être trouverons-nous une pépite, il n'en est rien, une ruée de l'or est passée avant nous, des Croates et des chiliottes (Chiliens de chiloé). Nous arrivons le long de la mer à la baie Inutil, nous apercevons une réserve de pingouins Rey, nous nous arrêtons, il est 16 H 20, sur l'affiche à l'entrée les horaires d'ouverture indiquent 16 heures pour fermeture... Tant pis, nous reviendrons demain. Nous continuons la piste le long de la côte en direction de Puerto Arturo, pour voir d'autres animaux marins, et plus nous avancions, plus la piste se dégradait, un portail fermé devant nous, la piste après était pire encore, ce qui nous a décidé de faire demi-tour, il restait 46 kilomètres à faire. Sur le retour, nous passons une zone boisée, il y a beaucoup d'arbres morts ou calcinés, des jeunes arbustes et des troncs calcinés sur lesquelles des branches feuillus sont repartis, à la sortie de cette zone une aire à l'abri du vent de la mer nous ouvrait la porte.

13 janvier 2023 - baie inutil - Réserva pingouin rey - San Sebastian - Rio Grande

 

La nuit fut calme, le vent avait faibli dans la nuit, nous partons en direction. De la réserve des pingouins, il est 11h 20 quand nous arrivons devant l'entrée, la dame du parc nous dit que la prochaine visite est à 12 H 00, nous attendons, puis le guide nous invite à le suivre devant un plan du site ou il nous explique le pourquoi de cette réserve, cette dernière a pour but de protéger les pingouins Rey, car les autochtones les utilisent pour appât, aussi les protéger contre les braconniers, les pingouins sont aussi le plat des éléphants de mer, les renards gris aiment aussi manger du pingouin surtout s'il est jeune et sans défense. Nous sommes allés sous un abri couvert pour nous protéger de la pluie et éviter que les animaux soient effrayés par les humains... Nous prenons quelques photos, ils sont environ une cinquantaine d'individus sans grande activité, et continuons la visite, le guide a donné toutes les explications en anglais, je n'ai pas tout compris, mais l'essentiel m'a suffi. Nous repartons pour prendre une route en direction de San Sebastian pour le paso du col Bellavista, une piste le long de la frontière argentine, après 90 kilomètres, un poste de gendarmerie et plusieurs directions, le gendarme nous demande où nous voulons aller, nous lui disons Bellavista et il nous répond cerrado (fermé), le seul passage est à San Sebastian, il nous indique que le lac blanca est joli, nous faisons 5 kilomètres au travers d'une belle forêt bien fournie, arrivés au lac, nous admirons le paysage et demi-tour, plus que 100 kilomètres jusqu'à la frontière. En cours de route un troupeau de moutons sur la route, nous avons poussé ce troupeau sur environ 150 mètres avant qu'ils daignent nous laisser passer, la piste libérée, nous filons vers route qui nous mène à la frontière, le service de migration constate que Mano est fichée, déjà lors du passage d'Uruguay en Argentine le service de migration nous avait posé plein de questions, l'agent de migration un peu plus perspicace que les autres, nous dit que Mano était fichée depuis avril 2020 à Zarate, nous lui expliquons notre précédent voyage et nous n'avons pas pu descendre du cargo à cause de la covid, notre explication lui convenait du coup il a fait une demande de levée d'alerte et nous a laissé pour suivre notre route. Ce fut le passage de frontière le plus long depuis notre arrivée, La nuit est tombée, nous roulons jusqu'à Rio Grande, nous n'avions plus rien à manger, il était 23 H 45, nous trouvons une petite boutique ouverte et nous faisons nos courses, un Park4night et nous trouvons non loin un endroit en bord de mer à côté de maisons un coin pas trop bruyant pour dormir.

14 janvier 2023 - Rio Grande - Ushuaïa

Après une courte nuit, nous partons direction Ushuaïa, nous nous arrêtons au bord du Lago Fangano, nous admirons le paysage, des vagues impressionnantes s'écrasent sur le rivage, Éole fait ses exercices de soufflette, finalement, nous mangeons à l'intérieur du Baroudeur, d'autres voitures se garent à côté de nous et eux aussi cassent la croûte, après notre repas, nous faisons un tour sur la plage, afin de digérer, nous avons vu une enseigne de museo mais hélas fermé. Nous reprenons la route en direction du fin du monde, nous nous arrêtons au mirador Garibaldi qui nous permet de voir tout le lac Fangano, au parking suivant, nous voyons la mer et une famille de Zorros, un peu plus tard, nous arrivons à Ushuaïa, nous faisons une photo devant l'enseigne de la ville, et recherche du camping municipal, la première tentative a échoué, nous entrons dans une propriété et demandons où se trouve le camping, la personne nous répond à 100 mètres à droite, une fois sortie de la propriété, je vois une route qui descend et le camping, mais aucune indication de l'entrée. Nous nous posons, les services sont au minimum, juste le WC. Petite balade autour du camping, nous sommes une dizaine d'occupants.

 

15 janvier 2023 - Ushuaïa - Parque Nacional Terra del Fuego - Journée découverte du Parc.

 

Nous arrivons en fin de matinée. Il est situé à l'ouest d'Ushuaïa, à une dizaine de km, il y a beaucoup de monde. L'entrée est de 5500 pesos par personne, mais pour la 1ʳᵉ fois, nous avons droit à des explications en français ! C'est il l'effet Nicolas Hulot... Donc, nous allons à l'extrémité sud ouest du parc, au bout de la baie d'Ushuaïa, Lapataïa et le bout de l'Argentine, toutes les îles en face appartiennent au Chili. Nous faisons une balade le long de la baie, sur les rochers, cachés un couplé d'oie, lui bien blanc et elle qui couve beige marron. Les rochers ressemblent à des coquilles d'huîtres. Dans l'après-midi, nous revenons et nous arrêtons à un centre d'interprétation des populations des Yamanas, des Onas et de la faune et de la flore. Intéressant. On continue et on cherche le sentier qui nous emmène à un mirador, c'est-à-dire un point de vue à 350m. On cherche un peu. On suit une ancienne ligne de chemin de fer, qui était utilisé par des prisonniers, car avant d'être une ville touristique, c'était un grand centre pénitentiaire... Comme en Sibérie ! On trouve, on monte dans une forêt très dense en hêtre austral et le chemin est ponctué de panneaux explicatifs de ce que l'on voit. On arrive, mais le panorama n'est pas sublime, enfin, nous avons fait notre sport et en fin de ballade, il y a un groupe de chevaux en liberté qui paissent dont un poulain qui tête sa mère, qui est allongée de tout son long. Jacques s'inquiète, s'approche, la jument lève la tête, mais ne bouge pas. À la sortie du parc, il n'y a plus personne à l'accueil. Jacques va dans les bureaux et prévient de l'état de la jument et sa localisation. Ils vont tout de suite aller voir. Retour au même camp puisque satisfait.

 16 janvier 2023 - Ushuaïa - Lavanderia et gaz !

 

Aujourd'hui, occupation des nécessités de voyage. Linge à laver et recherche de gaz et raccordement correct. Nous commençons par le linge, recherche sur Google de lavanderia, il y en a plein. On regarde les avis et c'est parti pour le centre-ville. La 1ère, pas possible avant jeudi, mais il nous donne une autre adresse pas loin sur le quai. C'est tout bon pour demain à partir de 10h, c'est très bien. Elle pèse notre sac de linge, dont j'avais pris soin de faire une liste, et nous annonce le prix 2100 pesos. Pas cher ! Nous voilà reparti pour trouver du gaz. 1ère demande, Jacques s'adresse à une jeune policière, un peu étonnée, elle nous donne un lieu, mais on ne trouve pas... On erre dans la ville et Jacques rentre dans un magasin de jeux vidéo au hasard et les 2 jeunes hommes nous donnent un nom et une adresse précise. C'est en haut de la ville, car Ushuaïa est vraiment construit sur une butte. On trouve un magasin de plomberie, sanitaire, parfait. Un monsieur d'un âge mûr est perplexe, cherche des raccords, mais cela ne va pas, nous propose une petite bouteille de gaz vide, mais sans raccordement, aucun intérêt. Il nous donne une adresse à l'extérieur d'Ushuaïa, Sartini gas, on trouve sur Google et c'est ouvert, il est 13h. On se présente dans le bureau, c'est une grosse entreprise, et la personne qui voit notre bouteille uruguayenne nous dit OK pour remplir. Nous n'en croyons pas nos yeux ! Mais attendons de la voir remplie. C'est un peu long et magnifique, notre bouteille est pleine. On demande pour notre raccord et on nous donne une adresse pas très loin, Hidraulicos. On s'y rend tout de suite. C'est encore ouvert, une jeune fille nous reçoit et à l'air de bien comprendre notre souci, voit avec un autre jeune, puis avec apparemment son père et on peut dire qu'ils ont mis leur talent de bricoleur pour nous fileter des embouts et raccords... Nous avons attendu au moins 30 Min et il nous rend un nouveau tuyau avec notre détendeur et de nouveaux raccords. Elle annonce le prix 8500 pesos. OK, mais on voudrait essayer avant, pas de souci. Jacques met en place et j'allume le gaz, c'est poussif et enfin notre feu est allumé. Super. La jeune fille est très contente de nous avoir sauvés et nous offre 2 autocollants et demande de prendre en photo le Baroudeur. Nous allons manger dans une petite restauration rapide, car à 15h, c'est compliqué. Mais nous sommes très heureux. Quelques courses et nous allons visiter d'autres quartiers, l'aéroport et la côte du canal Beagle à l'est d'Ushuaïa. C'est très venté. On gare à l'abri le Baroudeur et nous voilà parti pour 2h de rando dans un très beau bord de côte. On se croirait sur l'Estérel. L'océan est bleu, l'eau transparente que l'on surplombe. Les arbres ont pris à cause du vent des formes très originales, couchés, tordus, enchevêtrés... Et ils ne sont pas d'hier, vu leur tronc et sachant que ici cela ne pousse pas vite… On rentre au coucher du soleil, à notre camping préféré et on finit la journée avec une petite balade le long de la rivière qui longe notre camping, il fait nuit noire quand on rentre. On a dérangé des vanneaux teros ! Belle journée...

17 janvier 2023 - Ushuaïa - Lavanderia récup du linge lavé - et en route pour Cabo San Pablo

 

On part du camping pour récupérer notre linge. C'est tout prêt, bien rangé dans un sac, dans notre sac. Il ne manque rien. C'est super et tout bien propre. Départ retour en reprenant la route 3 et faire une piste en direction de la côte Atlantique vers le sud pour atteindre le cap San Pablo. Destination pour sortir des sentiers battus. La piste mène aussi plus loin vers des estancias. Jacques roule à bonne vitesse sur la piste. Nous sommes suivis, mais ils restent à distance. Les 60 km passent assez vite, c'est assez vert. Il y a de rares estancias cossues très éloignées les unes des autres. On arrive sur une plage où il y a un gros navire échoué, tout rouillé, le Desdemona. On apprend sur internet qu'il a dérivé après une avarie moteur avec 20000 sacs de ciment en 1985. Il est maintenant bien ensablé. Cela fait une attraction et un souvenir. On va faire la balade pour monter sur le cap où il y a un phare. En fin de compte 2,car un 1er a été construit en ciment, mais suite à un petit séisme il s'est fortement incliné. En 1966, ils ont remis un autre phare en balise alimenté par 2 panneaux photovoltaïques. Nous avons une très belle vue en surplombant la côte, mais le vent ne donne pas envie de farnienter. On redescend, on joue et le vent secoue désagréablement notre Baroudeur et on décide de chercher un endroit plus à l'abri. De nuit, ce n'est pas chose facile, mais la chance nous sourit, entre une dune et une butte, c'est parfait.

 

 18 janvier 2023 - Cabo San Pablo - Rio Grande - San Sebastian

 

Après une nuit au calme... ou enfin presque, nous rejoignons la Ruta 3 après un petit moment de piste, direction Rio Grande, nous nous garons à la sortie de cette ville pour nous requinquer, et débarrasser quelques victuailles interdites pour le passage en frontière chilienne, nous aérons le Baroudeur parce qu'il fait chaud à l'intérieur. Nous reprenons la route et au bout d'un kilomètre, nous entendons un bruit, le bruit d'une fenêtre pas fermée qui vient de taper, je m'arrête et effectivement le vent a arraché la fenêtre, je fais demi-tour, heureusement personne n'a roulé dessus, je récupère mon battant de fenêtre et je le remets en place. Nous repartons, la frontière nous attend, juste avant le poste une station d'essence, je refais le plein, 0,54 €/Litre en Argentine contre 1,548 € au Chili, nous passons rapidement la frontière argentine en direction du ferry chilien de Delgada pour pouvoir rejoindre Rio Gallegos, une jeune fille avec un gros sac à dos et un petit sac à dos nous interpelle, et nous demande si nous allions à Puerto Natales, nous lui répondons que non, nous regardons ensemble la carte routière et nous voyons que nous pouvons l'emmener sur une centaine de kilomètres après le ferry de Delgada, lieu où nos routes vont à l'opposé, nous faisons connaissance, une étudiante allemande qui fait son trip en Solo, avant de faire sa thèse, Sarah était contente de traverser avec nous sur le ferry, car sinon elle aurait dû payer sa traversée, nous avons déclaré 3 passagers et comme ils prennent en compte que les véhicules ou les piétons, cela à fait son bonheur. Une fois la route faite, nous nous sommes séparés à l'intersection des routes. Quelques kilomètres après nous êtres séparés de Sarah, nous nous arrêtons sur une route provinciale en pleine pampa avec en prime du 4G et 4 barrettes en réception... que demander de plus... plusieurs camions sont passés devant le Baroudeur chargé de moutons à l'aller, parfois vides au retour, parfois pleins... nous ajoutons des photos sur le site en même temps que nous préparons la prose pour vous décrire notre vécu, quelques heures passent et la fée couche-toi nous appelle...

 19 janvier 2023 - Rio Gallegos - Parque Nacional Monte Leon

 

Coucher tardif, réveil tardif, nous continuons à profiter d'internet et faisons une grosse pause. Mano le Copilote a étudié la trajectoire sur les cartes et nous avons décidé des parcs que nous allons visiter, pour voir les animaux que nous n'avons pas encore vus. Dans l'après-midi, nous reprenons la route et nous arrivons à la frontière chilienne au paso de integracion austral, nous nous garons à 500 mètres du poste, tellement il y a des véhicules devant nous, quand nous arrivons au poste, une file de presque 50 mètres, je demande si c'est la bonne file pour sortir, la personne me réponds que c'est pour les deux sens, l'heure d'arrivée 18 h 00, nous patientons, ça n'avance pas vite, migracion, aduana et sorti du Chili, il est 20 h 00, maintenant poste suivant Entrée Argentine, une nouvelle queue, ça avance un peu plus vite, sauf pour nous c'est plus lent à cause de 2020 à Zarate une boulette a dû être faite par, ou les gens du cargo, ou les gens de la migracion, heureusement qu'une personne gradée du service migracion a fait une demande de levée d'alerte en expliquant le pourquoi de la chose, mais ca occupe les agents à lire la prose et à demander leur supérieur, 20 h 30 youpi, nous sommes sortis du poste de frontière. Nous allons à Rio Gallegos après quelques kilomètres de route, nous faisons des courses, à l'Anonima qui est ouvert jusqu'à 22 h 00, heure à laquelle nous sommes sortis du magasin. Nous cherchons un camping municipal, que des Cabanas et pas de possibilité de garer le Baroudeur, nous repartons en direction du Parque Monte Léon que nous voulons visiter, nous trouvons une piste, nous nous éloignons de la Ruta 3 parce que très fréquenté la nuit par les camions, et nous trouvons un trou assez large et long pour y garer le véhicule à l'abri des bruits.

Tu veux ma photo... merci je l'ai déjà prise !
Tu veux ma photo... merci je l'ai déjà prise !

20 janvier 2023 - Parque Nacional Monte Leon

 

En route pour le parc, une trentaine de kilomètres et nous nous retrouvons devant le portail fermé, de l'entrée du parc, Mano ouvre de portail pour me laisser le passage avec le Baroudeur puis referme les 2 battants sur le passage, nous avançons sur une piste un peu cahoteuse depuis quelques kilomètres quand un panneau nous indique un mirador sendero, nous l'approchons et nous allons voir ce qu'il en est un sentier en partie suspendu sur pilotis très aérien, des grognements inconnus de nos registres se font entendre, au bout une belle plateforme, en face de nous un spectacle de flanby en mouvements, des éléphants de mer en train d'essayer de grimper sur une pente assez raide et je pense rendu glissant du fait qu'ils sont mouillés, ils ont beaucoup de persévérance et d'acharnement, mais ils y arrivent, en haut de cette pente de jeunes éléphants de mer dans leur doudoune jaune, marron, s'étalent au soleil pour se laisser nourrir par leur maman, surveillés de très prêt pas des cormorans impériaux sur la bute au-dessus, les gros mâles restent en bas de la pente, leur graisse les empêchent de monter, d'autres femelles s'amusent dans l'eau avec leur progéniture. Nous repartons pour voir le point suivant, cette fois ce sont des piaillements d'oiseaux qui nous attirent, une plateforme gigantesque sur une ile de sable surélevée dans la mer, des milliers de cormorans impériaux, et quelques mouettes, le spectacle est splendide, nous avons le son et la lumière. Nous passons au point suivant Area récréativa, un terrain de camping à côté d'un bâtiment hébergeant des WC, une salle de présentation du parc. Nous allons nous promener sur la plage, car la marée est basse, nous en profitons pour voir les falaises et les grottes creusées par la mer, nous surveillons la marée parce que nous sommes loin de la plage et la marée montante n'est pas très loin, nous entamons le retour vers la plage, quelques rochers que nous avions vus ont déjà disparus sous les flots, nous prenons les dernières photos et montons sur la plage après quelques centaines de mètres. Nous nous dirigeons vers le camping, un Ranger nous rejoint, nous demande si nous nous sommes inscrits pour le parc et le camping, je lui réponds que nous aurions aimé, mais que tout est fermé, il me répond que ce n'était pas dans le parc, mais six kilomètres après le parc ou l'administracion donnait le Graal pour entrer, mais que ce n'était pas un problème et qu'il allait s'en occuper, il prit sa radio appela Clara et cette dernière enregistra nos noms. Nous prenons place au camping, un groupe de 2 camping-cars, leurs occupants festoyaient, nous nous garons à bonne distance, un autre camping-car, des Américains de Californie qui sont en voyage depuis trois ans en camping-car.

21 janvier 2023 - Parque Nacional Monte Léon - Foret pétrifiée

 

Le vent s'est calmé et nous pouvons prendre le petit déjeuner dehors sur les tables en bois du camping et Mano étudie la carte et le bouquin pour choisir les destinations futures avec les points à visiter. Donc, nous choisissons de passer par Comodoro Rivadavia et de traverser l'Argentine en biais de l'est vers nord ouest pour passer au Chili. Entre temps, nous nous arrêterons voir une forêt pétrifiée… On part alors fin de matinée, sur la route il y a Puerto San Julian, où nous pouvons faire un crochet et prendre le circuito costera. C'est une piste en bord de mer qui alterne entre cap et playa... On y voit sur une île des petits pingouins et des oiseaux. C'est joli, mais pas exceptionnel. On continue pour en fin de soirée prendre la bifurcation de la piste 49, qui mène au monument natural del Bosque petrificados. On s'arrête en pleine pampa. Rien grand calme.

 22 janvier 2023 - Monument natural del Bosque petrificados - Rp 49, Rp 93, Ruta 3... Desadeo Playa

 

5 h 45 dimanche, une dizaine de camions sonnent le réveil, ça se calme après, nous prenons notre p'tit dèj quand les camions reviennent chargés, d'autres camions suivent, j'entame la réparation du lit supérieur qui s'était bien affaissé, dû aux soubresauts, tôles ondulées des pistes, Mano avait trouvé quelques planches, lors d'un pipi nature, je les coupe avec ma petite scie à métaux, une fois en place, je récupère les vis qu'il faut pour les fixer, l'heure de l'ouverture du site s'approche, nous reprenons la piste, quelques dizaines de kilomètres plus tard, nous arrivons à l'entrée de ce monument, nous allons direct au musée, une dame et un monsieur nous accueillent et nous expliquent l'historique du site et demandent à ce que nous ne prenions pas d'échantillon. Nous avons rencontré quelques guanacos, deux lézards, pas d'autre être vivant, les découvertes sont belles, je vous laisse juger les photos. Nous repartons, en cours de route une bifurcation que Mano avait repérée et après vérification, nous permettait de faire une vingtaine de kilomètres en moins, je me dis c'est toujours ça de gagné, nous quittons la Ruta Provinciale 49 (Rp 49) pour la Ruta Provinciale 93 (Rp 93), au début la piste était assez empruntée, mais au fil des kilomètres il y avait de moins en moins de traces et les traversées d'eau sur la piste devenait des trottoirs, j'étais content de faire du vrai 4 x 4, car ça nécessitait une forte attention au pilotage du Baroudeur, nous avons franchi des passages ou il fallait mettre les petites vitesses pour grimper sur le talus en face qui était en fait la continuité de la Rp 93 le ravin avait été creusé par l'eau, les deux GPS nous indiquaient bien la route, a aucun moment, nous étions hors piste, 64 kilomètres plus tard la piste arrive au bout et nous voyons la Ruta 3 juste après le portail, le portail fermé avec une grosse chaine et 2 gros cadenas, je repère que la barre à laquelle est attachée la chaine peut être coupée, ni une ni deux, je prends ma petite scie et j'attaque le sciage, au bout d'une dizaine de coups de scie ma lame avait rendu l'âme, plus une dent sur cette dernière, plan B, je coupe les fils de fer de clôture, je sors le Baroudeur et je bidouille 2 crochets pour raccrocher un fil, afin de refermer. J'étais furax d'avoir fait 64 kilomètres et de me retrouver devant une porte fermée, aucune indication comme quoi cette piste est fermée, la carte routière achetée en argentine indiquait la piste, les 2 GPS mis à jour avant le départ l'indiquaient aussi. Nous repartons sur la Ruta 3, nous passons une petite ville, et une piste en direction de l'océan, nous nous y engageons, des voitures arrêtées sur la plage, il fait presque nuit quand je vois devant moi quelque chose bouger, je me dis ça doit être un animal, Mano regarde avec les jumelles et voit un jeune pingouin. L'endroit où nous étions garés, au bout d'un petit moment, nous étions très exposés au vent, nous nous rapprochons de la mer à l'abri du vent.

23 janvier 2023 - Desadeo Playa - Ruta 3 - Ruta 26 - Sarmiento.

 

Toutes les voitures que nous avions vues hier soir sont parties, il ne reste plus que trois voitures sur toute l'immensité de la plage, le petit pingouin n'était plus là, nous profitons pour faire un tour sur la plage, la marée étant basse, nous allons au plus près, nous y découvrons des rochers qui ne sont que des monticules de moules, nous ne trainons pas, car elle remonte, au retour, nous nous apercevons que d'autres voitures sont arrivées et des jeunes filles s'amusent en quad sur la piste de la plage. Nous travaillons tous les deux pour la tenue du site parce qu'avec le manque de réseau internet, nous ne pouvons pas le mettre à jour tout le temps, la rédaction des articles, le tri des photos, et la mise en place sur le site prend bien une à deux heures pour un jour, quand on aime on ne compte pas, c'est que du bonheur, la fée internet est avec nous en ce beau jour et nous en profitons pour partager notre vécu. Mano, après notre matinée studieuse, va faire trempette, dans l'eau des pingouins, en sortant de l'eau, Mano était ravie de son bain en eau trop froide pour un Jack. Nous décidons de faire une nuit à l'hôtel, il va falloir trouver un village où une petite ville, nous prenons la Ruta Nacional 26 à Coletta Olivia en direction de Commodore Rivadavia, beaucoup d'autobus en sens inverse, des bus jaunes marqués PETROSAN, plus de 30 bus, sans compter les bus des autres sociétés de transport, en fait, nous avons croisé les employés des stations de pompage du pétrole, qui rentraient chez eux, ce qui faisait plus d'une centaine de bus, les camions citerne, des engins venus d'un autre monde, ralentissaient notre progression, nous passons devant une gigantesque entreprise, de pétrole bien sûr, l'enseigne affichait PETROSAN, beaucoup de véhicules entraient et sortaient de la société et ralentissait la circulation, quelques kilomètres plus loin comme pendant tout le trajet de Coletta Olivia à Sarmiento le vent de face mais légèrement changeant de direction, une fois de l'avant gauche puis de l'avant droit, par rafales, tellement violentes que le Baroudeur avait du mal à rester sur la route, j'ai réduit la vitesse à 50 Km/H pour tenir le cap. Arrivés à Sarmiento, nous cherchons un hôtel, Google nous donne deux hôtels, El Molo et Los Lagos, le premier une affiche à l'entrée nous informait qu'il était complet, le second, il suffisait de traverser la route, d'après les avis Google, il n'était pas top, tant pis, nous allons le voir, nous l'avons trouvé propre, spacieux, accueil chaleureux, et nous avons décidé de passer la nuit dans cet hôtel. Nous demandons à la réception un restaurant dans le quartier, ils nous indiquent La Terraza pizzéria et toutes sortes d'autres plats, nous avons essayé leur plat maison qui sont des raviolis aux épinards et une Bolognaise avec des spaghettis épais, c'était bon sans plus. Retour à l'hôtel, il est 23 h 00, une vraie bonne douche et dodo.

24 janvier 2023 - Sarmiento - Tecka - Estancia Tecka

 

Heureusement que nous avions négocié avec l'hôtelier la libération de la chambre à 11 h 00 au lieu des 10 h 00, car nous avons fait les marmottes, à dix heures moins dix, nous sommes allés prendre le petit déjeuner, deux croissants chacun et un thé et un café, nous remontons dans la chambre douche et chargement du camion pour partir, nous quittons la chambre à 11 h 05, les femmes de ménage grognaient sur le palier, nous rendons les clés et saluons l'hôtelier, nous prenons un bout de ruta nacional 26 suivis de la célèbre Ruta 40 puis la piste en direction de Chaitèn, nous passons le village de Tecka et toujours sur la piste très dure, beaucoup de trous, de tôle ondulée profonde (aussi profond que les plaques ondulées en fibrociment), au détour d'un virage, nous cherchions un endroit pour la nuit, l'entrée de l'Estancia Tecka offrait une place pour le Baroudeur, nous ne gênions ni l'entrée ni la sortie des travailleurs, tous étaient intrigués de la présence du Baroudeur, personne ne nous à fait une remarque ou demandé de partir. Vu l'état de la piste, nous nous demandons s'il faut la continuer, car nous devons passer la frontière au bout de cette piste, nous prendrons la décision demain, la nuit porte conseil.

25 janvier 2023 - Estancia Tecka - Ruta 40

L'estancia Tecka ne doit pas être petite, vu le nombre de pick-up, camions, qui sont entrés et sortis, le soir, dans la nuit et tôt le matin. C'est peut-être pour ça que la ville proche s'appelle aussi Tecka ! Vu la piste et le peu de monde qui l'emprunte nous décidons de passer par Esquel. On en profitera pour faire réparer la courroie accessoire. Nous y arrivons en fin de matinée, le 1er garage Iveco est une concession, il nous donne une autre idée adresse, qui celle-ci, nous dit pas de place. Il nous donne une autre adresse, que nous ne trouvons pas, et nous demandons à des jeunes qui nous donnent encore une autre adresse, et là, c'est bon, il regarde. Le mécanicien nous dit que les poulies sont endommagés et un autre dit non, ce n'est pas grave, mais il faut aller chercher une autre courroie, celle de Jacques est trop petite, il faut attendre 16h. Pas de problème, vers 15 h 30, il revient, met la nouvelle courroie qui est trop grande et donc met celle de Jacques et ça va. On paie 6500 pesos, 18€, et on part pour la frontière. On retrouve aussi de la piste, pas très bonne. La frontière argentine, un peu de monde, mais cela passe relativement vite 30mn. On repart 1 km plus loin, la frontière chilienne, les voitures sont arrêtées sur la chaussée. On passe assez vite, la migration, la douane, reste l'inspection sanitaire. Ici, c'est sérieux, ils sortent tous les bagages sur des tables, ouvrent les valises, les pochettes... C'est très désagréable, pire que la frontière russe ! Au bout de 3/4 d'heure, notre tour. Jacques reste seul avec le contrôleur. Il lève tout de suite le siège arrière où il y a la réserve. Il trouve une pomme, une carotte, 4 œufs qu'ils cassent, les donnent à Jacques qui les met au frigo et une banane que Jacques dit je la mange. Il a continué son inspection, n'a rien trouvé d'autre qu'un demi citron et une demi pomme dans le frigo. Enfin, nous pouvons partir. Mano avait pris soin de cuire la viande et de faire un taboulé avec tomates et poivrons. Nous voilà donc de nouveau au Chili. La piste est bonne, mais se dégrade, et la pluie commence à tomber. La végétation est de plus en plus dense. Nous sommes dans une vallée encaissée avec beaucoup de cours d'eau à traverser sur des petits ponts. La piste est très sinueuse. C'est très fatiguant, il fait nuit, il pleut et la piste est parfois complètement défoncée. Difficile dans ces conditions de trouver un endroit pour s'arrêter, vers 23h enfin un espace devant un local poubelle un peu en retrait, on va s'en contenter.

26 janvier 2023 - Chaiten

 

Jacques a mis le réveil, pour pouvoir prendre le ferry de 15h pour Chiloé. Jacques répare un garde-boue qui hier a lâché avec tous les soubresauts et consolidé l'autre. Il ne pleut plus depuis peu. On part vers 9 h 30 et nous sommes ébahis devant autant de végétation. Toutes les montagnes, même pentues, sont recouvertes d'arbres. Et au sol des énormes feuilles qui ressemblent à de la rhubarbe avec en fleur un gros cône au centre, il y a aussi des fuchsias, arbres... On retrouve la route australe 7 et on arrive vers 11h. On trouve la billetterie du Ferry et on apprend que pour aujourd'hui c'est complet. Le prochain samedi 28, c'est bon. Tant pis ou tant mieux, cela va nous imposer une pause. Courses et repas à la sortie de Chaiten. Mano descend sur la plage et là, à 20m, il y a une quinzaine de cygnes à cou et tête noirs dans la baie à l'abri du vent. Nous allons au centre d'informations pour savoir les points d'intérêt. Il y a un musée en plein air, un mirador et le volcan Chaiten à 20 km en 3h de marche. Avec le plan en main, nous faisons notre marche quotidienne, traversons la ville pour voir une partie du village avant l'éruption de mai 2008. Il y a des maisons soulevées, renversées, éventrées. Il n'y a pas eu de victimes hors du bétail. Il a giclé de la cendre jusqu'à 20 km de haut. Nous cherchons le mirador au nord, il faut prendre des escaliers et en haut, il y a un christ énorme. On voit toute la baie avec Chaiten en arrière. On redescend photos sur les énormes fougères, les feuilles de nalca, ressemblant à la rhubarbe, tout est démesurément grand, on se croirait dans un climat équatorial. On rentre par le bord de mer, sculptures, panneaux sur les baleines... On en parle beaucoup, mais on ne les voit jamais ! Il y a un grand espace libre entre la route et sur la mer. Eh bien, ce serait un bon lieu de camping... On trouve l'accès au sud et sans barrière, nous pouvons accéder à cette immense plage avec quelques buissons et après de grands troncs flottés, posés sur le sable ou plantés en sculpture naturelle. C'est beau au coucher du soleil sur l'océan. Super tranquille, et avec de l'internet.. Tout est bien.

27 janvier 2023 - Chaiten - Volcan de Chaiten

 

Journée farniente, mise à jour du site. Jacques va dépanner une camionnette qui s'était ensablée. Nous apprécions le soleil qui est revenu. Vers 16h, nous décollons pour voir le volcan. Sur le parking, il y a plein de voitures. Nous traversons un gros torrent sur un tronc d'arbre et commençons à monter bien par des escaliers, et cela, sur 70% du trajet. C'est de la trace directe, ici, on ne s'embête pas avec les lacets. À la fin, c'est encore plus raide. On a monté 550m de dénivelé... Par ci, par là, des arbres morts énormes de 30m de haut sont comme des squelettes, blanchis par le temps. La forêt repart en dessous à 3, 4m de haut... Le paysage est superbe. Les roches blanches, rouges, ocres avec un lac en bas et le volcan qui fume toujours par endroits. Au loin, on voit une montagne blanche de neige… Une asiatique au sommet nous demande si nous allons en direction de Chaiten, si nous pouvions l'emmener. Pas de souci, elle court comme un petit lapin à la descente. On la retrouve au parking et nous la déposons sur notre 1er parking de la veille et nous nous retournons auprès de l'eau devant Chaiten.

28 janvier 2023 - Chaiten - Quellon

 

Ce matin, c'est ménage et préparation pour la traversée jusqu'à l'île Chiloé et l'arrivée à Quellon. Une fois les préparatifs terminés, nous allons chez Copec (La station d'essence de Chaiten). Nous demandons pour faire le plein d'eau, le pompiste nous indique le robinet, je me gare à côté, c'est de l'eau potable, nous en profitons pour remplir nos jerricans. Il est 12 h 30, sachant qu'il faut être deux heures avant le départ au ponton du ferry, nous nous y rendons tout de suite, dix minutes plus tard, nous sommes sur la rampe de chargement du ponton, le ferry est déjà là, nous ne sommes pas les premiers, un camion et cinq voitures nous ont précédés, un monsieur du ferry vient vérifier nos billets, il nous informe qu'ils finissent de nettoyer sur le ferry et il nous fera signe pour y aller. Entre temps d'autres voitures, camionnettes, pickup, motos et piétons sont arrivés, il est 13 h 00, l'agent nous fait signe d'embarquer, les gros camions d'abord puis quelques voitures puis ce fut à nous d'entrer dans l'ouverture béante du ferry, nous sommes garés derrière camion. Nous prenons nos affaires et nous montons sur le pont arrière, le soleil et le VENT sont avec nous, nous prenons place non loin des grosses tubulures d'échappement, le moteur du bateau tournait au ralenti, puis tout d'un coup un autre moteur se met en route et une grosse volute de fumée noire sort des tuyères d'échappement, nous étions en train de casser la croute, nous avons vite déménagé vers un endroit moins noir. Le pique-nique terminé, nous retournons dans la cale où est garé le Baroudeur, nous nous y installons le temps de faire et de déguster un bon café (Jusqu'à présent, nous n'avons pas encore bu un vrai bon café ou que ce soit dans cette contrée), nous remontons sur le pont avant et nous scrutons l'horizon dans l'espoir de voir quelques cétacés, Mano a eu la chance de voir un dauphin qui évoluait dans l'eau, mais le temps que je traverse le pont, il avait disparu dans les flots. J'ai repris mon poste de surveillance, j'ai pu voir quelques phoques, des oiseaux noirs que nous n'avons pas encore réussi à identifier, des cormorans et des mouettes. La traversée dura cinq heures, nous débarquons à Quellon, une ville portuaire, nous cherchons un endroit pour nous garer, les grands axes sont interdits au stationnement, les rues perpendiculaires sont pris d'assaut, j'ai l'impression d'être dans un bidonville, de temps à autre une maison ou entreprise construite en dur, au bout de quelques rues, nous trouvons à nous garer, nous voilà partis pour faire quelques courses, légumes, fruits, viande, après tout cela, nous passons devant un poissonnier pêcheur, il nous montre sa pêche et nous propose une petite salade de saumon de sa fabrication, nous goutons, c'est délicieux, nous en prenons deux et nous repartons au Baroudeur, vu que la soirée est bien avancée, je propose d'aller manger au resto, nous avons tourné un moment pour en trouver un et las de chercher, nous retournons au camion, nous repartons et au coin d'une rue Mano voit l'enseigne d'un restaurant, nous nous y rendons et nous prenons notre repas du soir avec en entrée un cocktail pour chacun Mano un Mojito, et moi une Caïpirinha, pendant que la barmaid préparait les boissons, je voyais que la serveuse avait du mal avec sa tireuse à bière pour remplir son verre, je lui expliquais comment faire, elle essaya, mais s'y était mal pris, je demande si je peux lui montrer, elle accepta, je remplis un verre, et aux trois quart la bière moussait beaucoup, je constate qu'elle n'est pas très fraiche, elle a fini de déborder, je rajoute un petit peu de bière et le verre était rempli sans déborder, elle essaya ma méthode et réussit à remplir un verre complet, Nos cocktails sont prêts et nos picados également, nous mangeons et nous repartons du restaurant social, il est 22 h 30, il va falloir trouver un coin dodo, et il fait déjà nuit, nous prenons la direction de notre prochaine destination et nous trouvons une piste qui va en direction de la mer, au bout de quelques montées et descentes une aire de retournement devant une église, près de la mer, nous nous garons derrière le bâtiment et dodo.

29 janvier 2023 - Quellon

 

Au réveil, il y a quelques chèvres et moutons autour de nous. Mano prend son petit-déjeuner face au bras de mer. Su l'île en face, 2 hommes travaillent sur la plage. Une camionnette arrive et se gare juste devant nous. Un monsieur sort de la petite maison au-dessus, rejoindre le chauffeur qui avait ouvert les portes arrière et latérale, en fin de compte, c'est l'épicier. Une petite dame avec un fichu sur la tête, noué devant, arrivé avec des grandes bottes mouillées. Elle vient aussi faire ses courses. Le 1er monsieur est rentré avec une plaque d'œufs... Le chauffeur est content de causer avec nous et nous explique que la dame habite sur l'île et que les travailleurs en face ramassent des algues, les font sécher sur la plage et s'est vendu en Chine. Le chauffeur va continuer sa tournée et nous nous partons vers Cucao à l'ouest de Chiloé et voir la Muelle del Almas. La piste est bucolique, des champs, des petites maisons avec du linge qui sèche… On longe un grand lac Huillinco, il y a beaucoup de monde pour se baigner, pique, niquer. On arrive sur une immense étendue sable gravier sous une dune à l'abri du vent et derrière l'océan. Nous déjeunons avant d'aller dans le parc. Nous devons payer l'entrée à des Indiens huiluches et le parking. C'est sur leur propriété et donc c'est leur source de revenus. On marche environ 3 km pour arriver vers une grande passerelle en bois de 17m qui est en surplomb. Tout le monde se photographie dessus. Nous nous intéressons à l'environnement de rochers, falaises et des vagues qui se fracassent tout dessus. Jacques a entendu les grognements des éléphants de mer et en effet, sur un rebord des rochers, il y a une colonie. Comment font ils pour rester sur cet espace battu par les vagues ? Les couleurs sont belles en cette fin de journée. Nous revenons et nous nous installons pour la nuit juste à l'arrière de la dune de galets formée par les vagues. La nuit, on entend rouler les galets, Jacques se lève pour voir si la marée ne vient pas jusqu'au Baroudeur...

30 janvier 2023 - Quellon - Castro - Calen Baja

 

Après les grondements des galets, le vent, petit déjeuner, a peine préparé, toc, toc, toc, un Français en panne de batterie avec une voiture de Loc entre particuliers, ils sont trois, ils avaient essayé de pousser la voiture, bien que petite, celle-ci jouait la résistance, nous finissons notre petit déjeuner et allons porter secours, les câbles branchés un tour de clé et la voiture démarre, ils sont d'Angoulême, et ils vont après dans trois directions différentes. Nous partons pour la presqu'île de Rilan pour voir les authentiques églises en bois classées au patrimoine mondial de l'Unesco, en cours de route, des maisons de tous styles, de toutes finitions le long de la route, de la cabane tôlée style bidon ville, à la maison grand luxe chicos. Hier et aujourd'hui c'est jour de grande lessive, l'étendage, pas besoin, le grillage de la clôture fera l'affaire, plus la maison est grande, plus, il y a du linge qui sèche, le vent additionné au soleil fait que ça doit sécher vite. Nous arrivons à Castro, ville importante de Chiloé, nous cherchons une boutique Claro car je n'arrive pas à recharger ma carte SIM, j'ai réussi à bloquer ma carte French Bank en essayant par internet, nous cherchons à nous garer, en descendant vers le port, nous apercevons l'enseigne de la boutique Claro et en bas, près du port je demande à un Carabiniérie (gendarme) si l'on peut se garer le long du port, il dit ok et en faisant un clin d'œil, Free, car de nombreux placiers tournaient autour des voitures pour gagner quelques sous et cela l'embarrassait visiblement. Nous remontons la pente et arrivés à la boutique, nous rechargeons la SIM, j'en profite du fait du wifi de la boutique Claro pour faire la procédure de récupération du compte et mettre un nouveau mot de passe, ouf cela a marché du premier coup. Nous nous promenons un peu dans cette ville, malgré toutes les odeurs alléchantes émanant des restaurants aux alentours, nous retournons au port, une Statue en bois d'un pêcheur, et juste à côté un tout petit restaurant, 4 tables, devant l'entrée, à l'ombre, des godets remplis de morceaux de melon vert, de pastèques et de melon, nous entrons, car à côté de la porte est marqué Paella Marina, après être installés, la serveuse prend notre commande et nous informe qu'il faudra attendre une quinzaine de minutes, la cuisine étant juste derrière la demie cloison qui sépare la pièce principale, nous voyons les deux femmes s'afférer à la préparation de notre met, entendant que la patronne préparait une paella, un jeune homme assis avec d'autres hommes profita pour en prendre une aussi, la paella ici est un genre de soupe de poissons, mollusques, crevettes, avec les algues du pays, sans riz, servie dans une soupière de la forme d'un grand bol, nous étions surpris, mais c'était bon. Nous repartons, pour Rilan, quelques kilomètres plus tard, nous arrivons à notre destination, nous visitons l'église, certes un travail remarquable a été réalisé pour construire cet édifice, qui est déjà à restaurer. Nous avions visité l'église de Castro qui était en meilleur état d'entretien. On pousse jusqu'à Calen Baja en bord de mer près de la jetée, les lampadaires étaient tellement puissants, que nous allons nous poser pour la nuit plus loin au Mirador sur la même plage sans lumières.

31 janvier 2023 - Calen Baja - Tenaum - Quemeci - Chacao - Puerto Montt

 

Ce matin, il fait grand beau, le vent, ben lui, il est froid, la vue des parcs à saumons, des phoques et des dauphins évoluent autour des parcs flottants, ainsi que quelques cormorans. Nous sommes montés au mirador, une tour de dix mètres de haut nous a permis de voir tous les parcs flottants... exploitation, exploitation, est-ce encore naturel ? Encore une église classée, celle-ci paie de mine et le travail acharné des citoyens du village pour la préservation de leur église mérite notre soutien, nous faisons un don pour sa restauration. Nous passons par Quemeci, puis arrivés à Chacao, nous prenons le ferry pour aller à Puerto Montt, la traversée ne fut pas très longue, il est inscrit que bientôt (2025) un pont reliera l'île Chiloé à Puerto Montt à ce jour une seule pile de pont est visible, ce n'est pas gagné ! Arrivés à Puerto Montt, nous partons à la recherche du produit chimique bleu pour WC, après deux indications, nous abandonnons, il est 22 h 00, il est temps de trouver un coin pour dormir, Mano a une idée, l'université, il y a toujours un parking pour les étudiants, nous passons devant le premier, c'est la ronde des voitures qui s'arrêtent une demi-heure puis repartent, nous poussons plus loin, une rue longue d'une trentaine de mètres en cul-de-sac près d'un lotissement entouré de murs hauts avec sur le dessus du mur dur barbelé… c'est calme à part les chiens.

01 février 2023 - Puerto Montt - Petrohue

 

La nuit fût assez calme, nous partons pour Petrohue, un lac, un volcan, et des balades à faire. Nous passons par Puerto Varas, faisons un petit arrêt toujours pour trouver du produit bleu pour WC, nous entrons dans une ferreteria et demandons, il nous indique la COPEVA, en vain. Nous fuyons cette ville envahie de touristes, nous contournons le volcan Osorno qui culmine à 2652 mètres, tout de blanc vêtu, et nous arrivons à Pétrohue, ou c'est la cohue, en fait, il y a un ferry qui prend des passagers à l'entrée unique du village ou plutôt hameau (il n'y a que 3 maisons) un agent de circulation gère tant bien que mal les voitures indisciplinées, je lui indique que je souhaite aller au parking, c'était comme un soulagement pour lui que je libère ma place, il me dit au fond près de la playa, nous arrivons au bout, devant nous une grande étendue d'eau entourée de montagnes une petite ile au fond et des bateaux transportant des touristes. Nous cherchons un endroit plat pour nous poser, un autre camping-car était garé au bord de l'eau, un couple d'Allemands, nous avons échangé quelques mots avec eux et après ça ils ont garé leur véhicule à côté du nôtre. Nous faisons une petite partie de pétanque du soir et avant de nous coucher discutons encore 5 minutes avec nos voisins sur les balades à faire dans le coin.

02 février 2023 - Petrohue - balade au mirador - Rio Bueno et Paillaco

 

Il est onze heures, oui, je sais, ce n'est pas une heure pour partir en balade, bref, nous partons en direction d'un mirador et le paso juste après ce mirador, sur le sentier de la désolation, il fait très chaud, le chemin n'est que sable fin très mou, la progression est difficile, au bout de deux heures, nous arrivons au mirador, nous décidons de ne pas aller plus loin, nous nous installons sous un arbre au frais de la brise et du feuillage de celui-ci et nous mangeons notre repas, nous redescendons aussitôt après, la descente a été aussi dure que la montée, nous avions prévue une variante pour le retour par le sentier los Alerce qui nous rallongeait le retour de 7 km, mais nous ne l'avons pas fait, car trop fatigués par la chaleur et la marche dans le sable mou. Arrivés au camion, nous changeons de chaussures et direction le lac pour tremper les pieds bien échaudés par cette marche. Lavage des cheveux avec la douchette extérieure pour rafraichir la tête et nous repartons pour Puerto Fuy. Mano paramètre le GPS pour les routes et autoroutes sans péages, après quelques bouts de routes, nous prenons l'autoroute 5 en direction de Puerto Fuy, le GPS nous fait sortir de l'autoroute juste avant un péage et nous fait prendre des petites routes de campagne bien sympa, un chemin vers la droite et un pré ouvert fraichement coupé, je m'engage dans le pré Mano me fait remarquer le grand nombre de véhicules qui passent sur la petite route, nous repartons et tout de suite à droite une piste, une indication d'église, nous arrivons à l'entrée de la cour de l'église, nous regardons en tous sens pour trouver âme qui vive, personne, nous allons nous poser devant l'église, au moment où nous partons du Baroudeur pour aller demander si nous pouvions rester là pour une nuit une grosse Hyundai vient vers nous, nous lui demandons si cela dérange si nous restons là pour une nuit, il nous répond que non et que s'il y avait un problème, il habitait à 200 mètres de là. Nous voilà rassurés ou enfin presque, car nous étions en train de préparer le diner quand une voiture arrive, je sors et la personne d'un air surpris de nous voir garés devant l'église nous dit que c'est une propriété privée dont il en est le gardien, je lui demande s'il était possible que nous passions la nuit ici et que s'il n'était pas d'accord que je quitterais de suite le terrain, après de longs échanges de palabres et de bla bla, nous apprenons que c'est le pasteur et que finalement il nous autorise à rester une nuit.

03 février 2023 - Rio Bueno et Paillaco - Panguipulli - Puerto Fuy

 

Réveil par le braiment d'un âne, suivi du beuglement de vaches, ça change de l'aboiement des chiens, mais c'est plus sympa, nous regardons tous azimuts dans l'espoir de voir le pasteur, mais personne en vue dans les environs, nous laissons un petit mot coincé dans la porte d'entrée de l'église, en route Simone pour la nouvelle destination. Panguipulli et son lac, c'est noir de touristes, c'est tellement que nous ne nous arrêtons pas faute de place de stationnement, nous nous arrêtons une fois en bord de route pour arriver vers 17 heure à la réserve, on ne peut faire qu'une petite randonnée de 1,5 kilomètre, car les autres sont fermées depuis 17 h, une chute d'eau, des grands arbres majestueux, et un sentier plein d'escaliers pour l'aller et presque plat pour le retour, c'était bien joli, sur un rocher près des grands escaliers un dracéna gigantesque poussait le long de la paroi, un peu plus loin un autre dracéna poussait le long d'un très grand arbre, la visite terminée, nous poursuivons jusqu'à Puerto Fuy, nous arrivons, c'est la fête au village, une féria gastronomique, des gâteaux, des mets typiquement locaux, de l'artisanat, etc… on nous invite à aller au parking du fond pour les grands véhicules, un autre camping-car y avait déjà pris place, nous nous garons à côté et nous partons à la découverte de Puerto Fuy, une heure après, nous avions fait le tour et nous avions une envie d'empenadas et une bonne bière artisanale bien fraiche, nous faisons plusieurs kiosques avant de trouver celui qui fait les empenadas, nous nous installons à une table en extérieur et nous savourons un repas sur le pouce de mets et breuvages 100% locaux.

04 février 2023 - Puertu Fuy - Volcan Killani

 

Ce matin, après une nuit bien bruyante, nous partons sans regrets, la chaleur est déjà présente, le Baroudeur affiche 36°, nous traversons une forêt, plus que 31°, à la suite, nous longeons un lac et la 25°, nous prenons la piste, une dizaine de kilomètres après, un torrent, un pré ouvert, un camping-car d'un autre temps, nous passons le torrent sur le pont tout en regardant cet espace, nous arrivons au bout du village et nous nous demandons si nous ne ferions pas demi-tour, ni une, ni deux, nous retournons à ce lieu magique, nous posons le Baroudeur à l'ombre des arbres non loin du torrent avec une vue imprenable sur les montagnes environnantes, un petit vent souffle, la fraîcheur se fait ressentir, une incitation au farniente, nous ne nous sommes pas faits prier.

La rédaction des articles pour le site Web, avance, le tri des photos aussi, le seul truc qui manquerait, la fée internet, ce n'est pas indispensable, mais ce serait la cerise sur le gâteau, et bien non nous n'auront que les vaches et chevaux avec le gazouillis des oiseaux. Une petite trempette afin de se rafraichir (surtout Mano) dans l'après-midi, dans la soirée, nous partons en balade le long du torrent sur le chemin et nous grimpons dans la montagne jusqu'à un point de vue sur le coucher de soleil qui nous indique le chemin du retour.

Gertrude les oreilles rouges
Gertrude les oreilles rouges

05 février 2023 -

Clapotis du torrent, chants d'oiseaux en guise de réveil, que demander de plus, petit déjeuner sous les arbres en compagnie des brouteux, un moment de nature au naturel. Ce n'est pas tout le Baroudeur est sale, un petit lavage s'impose, nous faisons maintes taches histoire de ne pas rester inactifs, du coup, nous décidons de rester une nuit de plus. Entre temps, les occupants du camping-car d'un autre temps sont revenus de leur balade, et je me dis qu'ils ont peut-être une solution pour trouver le produit chimique pour WC, le véhicule, un châssis cabine Mercedes des années 70 de 10 mètres de long, et un 10 tonnes. Au fil de la discussion, ils sont Chiliens et voyagent avec ce véhicule qui est fait maison, mais madame se plaint de ne pouvoir aller se garer en ville du fait de la longueur du camion. Après, nous partons dans le torrent en balade, cette fois les pieds dans l'eau, nous avons chaussé nos chaussons pour marcher dans les graviers, ces derniers étaient bien utiles, nous zigzaguons dans ce torrent avant d'arriver a une bassine, Mano en profite pour nager un peu dans l'eau trop fraiche à mon gout, nous retournons à notre campement, d'autres personnes sont arrivées, une dizaine, 2 tentes et une gloriette, ils jouaient au baseball, nous avions l'impression qu'ils étaient une centaine, puis 2 autres pick-up sont arrivés suivi d'une fourgonnette, tout le monde s'est rapidement installé à des endroits différents et ont commencé à faire du feu pour le sacro saint barbecue, les odeurs de viande grillée se laissaient ressentir, la nuit arriva, seule l'équipe de baseball resta sur place et s'installa en silence sous leurs tentes et dans le coffre du pick-up.

06 février 2023 - Conaripe - Villarrica

 

Nous nous préparons rapidement et nous partons à Conaripe faire le plein de nourriture et d'eau, très peu de km nous séparaient de notre camping de luxe improvisé, nous faisons nos courses et en route pour Villarrica, la route est peuplée des 2 côtés par des Mercados, des Cabanas, du Rafting etc ... les attrape touriste habituels. Nous arrivons dans la soirée à Villarrica et nous nous rendons à l'enseigne Sodimac que les gens du camping-car d'un autre temps nous avaient indiqué, hélas, nous sommes arrivés trop tard, le magasin fermait ses portes, eh bien, nous y retournerons demain.

07 février 2023 - Villarrica - Los Laureles

 

La journée commence par aller acheter du produit WC chez Sodimac, un magasin du style Castorama ou Boite à outils, pas de chance, ils n'ont pas le produit en liquide, que de la poudre pour fosse septique, nous en prenons un paquet. Nous voilà repartis pour aller voir les restes de coulées de lave, non pas en Islande, mais ici au Parque Nacional Conguillio, nous nous posons pour casser la croute, je m'aperçois que la rampe de lampes sur le front de la cellule est desserrée, les 2 mécanos Mano et Jack sortent la caisse à outils, une clé de 10 et un tournevis suffisent pour resserrer les 6 vis qui s'étaient ouvertes lors des soubresauts de la piste. Après ce repas, nous repartons pour le parc, toujours sur cette piste ou nous avançons doucement, car très irrégulière avec des cavités assez profondes, qui nous font parfois décoller du siège, quand soudain une forte odeur de gazole se fait sentir, nous nous arrêtons tout de suite, une durite près de la pompe à gazole laisse sortir un jet pas très important de gazole, je n'ai pas ce qu'il faut pour réparer, j'arrête une voiture pour savoir à combien de kilomètre se trouve le prochain village et s'il y a un mécanicien, une voiture s'arrête, une dame me dit que le village est à 11 km et m'indique un Garage, je remercie la dame et je referme le capot du Baroudeur et reprends la piste qui après 500 m est à nouveau goudronnée, nous sommes rapidement arrivés au village, et comme nous comprenons toujours aussi bien l'espagnol, nous n'avons pas trouvé le garage, j'ai demandé un gendarme qui n'avait pas trop l'air de connaitre le village, un restaurant qui ne savait pas, heureusement qu'il y avait un banc de papis en train de discuter sous un platane qui m'a donné une adresse précise, un atelier de vulcanisacion, qui lui connait un électricien auto, qui lui connait le mécano... l'électricien passe un coup de fil, nous avons rendez-vous au garage à 18 h 30, il est 17 h 30 la personne nous indique ou nous pouvons nous garer pour l'attendre... le mécano est ponctuel, il regarde le problème et très vite trouve une solution de remplacement pour réparer le conduit percé (il aurait fallu aller chez iveco chercher une durite), une heure plus tard, c'était réparé, je lui parle de mon problème de courroie des accessoires, il vérifie l'autre courroie en même temps et me dit qu'il est urgent de la changer, il commence par celle-ci, il bataille un peu pour remettre la neuve, mais réussi par la remettre en bonne place, la courroie des accessoires ce n'était pas la même chanson, au bout d'une heure à essayer de mettre la courroie, il me dit qu'elle est trop courte, je lui ai répondu que c'est la courroie originale fournie par Iveco, il retourne sous le Baroudeur et me dit qu'il a compris pourquoi, le tendeur de la courroie est hs ce qui fait que la courroie a cassé si vite, car il tend trop fort. Je le demande si le moteur craint du fait que cette courroie est manquante, il me répond, c'est la courroie de la climatisation et que si elle est manquante ça ne posait pas de problème au moteur. Il est 22 h 30, nous offrons une bière à nos mécanos, qu'ils ne refusent pas, sa facture pour 4 h 00 de travail, 100.000 Pesos (127,00€), après avoir échangé sur notre voyage, nous partons en quête pour un coin dodo, ce fut chose facile une forêt à côté du village nous offre un chemin entre une rangée d'arbres.

08 février 2023 - Los Laureles - Parque Nacional Conguillio

 

Direction Cunco, et le parc Conguillio, qui est en principe fermé. Sur la route, on voit la direction du parc, on s'y aventure, il y a un canyon avec de belles couleurs et des coulées de lave. Nous arrivons à un poste de garde, il y a une chaîne. On demande pour rejoindre Malalcahuelo, comment faire, c'est la route ? Il nous dit le parc est fermé pour cause de risque d'incendie, mais vous avez 1 H pour rejoindre la sortie du parc. OK, il prend en photo la plaque d'immatriculation et nous voilà seul. Nous n'avons pas demandé combien de km il y avait. On s'arrête pour prendre en photo le volcan Llaima et les champs de lave. Par 3 fois, on rencontre des gardes, le 1er, on lui explique que nous avions 1h pour traverser et nous laisse continuer. Plus loin, on traverse une belle forêt d'araucarias grandioses. On passe dans la forêt un poste d'information de visiteurs, Mano cherche quelqu'un, tout fermé. L'heure est passée. Est-ce là le poste de sortie ? On continue, la piste est très cahoteuse, nous ne pouvons aller que doucement. Il y a un camping et Mano ce serait bien arrêté, moi, je préfère continuer et heureusement, car plus loin, on arrive à un nouveau poste avec une barrière et une garde du parc qui nous montre sa montre, nous avons mis 1 h 30. Elle ouvre et nous continuons la piste dans la forêt pour arriver vers un torrent. Il y a 2 voitures avec des gens au bord de l'eau, il y a du plat, de l'ombre et de l'espace. On fera halte ici ce soir. Balade au bord du torrent, la température est douce et nous sommes bientôt seuls.

09 février 2023 - changement de cap plein ouest.

 

Jacques, pas rassuré, a peur des feux de forêt, il sent la fumée et veut partir. Mano, zen, on déjeune et elle part se laver dans le torrent. Entre temps, une voiture avec 4 personnes arrivent et s'installent pour la journée. Nous nous partons pour voir comme prévu le parc de Malalcuelo. On passe la ville de Curacautin, quelques courses, on roule jusqu'à Lonquimayet aucune indication de parc et de plus le temps est très laiteux, on ne voit pas les sommets, il y a beaucoup de camions. On s'arrête, et après le déjeuner, on décide de changer d'ambiance, finit les lacs et les volcans, direction Conception au bord de l'océan pacifique. Vers 19h,reste environ 100 km, il est temps de trouver un coin pour la nuit. Commence une galère, il y a des maisons partout où aucun endroit pour stationner. Enfin, un petit chemin qui passe entre des champs et au bout une forêt. C'est un cul-de-sac, il y a 2 voitures de garer, mais personne. Il reste juste la place du Baroudeur. À peine posé arrivent 3 personnes avec un bébé. Nous leur demandons si nous pouvons passer la nuit ici, ils sont très étonnés et méfiants. Ils se demandent comment nous sommes arrivés jusque chez eux, où nous allons, d'où on vient. Après discussion, il n'y a pas de problème, ils nous montrent l'aménagement qu'ils ont fait dans la forêt, table, bancs, tonnelle en branchage. C'est très rustique, mais sympa, on peut admirer le soleil couchant qui est toujours très orangé. Ils s'en vont en nous demandant de ne pas faire de feu. Pas de souci, nous sommes français, pas chilien ! Ils sourient… Plus tard, nous avons eu que 3 visites, 2 nous ont offerts des pêches, délicieuses pour discuter et le dernier, à 23h en mobylette, voulait nous laisser son chien pour nous rassurer. Il y a des Mapuches qui rôdent ! Merci, mais non, ce n'est pas utile. Ils sont très honorés de notre venue. C'est étonnant leur crainte, puis leur accueil...

10 février 2023 - Coronel avant Conception

 

Après un petit déjeuner dans la forêt, avec de la bonne musique, qui venait de la maison, nous allons dire au revoir à nos hôtes avec des petits cadeaux français. Il n'y a que la dame et son bébé. Elle est un peu gênée et nous propose du pain, de sa fabrication, 2 petites mioches excellentes. Nous partons et Mano décidé de passer par Coronel, ville anciennement de mine de charbon en bord de mer. Elle a été fermée en 1997, elle se visite, les galeries vont sous la mer. On voit encore toutes les immenses installations. Sur les petits immeubles des logements de mineurs, il y a des peintures rappelant ce passé récent. Nous nous arrêtons sur une plate-forme face à l'océan, à côté de la plage. Les vagues sont toujours aussi fortes. Jacques met à jour le site, l'internet est bon et lecture, puis balade sur la plage, quelques courageux se mouillé et jusqu'aux fesses et une autre personne en combinaison, masque, tuba, crochet et filet s'aventure dans les rouleaux, qu'il passe rapidement. Le 2ᵉ, plus jeune, va pour le rejoindre, mais lui se fait déséquilibrer, perd une palmée, revient sur la plage tout essoufflé. Le monde envahit le bord de plage pour la fin de journée. Nous nous poussons un peu plus loin, à la sortie de Coronel devant un groupe de maisons de pêcheurs. Nous sommes seuls et on admire ce lieu pittoresque avec ses barques peintes en bon état au soleil couchant

11 février 2023 - Conception - Cobquecura

 

Au réveil, je vois une barque dans l'océan pas très loin. Les barques sont tirées par un treuil sur la plage. Une autre se prépare à partir, il faut la pousser à marée haute quand la vague se retire en basculant la barque d'un côté et de l'autre. En 4 à 5 vagues, la barque flotte et le pêcheur debout manie une rame comme une godille. Il avance bien. Vers 11 h 00, les pêcheurs reviennent et curieux, nous allons voir leur butin. Le fond de cale est plein de merlus et de congres. Le tri est fait dans des caisses et déjà un monsieur est là pour prendre livraison. Un autre monsieur a accroché des poissons et vide et enlève leur peau. Quelle dextérité ! On lui prend un congre en filet. Celui-là, il est frais... On part pour Concepción enfin vers le parc Ecuador. On voudrait bien prendre un hôtel, mais on ne trouve rien dans le centre, on mange des empanadas pas bon et en fin de compte pas de visite du parc pour cause de risque d'incendie. La ville ne nous plaît pas et donc on part pour le village de Cobquecura. On arrive vers 20h et on trouve un petit hôtel pas cher, simple et le Baroudeur restera dans la rue bien serrée le long du trottoir. Restaurant, car assez fatigués, c'est bon, un peu cher. Depuis 2 à 3 jours, on voit des hectares dévastés par le feu ainsi que des maisons calcinées. C'est désolant...

12 février 2023 - Cobquecura - Caleta en allant vers le nord

 

Cette nuit nous a fait du bien dans un bon lit, on se réveille à 10h. On part en bord d'océan, au sud, pour notre petit déjeuner. Il y a une brume énorme, tout est en noir et blanc. Les vagues sont toujours déchaînées et l'ambiance est mystérieuse. On part vers la plage Loberia au nord du village, la brume est toujours là, mais on entend fort des grognements, ce sont des lions de mer, où otaries à crinière qui se trouvent sur un rocher au large, mais vu le peu de visibilité, on ne voit rien. Vers 15h la brume se lève, on va vite sur la plage et on voit assez bien ces mastodontes qui recouvrent tout le gros rocher en face de la plage. Il y a des jeunes aussi, il y en a dans l'eau… On revient et il y a un pick-up de gardes avec 2 jeunes filles qui viennent de récupérer 2 jeunes lions de mer qui se sont échoués sur la plage. Ils vont les mettre en sécurité pour qu'ils se reposent et ils les remettent à la mer. Sur la plage, nous avons vu également 2 cadavres de jeunes otaries... On repart, arrêt à Iglesia San Pedro, sur une grande plage de sable, un grand porche dans la roche avec des couleurs de roche verte, ocre, plus loin une grotte avec une vierge et des ex-voto… On continue pour trouver un lieu pour la nuit dans une Caleta, en bout de chemin, il y a plein de voitures garées, il est vrai que nous sommes dimanche, demi-tour et on va se garer dans le sable à 50m de la plage.

13 février 2023 - Route vers le nord le long de la côte

 

Par curiosité, nous retournons au bout du chemin pour voir ce qui attirait hier tant de voitures. Eh bien une côte de sable entrecoupé de gros rochers, qui donnent de beaux paysages. Cela ressemble à Iglesia San Pedra en plus grand. Il y a des pêcheurs. Après notre ballade, nous continuons notre route vers le nord. Pour le déjeuner, nous nous arrêtons en bord de mer, et nous allons voir l'activité sur la plage. Là, il y a des bateaux de pêche et avec de gros moteurs, c'est de la pêche à un autre niveau qu'à Coronel. Un bateau est en train de sortir les poissons de ses filets. On repart et la route rentre dans les terres, et maintenant, c'est la filière bois. De très grosses plantations d'eucalyptus, pins… et des énormes camions chargés de troncs et aussi des scieries immenses, comme nous n'en n'avons jamais vu. On longe un grand lac touristique, Vichuquen, avec de belles et grandes propriétés dans des pinèdes. Il y a une île au milieu. Nous rejoignons l'océan à Boyquecura, c'est un cul-de-sac, il n'y a personne en bout de parking, on s'y arrête. Il est tard, il y a des vendeurs d'empenadas, ce sera notre repas, on en trouve aux fruits de mer, à goûter et on demande une salade "del hute" pour essayer et bien, c'est une salade d'algues vertes avec des oignons et du citron, c'est excellent.

14 février 2023 - Jacques malade

 

Pendant la nuit, Jacques se lève au moins 10 fois pour uriner, et le matin, il a 39,5 de fièvre. Il prend paracétamol et amoxicilline, antibiotiques pour infection urinaire. Il dort, pas d'internet, on va faire un petit tour sur la plage, mais Jacques est crevé et retourne se coucher. Dehors le vent est fort et c'est marée basse, des femmes ramassent des algues dans un grand panier, d'autres sont partis plus loin avec des seaux… Plus l'après-midi avance, plus le monde arrive… Mano a repéré un endroit dans le village, entre la lagune et les dunes et derrière un jardin récréatif qui est tranquille. On déplace donc le Baroudeur pour laisser de la place sur le parking. Jacques va dormir et moi je vais me promener dans les dunes de sable noir. C'est sauvage, il n'y a personne. Le vent souffle si fort que j'ai du sable dans les cheveux, les oreilles… Jacques se sent un peu mieux, je lui fais des pâtes. Si il n'y avait pas les chiens errants, cela aurait été une bonne nuit.

15 février 2023 - Route pour Valparaiso, arrêt à San Antonio

 

Jacques a encore de la fièvre au réveil, paracétamol, antibiotique et on part. Sur le bord de route, on voit des lys, je questionne l'application plantnet qui m'apprend que ce sont des amaryllis. On longe un marais salant… Je communique avec Juliette, notre locataire et médecin remplaçante du médecin traitant de Jacques. Elle diagnostique une prostatite et donc arrêter l'amoxilline, faire une analyse d'urine et prendre un autre antibiotique. Je reçois par mail les 2 ordonnances. Le soir, on arrive à San Antonio, on trouve un bout de piste le long d'une grosse propriété en dessous de la route. Un monsieur vient vers nous et on lui demande si on peut rester la nuit et on s'en va demain matin. Dans ce cas-là, c'est OK et nous demande si on a besoin d'eau. Non, apparemment, c'est une formule de bon accueil.

16 février 2023 - Valparaiso

 

En fin de matinée, on arrive à Valparaiso et on trouve rapidement, grâce à Google, un laboratoire. On nous reçoit tout de suite et on explique notre besoin et montre l'ordonnance en PDF. Elle nous dit qu'il faut les urines au lever, donc il faut revenir demain matin, mais on peut préparer maintenant le dossier et on apporte l'échantillon dans l'heure qui suit. Il faudra 3 jours pour avoir les résultats, sur internet. C'est parfait, on paie une somme de 3 ou 4€. On cherche un hôtel toujours avec Google, on regarde les avis, le prix, on va voir hostel Tuquelen, c'est à 450m. On monte des escaliers, raides et encore, puis on redescend et on trouve. C'est dans une petite rue en impasse. Valparaiso est un port, entouré de plusieurs collines. Une dame agréable nous fait visiter son établissement qui est tout en hauteur, en palier, une cuisine au 1er, une petite chambre au 2ᵉ et une terrasse pour se reposer au 3ᵉ, où on voit une grande partie de Valparaiso, le port et les collines toutes habitées de petites maisons. Nous acceptons. On monte le Baroudeur en haut de l'impasse, mais impossible de faire demi-tour. On redescendra en marche arrière quand on partira. Mais un monsieur vient nous voir, et nous fait comprendre qu'il ne faut pas rester ici et se garer dans les rues en bas. Jacques est fatigué, mais il va faire la manœuvre pour ne pas créer de problème. C'est donc une redescente en marche arrière entre les voitures stationnées, le virage en épingle. Il y a une place juste à l'entrée de la rue, pour le plaisir d'une petite mamie à sa fenêtre. Après un déjeuner sur la terrasse, c'est une bonne sieste jusqu'à 18 h 30, puis courses et pizza sur la terrasse avec l'air de la mer, on est très bien. Toutes les collines scintillent, c'est très beau.

17 février 2023 - Valparaiso, la Sebastiana

 

Jacques se sent mieux ce matin, on va à pied au labo par les escaliers. Il y a beaucoup de monde qui attend à l'extérieur sur des chaises. On entre demande Karène, elle nous amène vers des infirmières, elles trouvent notre dossier, et nous donne un papier avec un QRcode, les références, les résultats seront disponibles mercredi prochain, et nous indique une pharmacie pas loin. On s'y rend tout de suite, on montre notre ordonnance d'antibiotiques et pas de souci, il nous donne la quantité nécessaire pour 15 jours et on paie environ 5€. C'est super, c'est simple. Jacques peut commencer le traitement. Petit déjeuner et nous partons visiter la maison musée de Pablo Neruda, la Sebastiána. C'est sur une autre colline, on évite les petites ruelles que Garmin nous indique, les rues, toujours au carré, montent droit dans la pente. C'est impressionnant. Les maisons sont surélevées devant et l'arrière touche le sol. La maison a été construite en forme de bateau. Il n'était pas propriétaire de tous les étages. Son bureau était au dernier, c'est une seule pièce où on domine tout Valparaiso et quand il y a du vent, on se croirait en mer, disait-il. Nous avons eu droit à un fascicule tout en français qui explique chaque pièce, les œuvres et la vie chargée de Pablo. C'était très intéressant. L'après-midi, on va visiter, les vieux quartiers autour du port. Ce n'est pas très reluisant, beaucoup de bâtiments délabrés, mais avec de diverses peintures, variées, colorées et expressives, cela a du charme. On prend un funiculaire pour aller voir plus haut et avoir une vue d'ensemble. On nous déconseille d'aller visiter au-dessus, ce n'est pas sûr avec l'appareil photo de Jacques. On redescend par les escaliers, on va voir un hall de vente de poissons, avec une belle verrière, vide à cette période de la journée, mais avec une vente d'artisanat, Mano achète un sac en toile, qui représente des peintures, comme à Valparaiso... Et il y a des gens qui enseignent des pas de tango... On repart par le nord en suivant l'océan et on découvre le Valparaiso moderne avec ses tours, ses grandes avenues, le côté propret... Le jour et la nuit. On se dirige à l'est pour repasser en Argentine en évitant Santiago. Ce sont des cultures d'arbres fruitiers partout… On cherche un petit coin en dehors de la grande route, mais c'est difficile, soit caroublé, soit biscornu, enfin, on trouve une piste qui amène à une grande propriété vu le portail, les spots. On se gare, il y a de la place, et on voit un bonhomme sur le côté. Jacques va demander, mais c'est un homme armé, et ce n'est pas possible, il y a des camions qui passent ici. Il faut continuer la piste qui monte. On exécute, à mi-pente, un renfoncement, cela ira pour la nuit. Au-dessus de nous, il y a des plantations dans la pente, il y a de l'irrigation et surtout une clôture de 5 à 6 rangs de barbelés, éclairés par des spots... Trop bizarre. Dans la soirée et la nuit, des pick-up passent tout doucement, on dirait qu'ils font des rondes. Enfin personne vient nous voir et on ne saura pas quelle culture est si protégée !!

18 février 2023 - Valparaiso - Paso Libertador

 

Avant de partir, quelques photos de cactus mexicains qui poussent naturellement dans la pente, nous allons vers le paso Libertador. Nous attaquons la montagne et les sommets sont superbes, cela monte en lacet, et heureusement, car on passe le col à 3200m, puis un grand tunnel. Dans l'autre sens, il y a une queue de 5 à 6 km, c'est la rentrée des vacances… Nous, on s'arrête vers le refuge pour notre casse-croûte, il fait bon, même à cette altitude 2800m. Le cadre est de toute beauté avec des couleurs ocre rouge. On redescend 15 km pour les formalités de frontières, dans un grand hangar, Chili, Argentine en même temps, migration, douane pour la sortie du véhicule et son entrée en Argentine et sanitaire et on découvre pour la 1ʳᵉ fois que nous ne pouvons pas entrer de produits fruits et légumes frais... Enfin, les inspectrices sont cool. On repart direction Neuquen pour s'arrêter vers le parc Aconcagua, où il y a le plus haut sommet des Andes, 6990m. Jacques est fatigué, la fièvre revient de temps en temps, il va se coucher. Le temps s'obscurcit et menace sur les sommets. Je vais aux informations, il n'est plus possible de rentrer dans le parc, ni à pied, ni en voiture à cause du temps et on ne peut rester pour la nuit. Je suis déçue, mais tant pis, ce sont les aléas. On descend jusqu'à un village qui a été une station de gare, car auparavant, il y a eu une ligne de chemin de fer qui reliait les 2 pays. Elle est actuellement en très piteux état. Nous allons visiter ce village fantôme, mais non, il y a encore de la vie. On trouve même 2 petites épiceries. Ça a l'air fermé, non, un monsieur apparaît aux aboiements du chien et n'ouvre pas la porte, mais la fenêtre, évidemment grillagée, et on demande s'il a des tomates, oui, et du pain, très bon. C'est la 1ʳᵉ fois que l'on fait des courses à travers des barreaux !

 

19 février 2023 - route pour Mendoza

 

La route qui suit la rivière Mendoza est superbe, avec toujours des roches de couleurs différentes, mais l'ocre rouge domine. La rivière au début creuse un canyon, puis s'élargit. Il y a des groupes de canyoning. La couleur de l'eau est marron ocre. La rivière a un bon débit et arrive dans un lac qui lui est d'un bleu lagon, c'est super beau, mais par ce dimanche très chaud, il y a beaucoup de monde. On arrive à Mendoza en début d'après-midi, placé de l'indépendance, le centre. Après un tour de place bien ombragée, on va à pied au parc Général San Martin, 2,6 km. On peut admirer les belles maisons, avec de beaux arbres en fleur, mais leur protection est hyper sophistiquée, barreaux à toutes les fenêtres, grands portails surmontés de fil électrique, caméra… La totale ! Les avenues sont toutes ombragées, c'est calme. Le parc est aussi très joli avec une belle fontaine, là, il y a plus de monde, aux terrasses où les enfants jouent. En rentrant, Mano s'arrête pour une pause technique dans un casino, il y a 2 étages de machines à sous, c'est immense, et c'est plein de monde. On sort de la ville, pour s'arrêter dans un champ inculte à côté de la piste, nous ne sommes pas très loin d'habitations. Jacques se couche et Mano écrit son journal, il est minuit quand elle voit une voiture aux feux bleus clignotants. Des gendarmes sont à distance et regardent vers le Baroudeur. Mano ouvre la porte et il demande qu'est-ce que l'on fait là ? Mano explique, nous sommes des touristes français, on passe la nuit et demain, on part pour Cordoba. Après vérification de nos passeports, des papiers du véhicule, ils nous disent très gentiment que ce n'est pas sûr, qu'il y a des gangs armés, et qu'il faut aller à une station service à 2 km et les suivre. Au bout de la piste, à 300 m, les gendarmes s'arrêtent et vont vers une toute petite maison, un couple est là, ils discutent, la gendarmette écrit sur un calepin et nous continuons jusqu'à la station service. On se croirait en Iran ! Enfin, on voit bien que les gens ont peur de l'étranger. On se place tout au fond du parking et pas sous un spot de lumière comme ils nous proposent. Le gardien de la station, nous sourit et nous donne son aval.

20 février 2023 - Route vers San Luis

 

La nuit a été courte, mais bonne, Jacques est en forme, après quelques courses à L'YPF, on part vers San Luis. Sur la route un contrôle de police, c'est courant, cette fois-ci le policier remarque que Mano n'a pas la ceinture. Il dit que c'est une contravention, fait le tour du véhicule, demande nos papiers et il dit bon, vous pouvez y aller, puis revient vers Jacques et nous demande quelque chose pour des bebidas, nous sommes étonnés, on lui donne un billet de 1000 pesos, c'est environ 3 €, il est content… Et à partir de maintenant, Mano met la ceinture avant les villes où avant un contrôle…

 

Sinon, nous avons beaucoup roulé, environ 400 km. À la sortie de Mendoza, il y avait de la vigne, après, c'est devenu désertique et très chaud. La route est très droite, on bifurque en fin de journée dans une route secondaire, puis dans un cul-de-sac et on s'arrête en face d'une école rurale désaffectée. La nuit est très claire avec une belle constellation d'étoiles.

21 février 2023 - Route vers Parque Nacional Quebrada del Condorito.

 

Ce matin il fait bon, petit déjeuner dehors, les coynurs veuves (grande perruche verte) piaillent, de gros nids pendent dans les gros arbres, les oiseaux entrent par le dessous du nid, je dis les oiseaux parce que je pense qu'ils font un très gros nid à plusieurs et quand ils veulent entrer dans le nid ça bouchonne et comme les automobilistes klaxonnent les piafs piaillent… et ça fait un boucan d'enfer ! Nous finissons vite notre petit déjeuner et nous partons pour le parque nacionale quebrada del condorito dans le massif sierra la cumbre, dans la plaine, vignes, arbres fruitiers, puis montée en altitude et la végétation devient plus aride, nous passons de 31° à 17°, les petites rivières étaient asséchées. Nous arrivons au parc il est 18 h, les gardiens nous indiquent un point de camping pour poser la tente… la nôtre est sur roulettes... le parking était assez grands pour recevoir beaucoup de monde, nous étions deux… une Land Rover aménagée façon camping-car et le Baroudeur, posé, nous partons faire un bout de découverte du chemin qui mène aux miradors ou l'on peut voir les condors évoluer, sur le chemin des pancartes nous informent d'un éventuel risque de se faire manger par un Puma ... (depuis que nous sommes en Amérique Latine tous les parcs affichaient un risque, nous n'avons jamais vu l'animal, ni ses traces !), ainsi que des serpents, sur l'aire réservée aux tentes, les marmottes (copie miniatures des marmottes savoyardes) se trémoussaient dans tous les sens, plusieurs oiseaux différends venaient trouver pitance dans cette prairie verte, la piste faisant quatre heures aller/retour, nous rebroussons chemin, le vent étant fort et frais, nous retrouvons avec plaisir notre intérieur à l'abri d'Éole.

22 février 2023 - Quebrada del Condorito - en route pour                                                 Santa Fé.

 

Bof, bof le temps, nuages, grondements de tonnerre, nous partons direction balcon del norte, des panneaux annoncent et détaillent les condors, mais rien dans le ciel que des nuages d'une multitude de niveaux de gris, après deux heures de marche, nous arrivons au Balcon del Norte, nous scrutons le moindre rocher, cavité, surplomb, sous lequel est tapissé de fientes de couleur blanche, soudain Mano aperçoit un de ces volatiles au fond de la vallée, les oiseaux sont un peu loin de nous, les photos ne sont pas très nettes du fait de la brume et de la vitesse d'évolution des condors, et surtout du manque de soleil, nous prenons quelques photos puis nous repartons vers notre fidèle destroyer, le Baroudeur, en cours de chemin des gouttes, nous font presser le pas, mais la brume descend et le brouillard épais aussi, même que ca mouille. Nous quittons le parc en début d'après-midi pour Córdoba, il pleut, en prime un brouillard épais, visibilité moins de 10 mètres, vitesse de croisière 35 km/h, et ce, jusqu'à environ 800 mètre d'altitude, le brouillard passe au-dessus de nous, Córdoba, ville ou les rues sont très étroites et se garer est mission impossible, nous sommes tous les deux excités par la fatigue, du coup, nous prenons la direction de Santa Fé, les GPS ne trouvent pas la route pour cette destination, nous nous arrêtons dans un resto à Temple, nous prenons une Pizza, dans le village suivant au bord de la place arborée, derrière une ferme, nous trouvons pour nous poser pour la nuit. La route n'étant pas loin, on entend les bruits. La pluie a détrempé les sols boueux !

23 février 2023 - en route pour Santa Fé

 

Ce matin, un monsieur d'un âge grisonnant est venu nous faire causette pendant notre petit déjeuner. La route est droite, courses à deux reprises, des champs, des exploitations agricoles se trouvent sur notre parcours. Nous arrivons à Santa Fé vers 19 h, les GPS nous ont bien baladé… Nous visitons le musée San Franciscain, le couvent, le cloître est joli, il est transformé en collège et l'église est aussi très belle. La place 25 de mayo, petite, mais non moins accueillante, entourée de bâtiments de l'époque coloniale, nous nous arrêtons dans un café, sur cette place assez animée, au soleil couchant, nous prenons une bière, accompagnée de papas fritas arrosé de sauce aux lardons grillés et aux herbes, très bon. Retour au Baroudeur, sortir de la ville direction Parana, les GPS font toujours n'importe quoi (Garmin, Globe, Google Maps), on suit les pancartes de direction et on s'arrête à Entre Rios vers un centre commercial, un cul-de-sac.

24 février 2023 - route vers Parana

 

Et c'est parti pour Parana, nous longeons le fleuve, un beau parc, surtout pour les arbres en fleurs, Parana a été en 1853 et jusqu'à 1861 la capitale de la confédération d'Argentine. Nous arrivons à Parana en passant dans un tunnel, qui passe sous le fleuve du même nom. En dehors des endroits privés, c'est très sale. Il y a beaucoup de poissons apparemment, la couleur de l'eau ne fait vraiment pas envie. On roule direction Colonia Carlos Pelligrini, pour visiter le parc des Eteros del Ibera, connu pour ses oiseaux et ses caïmans. La route n'est pas ce qu'il se fait de mieux, des dalles de béton jointé au goudron, mais des camions sont passés par là et c'est un peu défoncé. Nous trouvons refuge pour la nuit dans une station service, il y a beaucoup de place et nous pouvons nous mettre bien à l'abri des bruits, on se met au fond, c'est bien.

 

25 février 2023 - Route vers Mercedes

 

Partis pour Mercedes, nous nous arrêtons devant l'église au bord d'une place. Comme à Santa Fé, on sent l'influence Européenne, il y a encore des anciennes belles maisons avec des sculptures de l'époque. On s'arrête pour manger à l'ombre en bord de route, il y a un jeune Français qui nous demande si nous allons à Colonia et si nous pouvons le prendre. Nous faisons la route ensemble, la piste est cahoteuse, au début la progression n'est pas rapide, notre autostoppeur, Adrien, vient des bauges en Savoie, nous échangeons pendant notre avancée sur la piste, il nous dit vouloir aller en Australie après l'Amérique Latine. Nous laissons Adrien à l'entrée du village, il trouve refuge au camping, tandis que nous allons à l'hospedaje san Cayetano. Une dame nous montre notre chambre, qui était bien sympa, une salle pour la restauration avec tous les équipements pour cuisiner, une piscine, et si nous restons deux nuits le propriétaire nous emmènera voir les oiseaux et les caïmans de la laguna avec son bateau. Rdv pris à 6h40 pour la visite de la laguna.

26 février 2023 - Laguna Ibera

 

6 h 40 nous embarquons dans le véhicule du propriétaire de l'hospedaje pour aller au port. Il nous dit d'aller l'attendre sur le quai, car il va chercher le bateau qui était amarré un peu plus loin. Quelques minutes plus tard, nous embarquons et partons pour faire le tour de la lagune, avec un soleil levant, les oiseaux qui chantent, d'autres sont à l'affut de leur proie. Nous avions préparé nos appareils photos pour immortaliser cette sortie en bateaux, guidé par un fin connaisseur de la faune, il nous emmenait dans les endroits les plus peuplés, oiseaux, caïmans, caipincho, sangliers, nous avions à faire à un passionné, il nous montrait les oiseaux qui souvent se cachaient à l'arrivée des bateaux, notre guide éteignait le moteur pour pouvoir approcher les oiseaux sans les effrayer et de pouvoir profiter pour les voir s'ébattre et se nourrir, les appareils photos crépitaient tellement que Mano dû s'en priver rapidement, car sa batterie n'a pas tenu le choc. Nous ressortons du bout de cette lagune avec plein les yeux d'oiseaux divers et variés que nous n'avions jamais vus auparavant. Nous sommes arrivés à l'hospedaje et le petit déjeuner nous attendait, jus de mangue maison, yaourts à boire, petits gâteaux, pain grillé et des fruits. Dans le jardin, une vraie arche de Noé, une grenouille surdimensionnée nous surprend le soir, un oiseau à tête rouge que l'on appelle le cardinal, un poney, plusieurs chiens, des perroquets, et un perroquet qui s'appelle Beethoven. Nous partons pour une balade nocturne sur la digue qui traverse la lagune, nous découvrons encore des oiseaux le long de cette digue qui donne abri ou point de surveillance pour les oiseaux pêcheurs.

27 février 2023 - Parc Ibera - San Ignacio.

Nous partons tôt pour faire le chemin proposé par le parc. Nous avons fait laver notre linge dès notre arrivée samedi soir, une personne est venue chercher le linge, et le linge est revenu propre dimanche soir, tout était impeccable. Lessive    6 000 $, séjour 15000 $ la nuit. Le village est très étendu, il faut bien regarder, car entre les nombreux arbres, arbustes et fleurs, il y a des maisons, pas d'immeubles dans cette nature. En route pour puerto Iguazu, après une centaine de km de piste boueuse, puis dure grâce aux cailloux, nous nous arrêtons à San Ignacio, un village d'histoires, un ancien village de jésuites, qui ont voulu évangéliser la population locale, les Guaranis. Dans les ruines historiques, un spectacle son et lumières auquel nous participons raconte l'histoire que la population a vécu et montre l'action des jésuites. Nous avions garé le Baroudeur non loin de l'entrée du parc des ruines, nous avions donné 300 $ au gardien municipal et nous y avons passé la nuit.

28 février 2023 - San Ignacio - Puerto Iguazu

 

Au bout de quelques heures de route, nous arrivons à Puerto Iguazu, nous commençons par repérer le terminal des bus, car nous avons décidé d'aller voir les chutes d'iguazu coté brésilien, une fois vu, nous allons au camping Agreste Ramon Camping, c'est au bord du fleuve Parana qui est le deuxième fleuve (4 000 km) le plus grand d'Amérique Latine après l'Amazonie (7 000 km). Il y a des perroquets en cage, et devant un distributeur de boissons pour oiseaux une fleur servait de tétine a plusieurs colibris, le manège tournait sans cesse, prendre une photo  de ces oiseaux avec une faible lumière était mission impossible, j'ai pris une vidéo juste au moment où un rayon de soleil éclairait l'abreuvoir à colibris. La nuitée dans ce camping paradisiaque 2500 $ par personne. Nous visitons le camping, nous descendons jusqu'au fleuve, des arbres qui ne poussent que dans des pots sous nos latitudes, des yuccas, des papayes, des philodendrons, des caoutchoucs, des bambous et bien d'autres variétés encore. Nous prenons le repas du soir sous le préau face à la forêt qui domine le fleuve, un couple et une famille qui dinent, mais ils sont discrets.

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Commentaires: 4
  • #1

    cricri (samedi, 11 février 2023 11:29)

    Coucou les cheris, je me suis régalée ce matin de voir et de suivre vos commentaires. Je n'avais pas pris le temps jusque là. Alors bonne journée en ce 11 février. Hier j'étais chez des copains, repas un peu arrosé et dodo à 2h ce matin du coup j'ai un peu de mal à émerger et votre périple m'a donné envie et partir balader. Il fait beau et froid après les 32° de l'ile papillon, hum !!! Des bisous

  • #2

    Dom et Françoise (dimanche, 12 février 2023 18:15)

    Et bien que d'aventures ....vous n'allez pas pouvoir vous défaire de votre baroudeur tellement il vous en fait voir....de beaux paysages. Profitez bien. Ici aussi on se régale avec encore quelques endroits de bonne poudreuse à mettre sous les raquettes.
    Continuez à nous faire rêver.
    A bientôt
    Ps ce matin on a rencontré le fiston de Jack . Un bel athlète et très sympa...�

  • #3

    Patrice Annick (mardi, 21 février 2023 16:19)

    C est vraiment sympa de voyager avec vous
    Il nous manque une carte pour bien suivre votre périple mais qu importe les photos npus suffisent
    Bonne continuation
    On vous embrasse
    Patrice et Annick

  • #4

    Michel et Chantal (jeudi, 02 mars 2023 08:42)

    Coucou,pas de nouvelles on espère en avoir très vite…
    Parcours passionnant on attend la suite.Bisous